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Rafinha, la victoire de Lucho

Par Robin Delorme, à Madrid
Rafinha, la victoire de Lucho

Buteur face à Villarreal il y a une dizaine de jours, Rafinha est en train de troquer son statut d'espoir de la Masia pour celui de titulaire en puissance au Camp Nou. Une mutation naturelle qui doit beaucoup à la confiance et au plan de jeu de Luis Enrique, amoureux du fils de Mazinho.

« Rafinha sera très important pour le futur du Barça. » Quelques instants après la victoire face à Villarreal, cette affirmation de Luis Enrique était à conjuguer au présent. Il y a très précisément une semaine et demie, le cadet de la fratrie Alcántara délivrait une partition majuscule face au sous-marin jaune. Sa meilleure, sans doute, sous la liquette barcelonaise. Titulaire surprise en lieu et place de Rakitić, l’Hispano-Brésilien a couru, pressé, défendu, distillé, provoqué et marqué. Un pion importantissime, celui du 2-2, qui a remis dans le sens de la marche des Blaugrana surpris par le contre éclair de Giovani dos Santos conclu par Vietto. Et qui met en exergue le changement de style prôné par Luis Enrique. Profil rare dans ce Barça qui a vécu sa dernière décennie sous le sempiternel refrain du toque, Rafinha apporte de la diversité. « C’est un joueur plus direct, qui aime la profondeur et le jeu vertical, entame Javier Lago, son premier entraîneur. Avec Rafinha, Luis Enrique peut espérer arriver rapidement dans la surface adverse. » L’éclosion du rejeton de Mazinho, c’est un peu la victoire de Lucho.

Un gardien extraverti

« Rafinha, on le garde. » Pour l’une de ses premières réunions avec Luis Enrique, Andoni Zubizarreta, l’alors directeur sportif blaugrana, savait à quoi s’en tenir. En allant dégoter Lucho au Celta de Vigo, il ramenait par là même le jeune Hispano-Brésilien de 21 ans. Prêté durant une saison en Galice, l’intéressé a eu le temps de conquérir le Balaídos et de glaner le titre honorifique de meilleur espoir de Liga. Vigo, justement, Rafinha y a grandi. Né à São Paulo, il rejoint rapidement la côte galicienne en compagnie de son paternel et de son aîné, Thiago. Javier Lago, son formateur à l’école sportive Val Miñor Nigrán, se rappelle « d’un gamin extraverti, plus que son frère » : « Il a toujours fait des blagues. Pour grossir le trait, il a plus un caractère brésilien, plus que Thiago. Tu pouvais le remettre en place, son sourire ne s’effaçait jamais de son visage » . Étrangement, c’est au poste de gardien qu’il entame son histoire avec le football. Mais, « rapidement, il est devenu un joueur de champ exclusif » , affirme le señor Lago. À 13 ans, alors que son frangin s’installe à la Masia, Rafinha prend le même chemin.

De sa formation barcelonaise, Rafinha apprend la rigueur du placement et l’intelligence de jeu. La technique, il l’avait déjà intrinsèquement. Sa précocité lui fait alors grimper les échelons blaugrana. Il y a tout juste quatre ans, il commençait ainsi sa carrière en senior avec la réserve barcelonaise sous la houlette de Luis Enrique. Au Mini Estadi, il s’impose comme un incontournable et s’étrenne dès novembre avec l’équipe-fanion. Les mois passent, il fait partie intégrante des entraînements de Tito Vilanova, mais ne joue peu. En deux exercices, il ne compte que trois petites apparitions avec les A. Pour glaner du temps de jeu, l’opportunité du Celta s’offre à lui. « Au Celta, il a fait de très bons matchs sur le côté comme au milieu, juge Javier Lago, spectateur ponctuel du Balaídos. Mais il a surtout fait une super deuxième partie de saison. Au début, il a eu du mal à rentrer dans l’équipe. Physiquement, il n’était pas en forme. » Lors de son passage galicien, il affiche quatre buts, sept passes et, surtout, une marge de progression énorme et excitante pour le Mes que.

Bruno : « Il est différent »

« Cette année, à Barcelone, il monte encore en gamme avec le temps. Et c’était pareil lorsqu’il jouait dans les catégories inférieures. Il a toujours fait de meilleures secondes phases. Il a besoin de prendre le rythme, de trouver la confiance, de comprendre ses partenaires » , relance Javier Lago. Cantonné au banc de touche, il intègre peu à peu le roulement imposé par Luis Enrique. Il y a peu, sa polyvalence et son profil aurait été un frein à son intégration. Avec le jeu plus de « ida y vuelta » prôné par Lucho, le milieu de terrain azulgrana n’en reste pas moins primordial, mais a un rôle de piston plus que d’organisateur. Cela tombe bien, Rafinha « conduit très bien le ballon, sort facilement du pressing, dispose d’un bon un-contre-un : il est différent du reste » , selon Bruno, capitaine de Villarreal. Alors, Luis Enrique, gourou et père footballistique de Rafinha ? Pas vraiment pour celui qui l’a fait enfiler sa première chasuble : « C’est un joueur qui a besoin de la confiance, mais plus celle de ses coéquipiers que de son entraîneur. Il a besoin de bien se sentir dans le groupe, pour pouvoir blaguer et sourire en permanence. » Une risette qui ne quittera de toute façon jamais Rafinha.

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