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Raphaël Mezrahi : « Frédéric Thiriez, c’est mon frangin »

Par Maxime Renaudet
Raphaël Mezrahi : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Frédéric Thiriez, c&rsquo;est mon frangin<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Contrairement à Tony Parker et Jo-Wilfried Tsonga, Raphaël Mezrahi a vraiment apporté son soutien à Frédéric Thiriez, avec qui il s'est lié d'amitié il y a de nombreuses années. La faute à son amour pour les gens sympas, et pour l'ESTAC, son club de cœur depuis son enfance à Troyes dans l'Aube. Entretien avec l'ancien intervieweur le plus barré du PAF !

Bonjour Raphaël. Comment ça va ?Moi ça ne va jamais, mais autrement ça va. Il n’y a que les cons qui vont bien. Je crois que je dis ça depuis que j’ai 12 ans.

Merci du compliment…Je ne parlais pas de vous. (Rires.) Vous voulez qu’on parle de quoi alors ?

De votre passion pour l’ESTAC par exemple ? Ou de ce que vous faites en ce moment ?C’est vrai. Mais je ne parle plus, je m’en fous, je suis vraiment passé de l’autre côté. Je produis des trucs… J’allais vous dire que je fais des tournées. Mais non, je fais plus rien parce qu’on est au chômage.

Vous faites aussi du champagne végan ?Ouais, et j’en suis fier, car on est dans le top 10 des meilleurs champagnes du monde. La première bouteille date d’il y a trois ans, et elle a obtenu la note de 15/20 par La Revue du vin de France. Elle a été goûtée à l’aveugle, donc ils ne savaient même pas que c’était moi, les mecs. C’est haut de gamme, mais ça reste très abordable. En tout cas, tous les gens à qui je le fais goûter l’aiment. Je suis content… Le problème, c’est cette période qui fait qu’on ne peut rien faire. Tout est au ralenti.

Un jour, mon pote Jean-Claude Darmon me chope dans un coin et me dit : « Je te préviens, tu touches au football, je te casse la gueule. »

C’est au ralenti aussi pour le foot amateur, qui est au centre de la candidature de Frédéric Thiriez, à laquelle vous avez apporté votre soutien.Non, mais moi, il aurait voulu ouvrir un magasin de fleurs, je l’aurais soutenu. Frédéric Thiriez, c’est mon frangin. Il a joué dans ma pièce de théâtre pendant deux ou trois ans. Ça dépasse largement le foot et c’est comme ça avec tous les grands messieurs de ce sport. Que ce soit Jean-Michel Aulas, ou le parrain de ma fille, Jean-Claude Darmon. Je suis ultra fusionnel avec le foot, et les sportifs en général. J’adore leur état d’esprit et leur tempérament. C’est comme ça que j’appréhende le foot. Après, dès que c’est un peu trop business, ça ne m’intéresse pas. Il y a 25 ans, certains me disaient : « Tu veux pas être président ? » Et un jour, mon pote Jean-Claude Darmon me chope dans un coin et me dit : « Je te préviens, tu touches au football, je te casse la gueule. » Donc j’ai dit : « D’accord, d’accord. Je vais continuer d’être supporter, c’est très bien comme ça. »

La vie de supporter de Troyes est d’ailleurs plutôt agréable en ce moment ?Oui, Troyes fait une belle saison, et tant mieux. Je trouve que l’entraîneur, Laurent Batlles, que je ne connais pas du tout, est très brillant et très intelligent dans son raisonnement. Il fait partie de la trempe des entraîneurs que j’ai bien aimés à Troyes comme Alain Perrin et Jean-Marc Furlan. Ce sont les trois meilleurs.

Deux coachs que vous connaissez bien, notamment Jean-Marc Furlan. Vous êtes toujours en contact avec lui ? On s’envoie des textos, pas tous les jours, mais assez souvent parce que c’est mon oncle, quoi. Le problème, c’est que j’aime les gens sympas, et des gens sympas j’en rencontre plein dans la vie. Alors les mecs vont me dire : « Mais t’es copain avec tout le monde ! » Je dis : « Mais non, pas avec ce connard par exemple, je l’aime pas » Bah oui, j’adore Jean-Marc Furlan, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

Vous avez croisé des connards dans le monde du foot ?Moi, je ne suis pas actif dans le foot. Je suis supporter de l’ESTAC, même si j’ai été plus présent à une époque, et notamment la saison 1998-1999, car j’avais la carte de la Ligue, que Thiriez m’avait filée d’ailleurs. J’avais accès à tout, au bord du terrain, à la buanderie, aux arbitres. J’avais dit à Alain Perrin et François Baroin (maire de Troyes depuis 1995, NDLR) : « Je peux les filmer cette année ? Parce que je pense qu’ils vont monter en D1. » Ce n’était pas arrivé depuis 30 ans, donc ils m’ont un peu pris pour un cinglé. Mais finalement, j’ai eu du nez.

Vous savez que cette VHS n’est pas disponible sur la toile, mais uniquement à la BNF Tolbiac ?C’est vrai ?

Ouais, ça a l’air d’être un document rare.Le résumé de ma vie, c’est quoi ? C’est qu’on ne m’a jamais fait bosser pour mon talent. Je crois que tout le monde n’en a rien à foutre, mais c’est pas grave parce que je trouve des chemins de traverse. Donc j’étais copain avec le boss de Sony Music qui me dit : « On va monter Sony Video », je lui ai dit : « Bah écoute, si tu montes Sony Vidéo, on va le faire avec ma VHS Objectif D1 » On est partis là-dessus, et on en a vendu 8000, un truc comme ça, ce qui était pas mal. C’est toujours comme ça, les gens me font plaisir. Mais je n’ai pas envie qu’on me fasse plaisir, je m’en fous quoi. C’est parce que le contenu est bien, tout simplement.

L’esprit Canal, je ne l’ai pas connu puisqu’il y a 20 ans, on m’a convoqué pour me dire : « M. Mezrahi, la vedette, c’est la chaîne, pas vous. »

Vous qui avez travaillé à Canal + à la fin des années 1990, qu’est-ce que vous avez pensé de l’éviction de l’humoriste Sébastien Thoen ? Alors là… je vais vous dire un truc… je n’en sais rien. Je l’ai vu trois ou quatre fois dans ma vie, il est plutôt très sympa, mais je le connais pas plus que ça. L’esprit Canal, je ne l’ai pas connu, puisqu’il y a 20 ans, on m’a convoqué pour me dire : « M. Mezrahi, la vedette, c’est la chaîne, pas vous. » J’ai été remercié un an après, sans aucune raison. J’étais en pleurs, c’est un constat. Pendant 20 ans, je n’ai plus jamais été invité dans aucune émission sur Canal, sauf une grâce à Thierry Gilardi. Les gens me disaient : « Mais pourquoi tu ne fais plus de télé ? » « Mais qu’est-ce que j’en sais, moi ? » (Rires.) Puis je n’ai pas écrit de bouquin pour expliquer ma vie, je m’en fous, l’être humain se fait déjà chier tous les jours avec son quotidien, je ne vais pas en rajouter une couche avec ma vie, j’ai horreur de ça. Après, depuis que Bolloré est là, je refais des trucs avec eux, et l’équipe actuelle est vraiment adorable avec moi. Quand les gens me disent : « Mais pourquoi vous fréquentez ce con-là ? », je leur dis : « Parce que dans votre famille ils sont tous irréprochables ? » À partir du moment où on est plus de deux, il y a forcément un con. Ça, c’est de Laurent Baffie, mais il a raison.

Quand on arrive pour l’inauguration des loges du Stade Malherbe, Thierry Roland était dans un état… Il se marrait tout seul, c’était magique.

Votre notoriété et votre passion du foot vous ont conduit à jouer un tas de matchs caritatifs, par exemple avec le Variété Club de France. Lequel a été le plus savoureux ?Un tournoi avec les sponsors du mondial 98 à Clairefontaine. J’avais appelé mes potes de classe de 4e pour constituer mon équipe. Mais le mieux, c’est celui que j’ai organisé au stade de l’Aube. C’était le plus gros événement de la ville, on était à guichets fermés à Troyes. C’est Alain Perrin qui était l’entraîneur, et il y avait Platini, que j’ai croisé plein de fois. Je l’adore. Pour moi, c’est le boss. J’adore aussi Gervais Martel, je suis très pote avec. C’est un être humain normal. Comme Jean-Michel Aulas, ou Gérard Houllier, que j’aimais énormément. Il était d’ailleurs venu voir mon spectacle au Stade de France, quand j’avais loué la salle entre les chiottes et la tribune présidentielle. J’aime ce monde, j’aime ces gens. C’est ma petite famille.

L’enregistrement de chants de supporters en live, dans un kop, je suis le premier à l’avoir fait.

Il y a aussi Thierry Roland, que vous avez piégé en 1995…Oui, je l’ai recroisé après, puis on a vu qu’on avait plein de copains en commun, et lui, que j’étais sérieux, mais que je ne prenais surtout rien au sérieux. À Caen, on a fait l’inauguration des loges et la réfection de tout le stade d’Ornano, avec lui et Jean-Pierre Darmon. On fait l’aller-retour en avion, on arrive avec un peu d’avance, on va boire un coup chez le président. Il était fier d’avoir Thierry Roland, donc il lui montre sa cave. Le problème, c’est qu’on arrive pour l’inauguration des loges du Stade Malherbe, mais Thierry était dans un état… Il se marrait tout seul, donc j’étais obligé de prendre le micro, et d’improviser, puisque je savais à peine ce que je foutais là. C’était magique. Il était bourré, quoi. C’était Thierry Roland, comme on l’aimait. J’ai eu la chance de bien le connaître, il me manque Thierry. Il y a plein de gens qui me manquent franchement.


Les stades aussi ? Évidemment. J’y suis énormément attaché, surtout pour l’ambiance. Lors de la finale de la Coupe du monde 2006, à Berlin, j’ai enregistré toute l’ambiance du stade. Quand Ribéry est remplacé par Trezeguet, si je vous fait écouter ça dans un auditorium, vous avez l’impression d’être dans le stade, c’est monstrueux. J’ai évidemment le coup de boule de Zidane et le public qui fait « Oh », et cette ambiance que personne d’autre n’a au monde. Ce qui m’intéresse, c’est de garder un truc que personne ne peut avoir, car ça n’existe pas. Un an avant, je suis allé avec mon micro et ma perche dans les kops adverses à Troyes. C’était à mourir de rire, je suis complètement kamikaze, j’allais avec eux alors qu’ils insultaient les Troyens. L’enregistrement de chants de supporters en live, dans un kop, je suis le premier à l’avoir fait.

Vous les réécoutez souvent ? Non, non. Je sais que c’est trié, les disques durs sont copiés 2-3 fois et rangés dans des endroits et des lieux différents au cas où il y a un problème. Mais non, je n’écoute rien. J’ai une vie de merde. (Rires.)

Dans cet article :
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Jean-Marc Furlan

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