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RD Congo, le retour du léopard

Par Thomas Porlon
RD Congo, le retour du léopard

On avait presque oublié les Léopards. Sept ans après sa dernière participation à la CAN, la République démocratique du Congo fait son retour sur le devant de la scène continentale avec beaucoup de doutes, mais aussi de l'ambition. Loin d'être favoris, les Léopards abordent cette CAN en pleine reconstruction. Avec les crocs, toujours.

CV Express

Après sept années de flou footballistique, trois Coupes d’Afrique manquées (un Championnat d’Afrique des Nations, une CAN avec des joueurs locaux uniquement, tout de même remportée en 2009) et quatre changements de sélectionneur, la République démocratique du Congo est back in business. Pour le plus grand plaisir des rois de la sape. D’autant que pour décrocher leur billet pour l’Afrique du Sud, les Léopards n’ont pas éprouvé trop de difficultés. Après avoir logiquement écrasé les Seychelles – 7-0 sur l’ensemble des deux matchs -, les hommes de Claude Le Roy se sont tranquillement débarrassés de la Guinée équatoriale (4-0 au match aller). Les voici donc de retour dans le game. Alors certes, on est encore très loin des heures de gloire du Zaïre sous le régime sec de Mobutu qui ramena deux Coupes d’Afrique en 1968 et 1974, et qui s’envola ensuite pour le Mondial allemand cette même année mais c’est déjà ça. En position d’outsider dans ce groupe B avec le Mali, le Ghana et le Niger, la RD Congo a pour seule ambition de passer ce premier tour. Pour faire court, Dieumerci Mbokani et sa bande auront beaucoup plus à gagner qu’à perdre. Un facteur non négligeable.

Pourquoi ils vont se faire sortir en quarts

Dans le dernier chapeau lors du tirage au sort, la République démocratique du Congo se destinait forcément à tomber sur de sacrés morceaux pour sa quinzième participation. Les Léopards ont été servis. Au menu de ce groupe B : des Aigles maliens, des Étoiles ghanéennes et un troupeau d’antilopes nigériennes. Du lourd en perspective. En position d’outsiders, les Léopards vont pourtant réussir à s’échapper des poules, laissant à la surprise générale le Ghana dans le fossé. Tout ça grâce à Dieumerci Mbokani, moqué en France mais qui terminera meilleur buteur du tournoi, et Youssouf Mulumbu, toujours aussi à l’aise même à 10 000 bornes de West Bromwich. Mais comme en 2006 face à l’Égypte, la route s’arrêtera en quart de finale pour la bande de Cédric Mongongu. Dépassés par un Maroc en mutation, les Léopards termineront la rencontre à dix après des retrouvailles plutôt viriles entre l’ancien Monégasque et Younès Belhanda.

Le onze type

Kidiaba – Kimuaki, Mongungu, Mabiala, Mpeko – Makiadi, Mulumbu, Zola, Mputu – Mbokani, LuaLua

Le type à suivre

Trésor Mabi Mputu, l’insolent. « Aujourd’hui, je ne me vois pas commencer le match sans lui » . En juin dernier, Claude Le Roy reconnaissait ouvertement la « Trésor Mputu dépendance » des Léopards. Et pour cause. À 27 ans, l’attaquant du Tout Puissant Mazembé est considéré comme le meilleur joueur évoluant sur le continent. Talentueux meneur d’attaque, créateur, buteur (meilleur buteur de l’histoire de la Ligue des champions africaine avec 41 pions) et passeur, le natif de Kinshasa est l’une des pièces maîtresses de coach Claude qui n’a d’ailleurs pas hésité à lui donner le brassard dès sa prise de fonction en 2011. Le joueur parfait ? Pas tout à fait. En réalité, il y a un léger hic : un caractère de feu propice au pétage de plomb comme en témoigne le tabassage d’un arbitre pour un carton rouge reçu lors d’un tournoi amical au Rwanda au printemps 2010. Acte pour lequel il a été suspendu douze mois. Ajoutez à cela un égo surdimensionné et vous obtenez le parfait mélange d’un joueur capable du meilleur comme du pire. Dans tous les cas, Trésor Mputu aura donc son mot à dire en Afrique du Sud. Au fait, le type a des envies d’ailleurs, et de France surtout. À bon entendeur.

Mputu dans ses œuvres.

Dans un autre style.

Vidéo

La banane congolaise

Trésor Lomana LuaLua, le poissard. Dès son arrivée en Europe, le jeune Trésor est promis à un brillant avenir. Après s’être endurci en troisième division anglaise à Colchester United, le gamin débarque en 2000 en Premier League à Newcastle dans le rôle de doublure d’Alan Shearer. Malheureusement, les choses ne se passeront pas comme prévu. Le natif de Kinshasa ne plante pas assez et les Magpies décident de le prêter à Portsmouth. À Pompey, LuaLua brille par ses buts et ses célébrations acrobatiques. C’est d’ailleurs en voulant effectuer sa spéciale, une série de saltos digne d’Émilie Le Pennec, face à Arsenal, que le Congolais se manque et se tord la cheville. La suite ? Une série de blessures et un drame qui vont mettre un sérieux coup d’arrêt à sa carrière. La malaria d’abord, puis le décès de son fils d’une pneumonie lors de la CAN 2006. LuaLua aura beau changer de club (Olympiakos, Al-Arabi, Omonia, Blackpool et Karabükspor), il en profitera toujours pour faire un tour à l’infirmerie. Un type avec un bien mauvais karma.

Portrait-robot

– 10 % de TP Mazembé. Le Tout Puissant club de Lumumbashi, double champion d’Afrique en 2009 et 2010. La base de l’équipe.

– 25 % de Sapologie. Une philosophie de jeu.

– 20 % de coiffures délirantes. Des crêtes loufoques, des dégradés osés et des teintures couillues.

– 15 % de Papa Wemba et de Koffi Olomidé. Hommages aux anciens.

– 15 % de Fally Ipupa. Parce qu’il faut aussi laisser la place aux plus jeunes.

– 10% de boycott. En stage à Oman la semaine passée, les joueurs auraient menacé leurs dirigeants de boycotter la compétition s’ils n’étaient pas rapidement fixés sur leurs primes. En 1974, au Mondial allemand, les Léopards du Zaïre avaient laissé filer le match face à la Yougoslavie (défaite 9-0) pour une histoire de gros sous.

-5 % de recales. Gaël Kakuta, Jirès Kembo Ekoko, Cédric Bakambu, Steven N’Zonzi, Eliaquim Mangala, Arnold Mvuemba. Autant de joueurs qui ont un jour eu le courage de dire NON.

Le dicton congolais

« La force du baobab est dans ses racines. » Classique.

La minute zoologie

Au commencement, il y avait les Simbas (ce qui signifie lions en swahili, l’une des langues officielles du pays). Puis Mobutu Sese Seko arrive au pouvoir via des moyens peu démocratiques en 1965. Désireux d’asseoir son influence et d’étendre sa popularité, le Président du feu-Zaïre mise alors tout sur le football et réforme la sélection. Les Simbas deviennent alors les Léopards, avant de redevenir les Simbas en 1997 après le renversement de Mobutu et la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila. En 2006, les joueurs congolais redeviennent finalement les Léopards. La République démocratique du Congo ou la première équipe schizophrène.

La banderole du supporter

« Tous derrière les Léopards. » Un slogan simple, voire simpliste, mais efficace puisqu’il guide les Léopards jusqu’au sacre lors du championnat d’Afrique des nations en 2009.

L’hymne officieux

Baloji – Tout ceci ne vous rendra pas le Congo. Baloji, rappeur belge et engagé. Oui oui.

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Par Thomas Porlon

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