- Ligue des champions
- 2e journée
Real et Bayern expédient, les Manchester ramassent
Pour voir du beau football anglais, il fallait regarder les matchs d'hier. Pendant que Manchester City prenait sa leçon d'allemand par le Bayern, United laissait filer la victoire à Donestk. Le Real a, lui, mâché danois.
Groupe A
Chakhtar Donetsk – Manchester United : 1 – 1
« Le turnover leur crée beaucoup de problèmes. Les autres grosses écuries de Premier League, telles que Chelsea, Liverpool ou Arsenal, ne font pas autant tourner leurs équipes. » Ouais bon, Mircea Lucescu, l’entraîneur de Donetsk, a pris des risques avant ce match. Il ne faut pourtant jamais toucher une bête blessée. Accablé par les soucis en ce moment, Manchester a envie de se sortir d’une vraie mauvaise passe. Du coup, les Mancuniens confisquent le ballon. Juste histoire de toucher du cuir et de la confiance. Ça marche parce que même Welbeck arrive à ouvrir le score. Les hommes de Moyes sans forcément impressionnés, contrôlent comme au bon vieux temps. Et c’est justement là où le bât blesse. Ce n’est plus le bon vieux temps. Fergie est parti, Moyes est arrivé, et Manchester se reconstruit. United se fait reprendre sur un cafouillage défensif, témoin d’une équipe en manque de confiance. Manchester peut quand même se contenter de ce match nul, et de ce point qui leur suffit à garder la première place du groupe.
Bayer Leverkusen – Real Sociedad : 2 – 1
Comme à leur habitude, les Allemands démarrent comme des brutes. Cinq frappes dans les 15 premières minutes. Et puis comme à leur habitude, les Espagnols finissent toujours par avoir le ballon. Les Allemands marquent en premier grâce à leur capitaine Rolfes sur un coup franc cafouillage. Ils marquent juste avant la fin d’une première mi-temps partagée en deux. Deux styles, deux manières de concevoir le foot, deux mi-temps chacun. Et les Espagnols répondent au retour des vestiaires sur un penalty en deux temps. Leno, le gardien du Bayer, prend un joueur espagnol et, de nerf, l’envoie à terre, mais l’arbitre devait cligner des yeux. Sinon, le débat est vraiment engagé et les arguments sont plutôt solides d’un côté comme de l’autre. La victoire se dessine finalement dans les arrêts de jeu pour un Leverkusen plus réaliste. L’efficacité allemande.
Groupe B
Real Madrid – FC Copenhague : 4 – 0
Le Real Madrid facile face à Galatasaray, s’attend à un match bien « différent » cette fois-ci, selon les mots d’Ancelotti. Enfin différent, pour ne pas dire compliqué. Fausse modestie. Parce que si cette fois-ci, ils n’en mettent pas six, ils ont le match en main du début à la fin. À la 20e, Wiland, le gardien de Copenhague, offre le premier but à Ronaldo. Le Real ne se démène pas, il se ménage. Des occasions, mais pas de fulgurance. Une exception confirme cependant toujours la règle. Ce soir, cette exception s’appelle Ángel Di María. L’Argentin compte bien montrer à un certain Gallois que 100 millions peut-être, mais la différence se fera bel et bien sur le terrain. Un centre coup du foulard passe décisive pour Ronaldo, une pépite en lucarne, et un but tout en dribble pour couronner le tout. Tu as du souci à te faire, Gareth.
Groupe C
Anderlecht – Olympiakos : 0 – 3
On l’a vu face au PSG, l’Olympiakos a du ballon et Mitroglou n’a rien d’un rigolo. Bien aidé par le travail de Saviola, le colosse de Rhodes assomme les Belges rapidement. Anderlecht ne la joue pourtant pas petit bras. Ils dominent, font tourner le ballon, et ratent même un penalty. Ça ne suffit pas. L’Olympiakos ne se préoccupe pas vraiment de qui a le ballon ou pas, à vrai dire. Eux, ils préfèrent gagner. Mitroglou en profite pour affaiblir des Belges bien trop gentils. Deux nouvelles bastos en plein corps. Les Bruxellois écœurés ne peuvent en vouloir qu’à eux-mêmes. Ils ont tiré à balle blanche tout le match. Mitroglou, le tueur à gage du match, s’offre un coup du chapeau.
Groupe D
CSKA Moscou – Viktoria Plzeň : 3 – 2
Comme d’habitude, les matchs russes se jouent avant tout le monde. À croire qu’ils le font exprès. L’enjeu de ce duel de perdants ? Ne pas se faire larguer au classement, sinon il faudra dire adieu à la C1. C’est chose réussie pour les Moscovites. Tout n’était pourtant pas gagné d’avance. Alors qu’il ne fait déjà que 3 degrés, les Tchèques jettent un gros coup de froid d’entrée de jeu au Stadion Petrovski. Petrzela à peine chaud envoie une bonne frappe du droit, qui fait bien mal, sur le torse d’Ignashevitch. Déviation récupérée par Rajtoral qui marque le but vide. Le CSKA se réveille en groupe. Dix minutes plus tard, Tošić égrène les espoirs tchèques. D’une reprise foireuse dans les filets d’une part, et d’une percée puis passe décisive d’autre part. Plzeň essaiera par la suite, mais quand deux de tes propres joueurs, dont le gardien, s’entendent pour mettre un but contre leur camp, c’est difficile. Une bonne boulette comme on les aime. 3 à 1, les Russes ont de la marge, et la tiendront jusqu’aux arrêts de jeu et la généreuse sortie d’Akinfeev. Les gardiens sont à la fête ce soir. Les courageux Tchèques ramènent 0 point.
Manchester City – Bayern Munich : 1 – 3
Au vu de la feuille de match, l’affiche de cette journée de C1 ne peut être que là. Si seulement Manchester City était au niveau. Hop, hop, hop. La coupe aux grandes oreilles, elle est encore allemande à ce jour et le Bayern compte bien la ramener une fois de plus à Munich. Ils marquent d’entrée leur territoire grâce à un Ribéry qui contrôle, repique dans l’axe et mine. Classique. Les Citizens ont à peine le temps d’entrer dans le match qu’ils perdent déjà. Les Anglais ne toucheront plus vraiment terre. Comment Neuer fait-il passer le temps ce soir ? On se le demande bien… Manchester se fait enchaîner dans les cordes, et on a mal pour eux. Les Anglais essayeront bien de faire impression l’espace de quelques minutes, mais le Bayern adore ça. Un long ballon par derrière et Müller en profite. Pas facile. Et puis Robben qui s’amuse avec Nastasić. C’en est trop ! Le Bayern est bien trop fort. Aucune affiche n’a eu lieu avant la 80e. Negredo, tout seul, vient réveiller ses coéquipiers totalement hypnotisés. En fin de match, Silva touche la barre, Negredo passe à côté et Boateng se prend un rouge bien mérité. Qu’importe, c’était déjà trop tard.
Par Ugo Bocchi