- France
- Ligue 2
- 26e journée
Ralentissement en tête de la Ligue 2
Un but toutes les deux minutes, une stat de Premier League ? Eh non, c’est celle du premier quart d’heure de la Ligue 2. Bon, après ça, c’est redevenu la L2 qu'on connaît, mais la soirée n’en fut pas moins intéressante. Du retournement, de l’action et un seul 0-0, chouette !
Troyes tremble puis toise
Si on suit les statistiques des dernières semaines, Angers et Troyes – qui gagnent un match sur deux – devaient tomber aujourd’hui sur le vendredi du match nul… Mission accomplie ! Ce sont les dauphins du championnat qui frappent les premiers : Ayari plante sa tête dans le but de ses visiteurs. À ce moment-là, l’ESTAC n’a droit qu’à quelques petites occasions de riposte, mais rien de très dangereux… Jusqu’à la remontrance de Ben Khalfallah à la pause, qui a probablement foutu la frousse à Gimbert, puisque le buteur troyen profite d’une superbe passe décisive « csc » de Henin, pour égaliser 10 minutes après son retour sur la pelouse. Pourtant, Angers était passé deux fois tout proche du break, via Ayari, qui rate son duel seul face à Dreyer, et… Henin.
Troyes n’a plus peur du tout, donc Troyes attaque, mais Troyes rate de trop, comme en témoigne la reprise loupée de Rincon à bout portant. Le score ne bougera plus, mais on se sera délecté d’un sublime contrôle de balle en extension de Carole, du corner direct et subtil de Ben Khalfallah et du but angevin annulé (justement) par M. Duhamel. Angers fait la mauvaise opération et peut aider les Messins à se rapprocher un peu plus de la L1.
Les coups du jour
Le match à 6 points, c’était à Brest. Sortir de la zone rouge ou s’y engouffrer définitivement, voilà ce qui attendait l’antépénultième et l’avant-dernier de L2. Si en général, on compte sur les vieux briscards pour trouver la solution dans ces matchs-là, c’est aujourd’hui le jeune Martin Mimoun (21 ans) qui a pris ses responsabilités en envoyant une jolie frappe dans le filet intérieur. Laval pensait avoir tapé suffisamment fort et vite pour que les locaux ne puissent réagir. Mais c’était peine perdue. C’est dans un rectangle plus boueux que praticable que Grougi va se montrer dans son élément. L’homme qui évoluait encore en DH il y a quelques mois va être le héros local, d’abord en canonnant une balle mal remisée en retrait. Ensuite en étant le plus prompt à pouvoir extirper la balle de la boue pour la balancer dans le but. Grougi place les siens dans une situation beaucoup plus confortable, les Bretons s’éloignent un peu d’une entrée dans le Hall of Fame des équipes rétrogradées deux saisons de suite.
Pendant 90 minutes, le Stade Malherbe a pesté contre Farnolle : très bon tout au long de la rencontre, le portier clermontois était absolument impassible et impassable. Et pourtant, Dieu sait à quel point il aura eu peur, le natif de Bordeaux. D’abord quand il voit Koita s’effondrer dans son rectangle sans recevoir un pénalty pourtant mérité, puis quand une averse de grêle tente de l’ébranler. Mais voilà, il était écrit que tout devait quand même s’écrouler en deux minutes, les minutes Duhamel. L’homme-tête commence par sauter plus haut que… les mains de Farnolle, avant d’offrir la victoire aux siens en plaçant une petite caboche rusée aux 6 mètres.
Les précoces
Dijon se lance tellement rapidement dans la rencontre qu’on se dit que celle-ci est déjà pliée, grâce au but de Philipppoteaux. Mais le Stade Gaston-Gérard va rapidement déchanter quand Lesage inscrit le 80e but de sa carrière L1-L2 confondues. Pire, après 20 minutes, c’est au tour d’Essombe de surprendre tout son monde en étalant des qualités techniques impressionnantes sur son but du 1-2. Heureusement que Philippoteaux est un homme d’extrémité de match, son égalisation finale rassurant ainsi un peu les Bourguignons.
On n’a pas eu le temps de s’asseoir, aux Costières, Martin répondant au but initial de Sartre après seulement 8 minutes. On se dit donc qu’on va avoir du but. D’ailleurs, Florival, exclu alors qu’il n’était pas dernier homme, offre un coup franc parfait à Granik, qui remet les siens devant. La suite n’est qu’une balade pour Nîmes, qui enterre Niort grâce à Ousmane Sissoko et son joli dribble puis avec la prune de Garnik sur un coup franc indirect consécutif à une passe en retrait au gardien. Les Crocos remportent le match des « Ni » .
Ne les oublions pas…
La Berrichonne a trouvé le bon moment pour se relancer. Et les Castelroussins se sont même offert le luxe de rater un pénalty, Tait envoyant sur le poteau ce qui aurait pu constituer son doublé. Pas d’inquiétude pour autant, Obiang vient rassurer tout le monde en fin de match, dans une rencontre plutôt maîtrisée qu’emballée.
Dans un pur match qui n’intéresse que les supporters des clubs concernés, l’objectif commun d’Istres et du Havre était de se débarrasser de l’autre au classement. Alors dans ces cas-là, pas de cadeaux : il faut marquer, point. C’est donc un peu contre le cours du jeu que les Havrais vont venir trucider Istres sur une reprise puissante de Rivierez. Bon, ben voilà.
Dans son stade entièrement vide, le CA Bastia jouait probablement sa toute dernière carte. Mais compte tenu du score de Brest-Laval, ça ne devenait même plus nécessaire. Le seul match qui n’aura pas vu de but fut en plus indéniablement le plus chiant de la soirée. Peut-être le plus « L2 » , d’ailleurs. Auxerre est à 1 point des places de descendants…
Par Émilien Hofman