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Ranieri rira bien le dernier

Par Tristan Pubert

En s’imposant sur la pelouse de Bari dans le money time, Cagliari retrouve donc la Serie A, un an seulement après l’avoir quittée. Pourtant, rien n’était vraiment prévu, jusqu’à l’arrivée d’un homme. De retour en Sardaigne, Claudio Ranieri a réalisé un énième exploit et prouve qu’il lui en reste encore sous le capot, à 71 balais.

Foto Donato Fasano/LaPresse 11 Giugno 2023 Bari, Italia - sport, calcio - Bari vs Cagliari - Campionato di calcio Serie BKT 2022/2023 - Finale playoff - Stadio San Nicola. Nella foto: I giocatori del Cagliari festeggiano la promozione in Serie A - Claudio Raniei in trionfo June 11 , 2023 Bari, Italy - sport, soccer - Bari vs Cagliari - playoff - Italian Football Championship League BKT 2022/2023 - San Nicola stadium. In the pic: Cagliari players celebrate promotion to Serie A - Claudio Raniei - Photo by Icon sport
Foto Donato Fasano/LaPresse 11 Giugno 2023 Bari, Italia - sport, calcio - Bari vs Cagliari - Campionato di calcio Serie BKT 2022/2023 - Finale playoff - Stadio San Nicola. Nella foto: I giocatori del Cagliari festeggiano la promozione in Serie A - Claudio Raniei in trionfo June 11 , 2023 Bari, Italy - sport, soccer - Bari vs Cagliari - playoff - Italian Football Championship League BKT 2022/2023 - San Nicola stadium. In the pic: Cagliari players celebrate promotion to Serie A - Claudio Raniei - Photo by Icon sport

Il est aux alentours de 22h30 dimanche à Bari. Devant leur public toujours aussi chaud bouillant, les Galletti tiennent en échec Cagliari et sont à quelques minutes du rêve, celui de retrouver douze ans après la Serie A. Sous une pluie battante, les travées du San Nicola jubilent et n’attendent qu’une seule chose, ce foutu coup de sifflet final. De leur côté, les Rossoblù sont au pied du mur. Ils dominent, outrageusement même, mais ne parviennent toujours pas à concrétiser. Dans sa zone technique, Claudio Ranieri rumine, ne cessant de se gratter le cuir chevelu et lâche sa dernière carte en la personne de Leonardo Pavoletti. « Je ne lui ai rien dit de spécial, c’est un attaquant, il sait très bien ce qu’il avait à faire », rapporte après la rencontre le tacticien sarde. C’est ce qu’on appelle un coaching gagnant. Dans les ultimes secondes, Pavoletti s’érige en héros de la Sardaigne en ouvrant la marque. Cagliari s’impose sur la plus petite des marges et retrouvera donc la Serie A.

Au coup de sifflet final, les Sardes exultent, tandis qu’un homme s’écroule et fond en larmes, Claudio Ranieri. À 71 balais, le tacticien italien est parvenu à réaliser un énième exploit, 31 ans après sa promotion obtenue avec le club insulaire. C’était en 1990, Claudio était encore un trentenaire et était parvenu à réaliser deux montées successives, de la Serie C à la Serie A. « Lorsque j’ai repris Cagliari cet hiver, je n’avais qu’un seul objectif, la montée. Ne pas y parvenir aurait été un échec pour moi », lâche Ranieri en zone mixte. Génial, fantastique, grandiose, difficile de trouver les mots pour décrire ce que vient de réaliser Ranieri. Une promotion quasi inattendue pour un club sur le déclin et un entraîneur qui n’était plus vraiment au goût du jour et que l’on annonçait à la retraite. Mais dimanche 11 juin 2023, le Romanista a montré qu’il lui en restait encore sous le capot. Gentleman sur les bords, Ranieri demandera même aux supporters sardes présents dans le parcage visiteur d’arrêter de chambrer Bari. La classe jusqu’au bout.

« Il a transformé cette équipe en famille »

On est à la veille du réveillon de Noël, et la Sardaigne a troqué son paysage de carte postale pour la pluie et le vent. Cagliari accuse quatre points de retard sur le train des play-off (6 places). C’est le moment choisi par Tommaso Giulini, le président sarde, de faire revenir Claudio Ranieri, 32 ans après. « Je savais qu’un jour ou l’autre, je reviendrais ici », avouait le champion d’Angleterre 2016 lors de sa présentation. Si les tifosi rouge et bleu sont dans un premier temps heureux de revoir leur héros de 1990, le doute subsiste également. Depuis son fameux titre de champion glané avec Leicester en 2016, le Mister enchaîne les expériences compliquées, dont sa dernière avec Watford qui n’aura duré que trois mois. À 71 ans, Ranieri est un has-been pour certains, surtout lorsque l’on jette un œil à la nouvelle génération de tacticiens italiens qui arrive avec des idées novatrices (Inzaghi, De Zerbi, Palladino, Italiano, Zanetti).

Has-been donc, mais pas pour les dirigeants sardes qui lui font confiance avec un contrat jusqu’en 2025. « Je n’ai pas hésité une seconde lorsque je l’ai choisi, je savais que c’était l’homme de la situation », avouerait le président Giulini, après la qualification obtenue pour la finale. Alors que Cagliari traverse une première partie de saison délicate (douzième à trois points de la zone rouge), Ranieri arrive avec un objectif, pour ne pas dire une obsession, la montée. Et très rapidement, la méthode de l’ancien entraîneur des Canaris fonctionne. Ici pas de data, de statistique à outrance, c’est la méthode à l’ancienne. Véritable meneur d’hommes, Ranieri parvient à transcender ses soldats en créant une véritable osmose. Les victoires s’enchaînent, Cagliari recolle avec le peloton de tête jusqu’à ce 27 mai dernier. Pour la dernière journée de la saison régulière, les Sardes reçoivent Venezia et n’ont d’autres choix que de s’imposer pour valider leur ticket pour les play-off d’accession à la Serie A. Cagliari s’impose 2-1 et se met à rêver, à l’image de Ranieri qui a du mal à cacher ses émotions au coup de sifflet final. En demi-finales, Cagliari élimine Parma et se retrouve donc face à Bari. La suite, on la connaît.

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Relancer Ranieri était un pari osé de la part des dirigeants sardes, mais celui-ci a une nouvelle fois prouvé qu’il était encore dans le coup. « C’est un moment que nous rêvions tous. Nous y avons toujours cru notamment grâce à Ranieri, qui est un entraîneur fantastique. Surtout, il a réussi à faire de cette équipe une véritable famille », expliquera au coup de sifflet final Lapadula. Un meneur d’hommes donc, un vrai. En l’espace de six mois, Ranieri est parvenu à rallumer la flamme chez les tifosi sardes qui l’avaient un peu perdue ces dernières années, en témoigne la centaine de supporters présents vers les trois heures du matin à l’aéroport d’Elmas pour remercier la bande de Claudio.

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Par Tristan Pubert

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