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Quoi de neuf en D2 ?
C’est la mi-saison, aussi, en deuxième division. Et il n’y a pas qu’en Ligue 2 que cela se bagarre en haut du classement, pour espérer accrocher l’un des billets pour la montée. Le point sur les D2 des championnats majeurs.
Angleterre
C’est aussi le Boxing Day en Championship. Hier a donc eu lieu la 24e journée, journée au cours de laquelle le leader, Cardiff City, s’est imposé face à Crystal Palace, troisième du classement. Le club gallois caracole en tête du classement, et compte désormais cinq points d’avance sur son premier poursuivant, Hull City. Ce qui étonne à Cardiff City, c’est que la formation entraînée par Malcolm Mackay ne compte aucun vrai buteur. Son top-scorer, cette saison, se nomme Helguson et a inscrit 7 buts en championnat. Loin, très loin des 20 pions de Glenn Murray, de Crystal Palace ou des 19 de Charlie Austin, de Burnley. En gros, les Gallois misent sur un super collectif, sur l’expérience de certains éléments (Craig Bellamy en tête), ce qui leur a permis d’aligner 16 succès lors des 24 premiers tours et de viser la montée directe en Premier League, qu’ils n’ont tout simplement jamais connue dans leur histoire. Cette saison, cela semble toutefois être la bonne. Derrière, c’est la bagarre. Hull City mène pour le moment le peloton des poursuivants, mais ne compte qu’un point d’avance sur Middlesbrough et deux sur Crystal Palace. Les places donnant accès aux play-offs sont complétées par Leicester City (dernière apparition en Premier League en 2004) et Watford. Mais les clubs « historiques » n’ont pas dit leur dernier mot. Nottingham Forest et Leeds sont en embuscade, prêts à grimper dans la zone play-offs. Les trois dernières places sont campées par Bristol City, Barnsley et Peterborough, même si le club entraîné par le fils de Sir Alex vient d’enchaîner trois victoires de rang et s’apprête à sortir de la zone de relégation. Ne jamais s’avouer vaincu : un truc de famille.
Hull City
Allemagne
Ce qui est bien, en Allemagne, c’est qu’il n’y a pas de jaloux. Plus de concurrence en Bundesliga ? Bah plus de concurrence non plus en 2.Bundesliga. Deux clubs dominent totalement le championnat, et, ça tombe bien, il y a justement deux places pour remonter directement en première division. Il s’agit de l’Eintracht Braunschweiger et de l’Hertha Berlin. Les deux équipes se baladent, avec respectivement 44 et 42 points, et n’ont connu qu’une seule défaite cette saison. Au final, la vraie lutte, cette année, en 2.Bundesliga, sera pour la troisième place, celle qui donne accès au barrage à disputer contre le 16e de Bundesliga. Pour le moment, cette troisième position est trustée par Kaiserslautern, qui vient pourtant d’enchaîner trois défaites consécutives. Résultat : dix points de retard sur l’Hertha BSC, mais toujours trois longueurs d’avance sur le quatrième du classement, l’Energie Cottbus, qui n’a également pris qu’un point sur les quatre dernières journées. Du coup, les mauvais résultats de ces deux clubs permettent à d’autres clubs de se relancer et de resserrer l’écart. Parmi eux, Aalen, Munich 1860, l’Union Berlin, le FSV Francfort, Cologne et Ingolstadt, six équipes qui se tiennent en seulement trois points. En bas, c’est déjà compliqué pour la lanterne rouge, Jahn Regensburg, qui compte déjà sept points de retard sur le premier non-relégable. Le wagon des mauvais élèves est complété par Sandhausen, avant-dernier, et le Dynamo Dresde, seizième. La place ingrate qui vous envoie jouer un match dégueulasse, en fin de saison, contre le troisième de troisième division. Un truc à éviter, quoi.
Les jaunes de l’Eintracht Braunschweiger
Italie
En Serie B, c’est un peu la même histoire qu’en deuxième division allemande. Deux équipes dominent, et un groupe de poursuivants tente de s’accrocher. Les leaders, ce sont Sassuolo et Livorno. L’an dernier, Sassuolo avait échoué en demi-finale des play-offs, après s’être classé troisième au terme du championnat. Cette saison, donc, pas question d’échouer. Sassuolo a conservé la même équipe, malgré un changement d’entraîneur et l’arrivée sur le banc d’Eusébio Di Francesco. Ce week-end, l’équipe verte et noire a eu la possibilité de s’envoler en tête du classement, mais s’est inclinée face à… Livorno, justement. Un Livorno qui a véritablement envie de retrouver l’élite, alors que le club toscan dispute là sa troisième saison consécutive en Serie B. Derrière le duo de tête, le Hellas Vérone, qui a également échoué lors des play-offs la saison dernière, ne veut rien lâcher. L’autre équipe de Vérone est troisième, à six points de Livorno, et n’a donc pas dit son dernier mot pour un accès direct en Serie A. En revanche, derrière, cela a du mal à suivre. Le quatrième, Modena, compte déjà huit points de retard sur le troisième, et 18 sur le leader. Un gouffre, à ce stade-là de la saison. Les autres places qualificatives pour les play-offs sont pour le moment pour Padova et Empoli, même si Cittadella, la Juve Stabia et Varese ne sont qu’à une longueur. À noter une curiosité : les clubs relégués la saison dernière de Serie A galèrent sacrément. Cesena est 17e, tandis que Novara est carrément relégable. Quant à Lecce, le club avait directement été relégué en troisième division suite à l’affaire Calcioscommesse. L’équipe des Pouilles est d’ailleurs première de Lega Pro, à égalité avec Carpi. C’est peut-être elle la mieux lotie, finalement.
Sassuolo
Espagne
Ah, la Segunda Division. Enfin un championnat où le Barça n’est pas invincible et où Messi ne plante pas un doublé à chaque journée. Non, en deuxième division espagnole, le Barça B n’est que huitième, à 16 points du leader, Elche. L’équipe entraînée par Fran Escribá est d’ailleurs largement en tête, avec déjà huit points d’avance sur le deuxième, Girona. Comme en Italie, les deux premières places sont directement qualificatives pour la Liga, tandis que les positions 3, 4, 5 et 6 donnent accès aux play-offs, au terme desquels une troisième équipe monte à son tour. Villarreal, relégué lors de la dernière journée la saison dernière, tient pour le moment la cadence, avec une cinquième place honnête, même si le sous-marin jaune a ralenti lors des dernières semaines, avec seulement quatre points pris sur les quatre derniers tours. La grosse sensation de cette fin d’année 2012, c’est Ponferradina. Cette petite équipe de la villa de Ponferrada arrive tout droit de troisième division et vient de terminer l’année avec six victoires de rang, ce qui l’a propulsée à la sixième place du classement. Très costaud. On ne peut pas en dire autant du Racing Santander, qui vit la situation inverse. Dernier de Liga la saison dernière, la formation de José Gay connaît une véritable descente aux enfers, avec une jolie série de sept matchs sans la moindre victoire et une avant-dernière place qui fait flipper les supporters. Le bon dernier, c’est Hercules, l’ancien club de David Trezeguet. Pas une grosse saison non plus pour le Real Madrid B, 16e, à huit points du Barça B. Bon, c’est toujours moins que le retard du Real du Mou, hein !
Elche
Portugal
Non, Porto et Benfica n’écrasent pas la concurrence en deuxième division. Ouf ! La Liga de Honra est actuellement dominée par Belenenses, relégué en deuxième division au terme de la saison 2009/10. L’équipe de Mitchell van der Gaag (un bien joli patronyme), où évolue trois Français (Desmarets, Si Salem et Mamadou Diawara) a ponctué 2012 avec cinq succès d’affilée et vante donc six points d’avance sur le Sporting B. Oui, comme en Espagne, il y a des « B » . Benfica B ? Quatrième, douze points de retard sur le leader. Porto B ? Douzième, 19 points de retard. On trouve aussi Maritimo B, 17e, Vitória Guimarães B, 18e, et le Sporting Braga B, 19e, au bord de la zone de relégation. Cette zone rouge où tentent de surnager le Sporting Covilhã, Trofense et Freamunde. En résumé, la plupart des équipes réserves ne sont pas au top. En revanche, ça va plutôt bien pour le Desportivo Aves, qui n’a plus connu la première division depuis la fin de la saison 2006/07. Le club est troisième, à seulement quatre longueurs du Sporting B et va s’offrir un sacré rendez-vous pour son premier match de 2013, avec une confrontation face à Benfica en huitièmes de finale de la Coupe du Portugal. Une sorte de test grandeur nature avant d’essayer de retrouver l’élite.
Belenenses
Eric Maggiori