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RB Leipzig, Nagelsmann en repérage
Ce lundi soir (20h30), Hoffenheim (8e) se déplace au RB Leipzig (4e). Un match pendant lequel tous les regards seront tournés vers les bancs de touche, puisque celui des locaux deviendra la future maison de Julian Nagelsmann, à la tête des visiteurs pour quelques mois encore.
Pas sûr que les audiences télé explosent ce lundi soir devant le dernier match de la 23e journée de Bundesliga. Et pour cause : le duel entre le RB Leipzig et Hoffenheim est souvent surnommé le Plastiko, en référence à l’absence de tradition affichée par les deux clubs, considérés comme des nouveaux riches dans le milieu du football allemand. Pourtant, la rencontre risque d’être intéressante si l’on regarde du côté des bancs de touche. En effet, la saison prochaine, Julian Nagelsmann, actuellement aux commandes de la TSG Hoffenheim, prendra la place de son adversaire du soir : Ralf Rangnick.
Une histoire de pré carré à défendre
La chose est connue depuis le mois de juin dernier et le deal est clair : Nagelsmann termine son bail à Sinsheim, part gratos en Saxe avec un contrat de trois ans à la clé et Rangnick devient directeur sportif. Ou plutôt, redevient. Car depuis son entrée au sein de la firme au taureau rouge en 2012, Ralf Rangnick n’a cessé de jongler entre les casquettes d’entraîneur et de directeur sportif justement. Le RB Leipzig, c’est un peu son bébé, à Ralf. Celui qu’il a fait passer de la troisième division à la Ligue des champions et qu’il n’a logiquement pas envie de jeter avec l’eau du bain.
Et pour justifier l’adage selon lequel on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Rangnick n’hésite pas à piger sur le banc de touche quand la situation l’exige. Ou plutôt, quand lui l’exige. Comme pendant la saison 2015-2016, celle de la montée en Bundesliga, quand il remplace Achim Beierlorzer, lui-même arrivé en catastrophe pour pallier les résultats jugés décevants d’Alexander Zorniger, actif sur le banc pendant trois saisons tout de même. Ou plus récemment, lorsque Ralph Hasenhüttl présente sa démission au terme du dernier exercice. Comme si opérer le long de la ligne de touche lui offrait le luxe de tester ses théories en conditions réelles.
Promis, tout ira bien
Julian Nagelsmann et ses 31 balais sont donc prévenus : tout entraîneur surdoué qu’il est, il devra se plier aux décisions de son futur directeur sportif. « Dans chaque club, chez nous également, le chef absolu est le directeur sportif » , assénait récemment Rangnick sur les ondes de Sky, non sans consentir à mettre un peu d’eau dans son vin. « L’an prochain, je retournerai m’asseoir en tribune. Il est parfaitement clair que Julian Nagelsmann aura le dernier mot en ce qui concerne les affaires courantes. » La pression est là, mais elle ne fait pas peur à l’intéressé, lequel sait parfaitement que le boss l’attend de pied ferme. Ce dernier a récemment confirmé son intention de rester jusqu’au terme de son contrat de directeur sportif, qui court jusqu’en 2021. « Les rumeurs sont normales dans le football, mais cela n’a rien à voir avec la réalité. Ralf est une des raisons pour laquelle je vais[à Leipzig » ], avoue le jeunot à Bild.
De toute façon, la situation ne risque pas de changer, tant Ralf Rangnick fait partie des meubles au RB Leipzig. Lui qui a obtenu ses plus gros succès avec la firme qui donne des ailes ne semble pas prêt à s’envoler vers de nouveaux horizons : « Ce club m’offre tout ce dont j’ai besoin pour me consacrer au développement des joueurs, pour être créatif et continuer d’innover. À l’heure actuelle, je ne vois pas où je pourrais être plus heureux qu’à Leipzig » , confiait-il à So Foot en novembre dernier. Et si sa future collaboration avec Nagelsmann se passe bien, on pourra dire que le bonheur des uns fait aussi parfois celui des autres.
Par Julien Duez