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Rafael, la permanente dorée

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Rafael, la permanente dorée

Il est né en 1990. Il arbore une permanente ridicule mais progresse de match en match au point d'être devenu titulaire à Manchester United. Rafael est dans la place et pour un moment.

Il aura fallu près de quinze ans pour pousser Gary Neville à la retraite. A tel point que Sir Alex Ferguson a longtemps retardé la mise au banc du latéral droit anglais. Et pour cause, l’Écossais n’avait rien de mieux en stock. Un postulat qui n’a plus lieu d’être avec l’avènement d’un gamin de Petropolis, sombre taule du Brésil (300 000 habitants). Un lieu où Rafael Pereira da Silva a.k.a Rafael a poussé ses premiers braillements à l’été 1990. Lundi soir contre Arsenal, le minot de vingt piges s’est hissé au niveau de ses collègues défensifs. Tout à l’expérience. Est-il utile de préciser que Van der Sar rend trois décennies au gamin ?

Loin des stéréotypes qui collent comme un chewing-gum au latéraux auriverdes (ultra offensifs, largués quand il s’agit de tactique ou de repli défensif et incapables de couvrir une zone), Rafael s’est très vite mué en sangsue défensive. Il faut dire que Sir Alex Ferguson a très vite cerné le bijou qu’il avait arraché à Fluminense. Lancé dans le grand bain à 18 ans, Rafael a crevé l’écran. A tel point que Fergie s’est tout de suite touché sur son chevelu. « Le jeune Rafael est un talent extraordinaire » balançait-il ainsi au sortir d’un match de C1 en 2008. Pourtant, les Mancuniens avaient recruté le latéral droit pour faire le nombre. Lorsque les scouts mancuniens vont trainer leurs guêtres au fin fond de Hong-Kong pour scruter les jeunes, c’est surtout pour séduire son bro, Fabio, le gaucher. Les Kershaw, le recruter anglais, tombe sous le charme de Fabio. Plus rapide, plus mature et beaucoup plus technique que son alter ego droitier. Pour conclure le deal, MU est obligé de signer les deux. On est en 2005 et les deux mômes de 15 ans vont devoir attendre un peu au pays avant de traverser la Manche. Une fois la majorité atteinte, le couple arrive dans le Nord de l’Angleterre. Très en avance au niveau international (Fabio est capitaine des moins de 17 ans), les deux “bros” ont très peu joué avec Fluminense. Le peuple Red Devil est toutefois sceptique quant à la réelle qualité des deux latéraux. Surtout que le Brésil et MU -et plus généralement MU et l’Amérique du Sud-, c’est pour l’instant une histoire d’amour plutôt ratée.

Une coupe afro et des débordements

Pourtant, trois ans plus tard, Rafael s’est hissé dans le back four mancunien à la force de son talent. Pendant ce temps, son frère doit se coltiner la concurrence avec Patrice Evra, mais surtout subir une courbe de progression stoppée nette par de nombreuses blessures. En trois saisons, Rafael a de son côté déjà mangé son pain noir, notamment l’année dernière avec un millésime entaché par de nombreuses blessures. En début de saison, la défense des Red Devils prenait l’eau. Rafael était encore blessé. Avec le cinq majeur au top (VDS, Ferdinand, Vidic, Evra et Rafael), Fergie sait désormais qu’il tient sans doute l’une des meilleures assises défensives du Vieux Continent.

Mano Menezes, le coach du Brésil, ne s’est d’ailleurs pas trompé en appelant le latéral chez les A brésiliens cet été. Certes, ils s’agissait d’un amical. Certes, Daniel Alvès et Maicon étaient laissés au repos. Mais ça sous-entend que l’enfant précoce est déjà suivi au pays. Rafael a néanmoins bien conscience du chemin qu’il lui reste à parcourir. En début de saison, il avouait lui-même « qu’un arrière droit arrive à maturité vers 27/28 ans. Ce qui veut dire que j’ai encore sept ans pour apprendre, progresser et travailler. En deux saisons à MU, j’ai déjà tellement appris… mais je ne peux pas me contenter de ça et je dois bosser plus pour arriver au même niveau que des mecs comme Maicon et Alves » . A titre de comparaison, à 20 piges, Maicon jouait à Cruzeiro et Daniel Alves venait de débarquer à Séville. Clairement, le numéro 21 mancunien est en avance. En trois saisons, il s’est épaissi. Il est aujourd’hui capable de répéter les efforts et même d’aller coller quelques tampons. Et comme la reconnaissance est souvent populaire… suffit de se laisser guider par les paroles de la plèbe mancunienne sur les jumeaux : « Running down the pitch, Dont know which ones which, Viva Da Silvas, Both got a lovely Perm; Born from the same Sperm , Viva Da Silvas! » . Tout est dit.

Le retour du grand méchant Bayern ?

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