ACTU MERCATO
Ravanelli, papa corsica… Thauvin a perdu le nord…
Cette semaine sur le marché des transferts, on a vu un come-back, un bras de fer, un embryon de trahison, un club qui dégraisse, un Italien en Corse, Lille se faire plumer, et Valdés décider de rester. Retour sur une première semaine pas si calme que ça.
Mourinho devient « The Happy One »
C’était dans les tuyaux depuis de nombreuses semaines, officiel depuis le 3 juin, et pourtant. La conférence de presse de Mourinho annonçant son retour à Chelsea lundi dernier a bien été l’évènement de la semaine en Premier League. Se présentant comme « The Happy One » (pour combien de temps ?), José n’avait même pas besoin de sortir ses habituelles punchlines pour séduire un auditoire aux anges. Maintenant, place au terrain, où le Mou va devoir transformer une équipe prometteuse en machine à gagner. Schürrle a déjà signé, et un grand attaquant devrait suivre rapidement.
Lewandowski et Dortmund : le bras de fer
Dans la Ruhr, c’était un héros. Les deux dernières saisons à plus de 20 buts, déjà. Et puis ce soir de grâce, où Robert plante un quadruplé contre le Real en demi-finale de la Ligue des champions. Mais le Polonais va avoir du mal à conserver l’estime des « Dortmunder » . Car son rêve, à Robert, c’est de signer au Bayern. Et alors que le président de Dortmund a écarté cette éventualité ( « Lewandowski n’ira pas au Bayern en 2013. C’est définitif » ), le buteur persiste et signe : « Qui a dit ça ? Le patron ? Je ne pense pas que ce soit une décision finale. Je pense que cela va changer. » Sachant qu’il aurait snobé Man U et le Real, Lewandowski a l’air déterminé. Le feuilleton n’est donc pas prêt de se terminer.
L’OL à l’offensive… sur les départs
À côté de sa com’ actuelle, la sortie de Jean-Michel Aulas sur les « dinosaures » du vestiaire paraîtrait presque gentillette. L’OL doit vendre, c’est un impératif, et le patron lyonnais n’y va pas par quatre chemins pour indiquer la porte de sortie. Sur Gomis, deux petits tweets évocateurs : « Bafé a intérêt à choisir un club pour jouer l’année de pré-Coupe du monde au Brésil et il sera très heureux » ou « Bafé n’a pas trouvé de club qui lui plaisait, dès lors il aurait dû prolonger… » Réveillère et Briand ont eux eu droit à un communiqué chacun. Pour le latéral, au club depuis dix ans, l’annonce que le club a offert une prolongation à son joueur, refusée, et la précision « qu’il aurait aimé davantage de reconnaissance de sa part » . Pour Briand, une mise au point salée sur la volonté de l’OL : « Jimmy Briand a bien été informé directement de la volonté du club de donner une suite favorable à toute offre de transfert qu’il jugerait acceptable. » Par ici la sortie !
Thauvin, un départ avant même d’arriver ?
Dès janvier, l’avenir de Thauvin était réglé. Le jeune ailier s’engageait pour Lille pour 4 ans et demi et était prêté dans la foulée à Bastia pour y finir la saison. Sauf que depuis, l’international espoir français se demande s’il ne s’est pas un peu précipité. Déjà, le LOSC a échoué dans sa quête d’une qualif’ en Coupe d’Europe à la dernière journée. Surtout, Rudi Garcia s’en est allé à l’AS Roma. Du coup, Thauvin n’est plus très clair sur ses intentions. « Forcément, ça change quelque chose pour un joueur. Quand on a eu un discours avec un entraîneur et que cet entraîneur quitte le club, c’est toujours perturbant. Maintenant qu’il est parti… » Il ne finira jamais sa phrase. L’OM est à l’affût, et a l’avantage de jouer la Ligue des champions. Dilemme.
Clément, dans les pas de Fabrice ?
Si ça se faisait, ce ne serait à coup sûr pas le transfert de l’année, mais ça ferait bien jaser. Clément Chantôme va-t-il quitter le Paris Saint-Germain ? Barré par une concurrence devenue trop grande pour ses frêles épaules, le petit blond a des envies d’ailleurs. De temps de jeu, plus précisément. La plupart des clubs de Ligue 1 feraient une belle affaire en enrôlant le milieu aux trois poumons. Problème, le plus intéressé pourrait être le vieux rival marseillais, alors que Barton n’est pas sûr de rester et que Cheyrou a déçu. « L’OM ? C’est un grand club qui va jouer la Ligue des champions, donc c’est intéressant. Cet intérêt me fait plaisir. Je suis un vrai Parisien, donc c’est un peu compliqué, mais je veux d’abord jouer au foot et prendre du plaisir » , a lâché le Parisien. Alors, jurisprudence Fiorèse ? Quoi qu’on en pense, ça commence à sentir bon le transfert le 31 août tout ça.
Víctor Valdés, home sweet home
On le disait désireux de découvrir la Premier League. Puis on l’a envoyé à Monaco. Après avoir publiquement annoncé son départ il y a déjà plusieurs mois, Víctor Valdés va finalement rester au Barça. « Son agent nous a expliqué qu’il voulait terminer son contrat au Barça. Nous lui chercherons donc un remplaçant en 2014. De toute façon, nous n’avions reçu aucune offre pour lui » , a confirmé Sandro Rosell en conférence de presse. Gros soulagement pour les aficionados du Barça, pas franchement rassurés par l’irrégularité chronique de Marc-André ter Stegen, le jeune portier de ‘Gladbach pressenti pour remplacer le Catalan. Moltes gràcies, Victor.
Ravanelli, un retour qui fait du bien
C’est le retour improbable de la semaine. Fabrizio Ravanelli a décidé de lâcher les jeunes pousses de la Juve pour venir à Ajaccio se frotter à Ricardo Faty, Samuel Bouhours et Sigamarry Diarra. Un come-back pas si surprise que ça, puisque Penna Bianca avait déjà failli venir sur l’Île de Beauté en janvier dernier. Si les débuts de l’Italien seront scrutés de près, une chose est sûre : ses joueurs marcheront droit sous les ordres du Perugino. « La priorité reste le travail. C’est de là que viendra notre salut. Je veux des joueurs qui ont la culture de la gagne. Il ne faut pas seulement miser sur le côté technique. Le mental, le caractère et le professionnalisme sont également très importants. » Message transmis.
Rudi Garcia, seul contre tous
La grosse cote de la semaine. Celle qu’on avait pas forcément vu venir. Alors que certains annonçaient l’arrivée imminente de Lolo Blanc sur les bancs de l’AS Roma, c’est Rudi Garcia qui s’est retrouvé bombardé nouveau boss de la Louve. Un sacré challenge pour un entraîneur ambitieux, qui estime avoir fait le tour des capacités du LOSC. Son arrivée dans la Ville Éternelle laisse sceptique de l’autre côté des Alpes, tant le gaillard est inconnu dans un pays qui a quand même fourni une bonne partie des plus grands entraîneurs de l’histoire de ce sport. Mais avant de se demander si le petit Rudi a les épaules assez larges pour gérer la pression énorme inhérente à ce club, il convient de se poser la question suivante : quel entraîneur peut prétendre être fait pour la Roma ?
Par Fabien Gauvin et Benjamin Jeanjean.