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Rafinha, histoire d’une renaissance

Par Charles Alf Lafon
4 minutes
Rafinha, histoire d’une renaissance

‏Remplaçant numéraire sous Heynckes, Rafinha est devenu un rouage essentiel du Bayern de Pep. Successeur désigné du Lahm latéral droit, le Brésilien vient même d'entamer sa mue en homme à tout faire depuis la blessure de son capitaine.

12e journée de Bundesliga. Le Bayern reçoit Hoffenheim à l’Allianz Arena. Comme depuis des mois, Pep Guardiola est privé de Javi Martínez et Thiago, et Bastian Schweinsteiger vient tout juste de faire son retour sur le banc. Malheureusement, la solution à tous ces problèmes, Philipp Lahm, vient aussi de se blesser, comme avant lui la nouvelle solution à tous ses problèmes, David Alaba. Pour assurer la construction du jeu, il ne peut compter que sur l’architecte Xabi Alonso, en pointe basse d’un milieu en losange composé de Robben, Götze et Ribéry, avec Lewandowski et Müller devant. Et il faut dire que cela ne fonctionne pas du tout. Les Bavarois n’ont que l’Espagnol comme solution pour ressortir les ballons, et celui-ci, malgré toute sa classe, souffre face à l’intensité du pressing d’Hoffenheim. Alors Guardiola fait ce dont il a l’habitude : il trouve une solution. Il s’agite sur le bord du terrain, fait des grands signes, replace tout le monde. Dans les faits, passage à une défense à trois et Rafinha monte d’un cran pour évoluer aux côtés de Barberousse, créant une nouvelle possibilité de passe dans l’axe. Tout va mieux, et le Bayern s’impose finalement 4-0.

La vie est belle

Un arrière droit reconverti en milieu de terrain créateur par Guardiola, le parallèle avec Lahm est facile à faire. Il était pourtant inimaginable il y a quelques mois. L’année du triplé, Rafinha ne compte que 17 maigres apparitions toutes compétitions confondues, et souvent des bouts de match. À l’époque, Lahm règne dans son couloir droit et l’ancien joueur de Schalke et du Genoa ronge son frein. Et puis Guardiola est arrivé, tout le monde s’est pété au milieu, Lahm est devenu un pivote (le numéro 6 en espagnol, le responsable de la création pour le Catalan et son reflet sur le terrain), Rafinha est devenu titulaire. Ce qui a le don de le rendre heureux. « Comment pensez-vous que les choses se passent avec Pep ? Je profite de la vie, voilà tout ! L’année dernière, il y avait onze joueurs qui jouaient plus de 50 matchs, et le reste 15 ou au mieux 20. Maintenant, les choses sont bien mieux réparties et c’est logique que plus vous jouez, plus heureux vous êtes » , déclare-t-il à l’époque. Éternel blagueur, celui qui se désigne comme un Canterano, connaissant l’amour de Pep pour les jeunes du centre de formation, est un substitut de qualité sur le flanc droit, où ses centres font des ravages. Il s’éclate. « On a changé beaucoup de choses. Pour nous latéraux, c’est vraiment super parce que nous avons la permission de nous insérer dans une phase offensive où bon nous semble. On peut entrer, élargir, et on a presque tout le temps le droit d’attaquer. »

Suivez le vieux Rafinha, il connaît le chemin

Rafinha permet à Lahm de jouer au milieu de terrain, quelque chose de vital pour les performances de l’équipe. Il est alors l’élément clef, tout simplement le plus important membre de l’équipe à ce moment-là. Mais plus par défaut que par lui-même. Cela ne peut suffire à Guardiola, éternel insatisfait qui réclame toujours plus de ses hommes. Comme toujours dans l’histoire de sa carrière bavaroise, le malheur des autres va faire le bonheur de Rafinha. Une blessure, cette fois celle de Lahm. Rafinha avait dû le remplacer en tant que simple arrière droit, maintenant il doit prendre son rôle de latéral/pivote. Un poste qu’explique Guardiola dans le livre Herr Pep, de Marti Perarnau : « L’évolution tactique que j’avais envisagée au Barça, c’est de faire monter d’un cran l’arrière gauche et de jouer comme un deuxième pivote. On savait déjà que le latéral pouvait monter aussi haut sur le terrain que le pivote lorsqu’il ressortait le ballon, mais sans le dépasser avant qu’il n’ait transmis le ballon vers l’avant. L’idée était alors de laisser l’arrière gauche à côté du pivote, de manière que, en cas de nécessité, on puisse défendre avec un double pivote au milieu – même si l’équipe n’était pas alignée de cette manière. » À l’époque, Guardiola penchait à gauche parce que Daniel Alves n’est pas vraiment un modèle de rigueur tactique. Au contraire de son compatriote, qui a su saisir sa chance. Et comme un illustre singe (Rafiki) l’a un jour dit : « Et oui, le passé, c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit… tout en apprendre ! » À 29 ans, Rafinha continue d’apprendre.

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