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Rabiot et le flirt Arsenal
Perçu comme la grosse satisfaction parisienne de ce début de saison, Adrien Rabiot est en train d'éclore au plus haut niveau dans son PSG. Pourtant, l’histoire aurait pu être différente si le néo-international avait cédé aux avances d'Arsène Wenger.
Jusqu’ici, tout va bien. Sur le pré de Bollaert, Adrien Rabiot assure pour sa première sous les ordres de Didier Deschamps. Cheveux au vent, disponible grâce à des déplacements, sa prestation dans l’entrejeu tricolore apparaît concluante. Adrien fait tout comme au Paris Saint-Germain, mais avec la France cette fois. C’est beau, c’est même trop beau. Sans crier gare, la tuile intervient et le marquis s’allonge sur la pelouse, l’air inquiet. « J’ai ressenti une pointe derrière la cuisse, ça pourrait être une déchirure, explique Rabiot en zone mixte. Je pense que c’est mort pour Arsenal. » Pour sa première cape internationale, le jeune homme se retrouve partagé entre la joie d’un baptême réussi et cette blessure, élément perturbateur de son excellente entrée en matière cette saison. Dommage pour Paris, car Emery aurait sûrement aimé titulariser son protégé pour ce match capital. Mais dommage aussi pour Rabiot qui, un temps courtisé par les Gunners, avait sûrement envie de briller à l’Emirates Stadium.
« Son choix se porte sur la Premier League »
Dès que les affaires extra-sportives d’Adrien Rabiot sont évoquées, les sources tombent invariablement sur la mère et agent du joueur, Véronique. Depuis les premiers pas de son fiston, la fibre maternelle se charge de régler les contentieux grâce à une volonté à toute épreuve. Retour à l’été 2014 : pur produit francilien, Rabiot grimpe les échelons du groupe pro depuis maintenant deux saisons. Paris est, certes, double champion de France, mais sur le plan individuel, « Poupou » doit accumuler du temps de jeu. C’est le moment que choisit maman Rabiot pour hausser le ton. Le but ? Convaincre la direction d’accorder davantage de crédit à son fils de dix-neuf ans au sein d’un effectif taillé pour remporter la Ligue des champions. Le défi est énorme, les échanges sont houleux.
Véro prend la pole position. « Adrien aime le PSG, il est attaché au PSG, c’est son club de cœur et il aimerait y faire carrière, assure-t-elle au micro de Canal Supporters. Mais ce n’est pas possible. Il lui faudrait 35 matchs pleins par saison pour poursuivre sa progression. Adrien ne les aura pas la saison prochaine. Comme il ne peut pas se faire sa place, il est préférable qu’il parte.(…)S’il ne peut pas jouer au PSG, alors son choix se porte sur la Premier League. Adrien aime ce style de jeu. » Derrière cette affirmation, c’est Tottenham et surtout Arsenal qui toquent à la porte. Arsène Wenger serait disposé à lui donner un temps de jeu plus important en vue de l’Euro 2016, tandis que les têtes pensantes parisiennes sont focalisées sur le futur de Verratti. « Je demande depuis le 18 février un rendez-vous au président Al-Khelaïfi. C’est le silence total en réponse, dévoile Véronique. Aussi, lors de mon entretien avec Olivier Létang, je lui ai dit que je demandais un transfert. » Rien de tel pour enflammer la presse anglaise.
Je te fuis, tu me suis
Dans cette période de tumulte, le milieu de terrain est écarté du groupe professionnel pendant trois mois et démarre la saison 2014-2015 en CFA. Une « période compliquée » selon le principal intéressé. Quant à la mère, elle parle affaires. « J’ai une formation de médiatrice, expliquait-elle il y a peu à RTL. La négociation, c’est quand même la base du travail. Mon fils me ressemble beaucoup. Nos caractères sont proches. Il a confiance en moi et j’ai confiance en lui. » Ce pacte familial débouche sur une prolongation de contrat jusqu’en 2019. Rabiot revient chez les pros, mais la partie n’est pas finie pour autant. Le public est maintenant partagé entre deux étiquettes : celle du futur crack, presque un chouchou, ou celle d’un enfant qui regarde le monde du foot avec les yeux plus gros que le ventre. Pour faire pencher la balance du bon côté, les résultats doivent suivre. Grâce à la blessure de Marco Verratti, son temps de jeu évolue, mais Rabiot garde son objectif en tête : il veut jouer au PSG dans la durée. « J’ai demandé au président d’être prêté si mon temps de jeu venait à baisser d’ici au mois de janvier, annonce-t-il à Téléfoot en décembre 2015. Il ne pourra pas me le refuser car j’ai répondu présent. Il m’aime bien, ce sera mon cadeau de Noël. » De quoi alimenter les nouvelles rumeurs de départ pour Arsenal, faire saliver Wenger et agacer Laurent Blanc. « C’est ceux qui ont du caractère qui vont loin » , concédait le joueur au Parisien avant la rencontre face à la Côte d’Ivoire. Ceux qui ménagent leur monture aussi.
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Par Antoine Donnarieix