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  • Saison 2012-13

Quoi de neuf, en Ukraine ?

Eric Maggiori
Quoi de neuf, en Ukraine ?

Le championnat ukrainien a recommencé depuis trois semaines, déjà. Sans surprise, le Shakhtar Donetsk et le Dynamo Kiev sont déjà en tête. Alors, qu’est-ce qui va changer, cette année ?

Dynamo sans Schevchenko, mais avec Taiwo

Trois ans, cela commence à faire long. Surtout lorsque l’on s’appelle Dynamo Kiev. Le club le plus titré d’Ukraine n’a plus gagné le titre depuis 2009. Depuis, c’est une domination quasiment sans partage du Shakhtar, qui a même remporté le doublé Coupe-Championnat lors des deux dernières saisons. Or, pour un Dynamo Kiev qui avait été sacré champion neuf fois d’affilée entre 1993 et 2001, cela devient urgent. Ainsi, les dirigeants ont décidé de faire flamber le chéquier et sont, pour ce, allés piocher en Europe. 8 millions pour Marco Ruben (Villarreal), 8 pour Raffael (Hertha BSC), 7,5 pour Miguel Veloso (Genoa) 7 pour Kranjcar (Tottenham) et 1,8 pour Bogdanov (Dnipro Dnipropetrovsk). Des recrues auxquelles viennent se greffer Taye Taiwo et le tout jeune attaquant Vitaly Kaverin, pour une équipe qui commence sérieusement à avoir de la gueule. Néanmoins, le coach, Yuri Semin, va devoir être malin pour faire oublier le départ à la retraite d’Andrey Schevchenko. Véritable légende du club, l’attaquant a tiré sa révérence le week-end dernier alors que le Dynamo Kiev lui avait offert une année de contrat supplémentaire. Mais que Semin se rassure : Ideye Brown est déjà bouillant. L’ancien Sochalien a planté 5 buts lors des 4 premiers matches officiels de la saison. Ou plutôt, les 4 premières victoires de la saison.

Le Shakhtar do Brazil

Le Shakhtar Donetsk, c’est un peu l’équipe du championnat brésilien qui se serait perdue en Ukraine. Fernandinho, Willian, Douglas Costa, Alan Patrick, Alex Teixeira, Ilsinho, Luiz Adriano et Dentinho, la colonie carioca ne cesse de s’agrandir chaque année. Et cela fonctionne. Le Shakhtar règne sur l’Ukraine depuis trois saisons, et a même offert son frisson en Ligue des Champions il y a deux ans, quand il avait sorti la Roma et était allé défier le Barça au Camp Nou. L’an passé, l’aventure européenne s’est interrompue prématurément, ce qui n’a pas empêché le Shakhtar de tout rafler en Ukraine. En 30 journées, l’équipe de Mircea Lucescu n’a concédé qu’une seule défaite, contre le Metalist, et reste sur 21 matches sans défaite toutes compétitions confondues. L’équipe orange a débuté sa saison par un premier titre, une Supercoupe d’Ukraine glanée lors du derby contre le Metalurh. Et pour son premier match de championnat, le 15 juillet, le champion a infligé un sévère 6-0 à l’Arsenal Kiev. Un message pour réaffirmer sa suprématie. Mais attention, plus que jamais, cette saison, le Dynamo Kiev voudra mettre en échec cette équipe de Donestk. Toutefois, Lucescu est toujours prêt à dégainer une nouvelle botte secrète. Et si celle-ci s’appelait Henrikh Mkhitaryan, jeune milieu de terrain arménien, au Shakhtar depuis 2010, destiné à exploser définitivement cette saison ?

Le Metalist, mieux qu’une troisième place ?

Au moins, en Ukraine, c’est pratique. Si vous voulez savoir qui est arrivé troisième, vous n’avez pas besoin de consulter les almanachs. Il suffit juste de bien savoir orthographier Metalist Kharkov. De fait, l’équipe de Kharkov se classe systématiquement troisième depuis la saison 2006/07. Peut-on, alors, parler de progression ? Bah, d’un côté, pas vraiment, mais de l’autre, un peu. Le Metalist Kharkov a vu que la méthode du Shakhtar fonctionnait. Du coup, l’équipe jaune tente de faire pareil, sans les mêmes moyens financiers, certes. Lors des dernières années, sont arrivés à Kharkov les Brésiliens Marios, Fininho, Cleiton Xavier, Willian (un autre), Taison et les Argentins Marco Torsiglieri, Jose Sosa, Juan Torres, Cristaldo, Blano et Villagra. L’équipe compte désormais autant de joueurs ukrainiens que d’éléments venus d’Amérique du Sud. Là aussi, cela marche. Le Metalist a fait un très beau parcours en Europa League l’an passé, et aimerait bien, cette saison, réussir à faire mieux que troisième. Les capacités sont là, puisque l’équipe a même réussi à infliger une défaite au Shakhtar l’an passé. Reste à trouver la continuité tout au long de la saison, ce qui a souvent fait défaut lors des précédents tournois. Car sur un match, le Metalist peut mettre à mal n’importe quelle équipe. Sochaux peut en témoigner.

Qui en surprise du chef ?

Et si la hiérarchie était chamboulée ? Et si une équipe venait mettre son grain de sel là-dedans, histoire de chambouler une podium sur lequel figurent toujours, au final, les trois mêmes équipes ? S’il paraît difficile de pouvoir venir enquiquiner les trois « gros », quelques formations pourraient bien s’y risquer. En premier, le Dnipro Dnipropetrovsk, une équipe avec un super nom, qui a surpris tout le monde en décochant trois victoires lors des trois premières journées, et en tenant donc la dragée haute au Shakhtar et au Dynamo Kiev. Cette équipe n’a pas perdu le moindre match depuis mars 2012, et compte quelques éléments prometteurs, comme le Brésilien Giuliano, 22 ans, ou l’Ukrainien Konoplyanka, 22 ans aussi, et qui a disputé les trois matches de l’Ukraine lors de l’Euro. Une autre formation pourrait avoir son mot à dire : Kryvbas. Après deux victoires en deux matches, l’équipe entraînée par Oleg Taran a résisté pendant 90 minutes à la Dombass Arena face au Shakhtar, avant de céder à la toute dernière seconde. Mais l’étincelle est résolument née. Kryvbas peut désormais devenir Kryvhaut. #JeanBlaguin

Mercato low-cost

Comme dans la plupart des pays d’Europe, le mercato en Ukraine se complait dans son calme. Si le Dynamo Kiev a dépensé 32,3 millions pour faire venir ses sept recrues, les 15 autres équipes du championnat ukrainien n’ont déboursé que… 2,6 millions d’euros ! Un modèle d’austérité et de serrage de ceinture. De fait, seuls trois joueurs ont été achetés au cours de ce mercato : Elis Bakaj (du Dinamo Bucarest à Chornomorets pour 0,2 million), Mostapha El Kabir (de Cagliari à Karparty pour 0,4 million) et Junior Moraes (du CSKA Sofia au Metalurh Donetsk pour 2 millions). Pour le reste, il ne s’agit que de joueurs prêtés ou arrivés gratuitement, car libres de tout contrat. A côté de cela, on ne peut même pas dire que les formations ukrainiennes se sont enrichies, puisque seuls l’Arsenal Kiev (1,8 million) et Karpaty (0,8) ont récupéré de l’argent suite à des ventes de joueurs. On l’aura compris : la ligne directrice, c’est le recrutement low-cost. Il faudrait vraiment un riche oligarque sorti de nulle part pour venir mettre un peu de folie dans tout ça.

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Eric Maggiori

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