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Sabitzer, la Ruhr de la fortune
Qualifié en demi-finales de Ligue des champions, le Borussia Dortmund doit beaucoup à la renaissance de Marcel Sabitzer. Après avoir traversé comme un fantôme ses passages au Bayern Munich et à Manchester United, l’Autrichien retrouve Leipzig où il a explosé, à l’orée d’une fin de saison où il pourrait changer beaucoup de choses dans la Rurh.
Un duel pour une place en Ligue des champions, à trois jours d’en disputer les demi-finales. Voilà le programme qui attend le Borussia Dortmund avant de se rendre à Leipzig, ce samedi à 15h30 (le RBL est quatrième avec 59 points, le BvB cinquième avec 57 unités). Une belle façon d’aborder la double confrontation face au Paris Saint-Germain, en faisant monter l’intensité et se donnant de la confiance, une semaine après être passé à quelques secondes de faire tomber l’imbattable Bayer Leverkusen. Le droit de rêver à un succès de prestige, le Borussia le devait d’abord au sens du but retrouvé de Niclas Füllkrug, mais aussi au centre parfait d’un Marcel Sabitzer décisif pour le troisième match consécutif, une première pour lui depuis décembre 2020.
Il aime la Ligue des champions
Évoluant dans un rôle de milieu axial, l’ancienne pépite de Leipzig a redonné du liant à une carrière qui s’effritait dans des clubs prestigieux (Bayern Munich, Manchester United) où il n’a pas trouvé sa place. Son expulsion début mars face au Werder Brême, pour un geste mal maîtrisé plus que méchant, aurait pu casser sa dynamique. Au contraire, Sabitzer se montre très en cannes depuis. La quintessence de ce retour en grâce a eu lieu il y a 10 jours, lors du quart de finale retour de C1 face à l’Atlético de Madrid. Avec un but, celui de la qualification, et deux passes décisives, il a été impliqué sur les trois derniers pions des siens. Au point que Julian Brandt, désigné homme du match par l’UEFA, a voulu lui remettre le trophée.
🥹🏆 Julian Brandt wanted to give his UCL MVP award to Sabitzer! 💛🖤 pic.twitter.com/zIZ7OzhyCr
— EuroFoot (@eurofootcom) April 20, 2024
Un joli clin d’œil du destin, alors qu’il avait été élu dans l’équipe type de l’édition 2020. Une année où il avait atteint les demi-finales de la compétition et s’était fait éliminer par… le PSG, lors d’un match sec propre au Final 8 (3-0). De l’eau a depuis coulé sous les ponts. Angel Di María ne sera plus le bourreau d’un club allemand, tandis que Paris s’est construit autour de Kylian Mbappé. Sabitzer, lui, est un joueur nouveau. En 2024, il retrouve des couleurs, avec trois buts et six passes décisives. Son association avec Julian Brandt et Jadon Sancho, qui traînait sa peine à ses côtés à Manchester l’an dernier, porte Dortmund et sera sans doute la principale menace pour le PSG.
La belle aventure dans la Ruhr
Le principal intéressé savourait d’ailleurs cette joie retrouvée sur les terrains après la qualification. « Je me sens très à l’aise ici depuis le premier jour et je sens que la confiance est là, expliquait l’international autrichien. J’ai beaucoup de temps de jeu et bien sûr je veux le rentabiliser. » Au micro de Sky Sports, il a même confié se sentir dans le bon club, au bon moment : « Ces dernières semaines, les choses se sont très bien passées pour moi personnellement et je veux continuer. Je suis au bon endroit et je suis très fier de faire partie de la famille BvB. »
Perfection 😲#UCL pic.twitter.com/eACrzLfcwU
— UEFA Champions League (@ChampionsLeague) April 22, 2024
En témoigne son intronisation, par son entraîneur Edin Terzić, au conseil d’équipe aux côtés des voix qui comptent dans l’effectif. Pas épargné par les blessures tout au long de sa carrière, l’Autrichien touche du bois cette saison. Il a manqué trois semaines entre fin septembre et début octobre, loupant quatre rencontres. Depuis, il a quasiment tout joué, à l’exception d’une rencontre début décembre. Son corps semble le laisser tranquille, et c’est tout Dortmund qui en profite, puisqu’il a déjà joué 34 rencontres dont 31 dans la peau d’un titulaire. Son aventure dans la Ruhr pourrait prendre une belle tournure, encore plus en cas de réussite contre le PSG et de qualification en finale de la compétition reine. Avant, peut-être, de poser des problèmes à l’équipe de France le 17 juin prochain, dans un autre tournoi qui doit lui tenir à cœur.
Par Julien Faure