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Cherki et Akliouche, les rookies dans le sas

Par Julien Faure
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Aux portes des Bleus, Rayan Cherki et Maghnes Akliouche rongeront finalement leur frein dans leur succursale, celle de l’équipe de France Espoirs, en préparation pour l’Euro à venir cet été. Contrairement à Désiré Doué, Didier Deschamps n’a pas décidé de les sélectionner. Au risque de les voir s’envoler vers d’autres contrées ?

Cherki et Akliouche, les rookies dans le sas

Cap sur l’Euro. Alors qu’ils espéraient certainement être du déplacement à Split jeudi soir puis de la réception de la Croatie à Saint-Denis dimanche en Ligue des nations, Rayan Cherki (21 ans) et Maghnes Akliouche (23 ans) se contenteront de matchs amicaux face à l’Angleterre, vendredi, à Lorient, et d’un déplacement en Slovaquie, à Bratislava, lundi. Pas d’équipe de France A pour les deux pépites de Lyon et Monaco, mais deux rencontres de préparation à l’Euro Espoirs, qui se déroulera cet été du 11 au 28 juin. Si leurs jeunes âges respectifs (21 et 23 ans) leur laissent encore le temps de voir venir pour intégrer la sélection, leurs noms devraient circuler à l’approche de chaque liste des Bleus jusqu’au Mondial 2026.

La stabilité du groupe plutôt que la déstabilisation de l’adversaire

On le sait, Deschamps n’est pas un fan du grand chambardement ni du grand ménage dans ses listes. Encore moins à l’heure d’affronter un adversaire qu’il ne connaît que trop bien, et encore moins au moment de disputer des matchs couperets qui peuvent mener à un trophée. En cas de qualification pour le Final Four, et à moins d’une hécatombe et d’un nombre élevé de blessures, on ne devrait donc pas les voir début juin. Mais si la France s’incline dans sa double confrontation face aux Croates, la porte s’ouvrira peut-être, avec le début des qualifications au Mondial 2026, auxquelles peuvent légitimement prétendre les deux intéressés. Peu importent les résultats des Bleus cette semaine, le menu s’annonce plus qu’abordable pour l’équipe de France en vue d’une qualif pour la prochaine grand-messe du foot international, avec dans un cas une poule composée de l’Ukraine, l’Islande et l’Azerbaïdjan, et dans l’autre un groupe où figureront la Tchéquie, le Monténégro, Gibraltar et les Îles Féroé. De quoi lancer quelques jeunes dans le grand bain, Cherki et Akliouche les premiers ?

Les places sont très chères, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas venir là ou dans un futur proche.

Didier Deschamps

Une porte que n’a pas fermée le sélectionneur, laissant entendre que malgré la concurrence, les deux joueurs étaient dans ses petits papiers. D’autant plus que l’un comme l’autre réalisent des saisons très solides, où ils allient responsabilité et régularité. Cherki culmine ainsi à 8 buts et 18 passes décisives en 34 matchs, quand Akliouche pèse 6 buts et 8 passes décisives en 35 rencontres. Il manque sans doute des références en Ligue des champions pour le premier, accessoirement meilleur passeur de la Ligue Europa (8 offrandes), quand le second a signé quelques belles prestations dans cette cour des très grands cette saison avec l’ASM (Barça, Benfica). Ce ne sont pas non plus des novices dans le monde pro, comme pouvait l’être Bradley Barcola, Cherki étant dans le grand bain depuis 2019 et Akliouche depuis 2021.

L’Algérie sur les deux fronts, l’Italie en embuscade

Si, de son côté, Désiré Doué profite de son inéligibilité pour l’Euro Espoirs pour devenir l’attraction des Bleus, ses deux coéquipiers aux JO restent donc cantonnés à l’équipe des promesses. Malgré un statut assumé en club, il leur en faut donc encore plus pour bousculer une hiérarchie où il n’existe pourtant pas vraiment de profil créateur équivalent au leur. Ce n’est pas le raisonnement qu’il faut tenir, surtout pas, mais il reste le risque de les voir se tourner vers d’autres sélections. L’Italie fait les yeux doux à Cherki, alors que l’Algérie n’a jamais caché son intérêt pour le voir évoluer avec les Fennecs. Pour Akliouche, la sélection désormais entraînée par Vladimir Petković est aussi sur le coup et maximisera ses chances à l’heure de consulter les deux joueurs, dont la patience envers l’équipe de France n’a pour l’instant pas encore atteint ses limites.

D’ici là, il leur faudra profiter de la rencontre face à l’Angleterre pour se montrer face à certains des meilleurs jeunes d’Europe, avec des noms comme Rico Lewis, Jamie Gittens, Harvey Elliott ou Ethan Nwaneri pour ne citer qu’eux et en attendant mieux. Les mots de Gérard Baticle, sélectionneur des Espoirs, traduisent toutefois une certaine forme d’impatience pour ses poulains dans les colonnes de L’Équipe : « On doit gagner les matchs, mais aussi être les pourvoyeurs de l’équipe de France A. » Le successeur de Titi souligne d’ailleurs que Doué est déjà le huitième joueur à faire la passerelle depuis son arrivée dans l’encadrement des Bleus. Les 9e et 10e sont dans les starting-blocks.

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Par Julien Faure

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