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Qui veut encore rêver d’OL ?

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Qui veut encore rêver d’OL ?

Rien n'y fait. Malgré un recrutement mené à coups de dépenses record, l'OL semble parti pour redevenir une équipe de Ligue 1 comme les autres depuis les départs de Juninho et Benzema. Un retour au côté obscur qui pourrait faire les affaires de Puel et ses joueurs. S'il n'y avait ce tour préliminaire de Ligue des Champions contre Anderlecht sur lequel se joue déjà une bonne partie de la saison...

Et si c’était ça, le dernier signal de la fin de cycle ? Après toutes ces années à vampiriser la Ligue 1, jusqu’aux pronostics de début de saison, l’OL ne semble plus convaincre grand monde au moment de se réinventer. La faute sans doute à l’enthousiasme débordant qui entoure la préparation de l’OM. La faute surtout aux départs des deux tauliers sur les épaules desquels a reposé une bonne partie de la dernière saison lyonnaise et qui laissent l’OL en proie à bien des incertitudes. Le recrutement, mené pied au plancher et à grands frais, n’est pas non plus pour rassurer. Si en apparence rien n’a changé dans l’art de la pioche à la lyonnaise –un des meilleurs joueurs de Ligue 1 + un attaquant de bonne tenue qui devrait tourner à 10-15 buts + une jeune pousse qu’on dit prometteuse–, les prix, eux, ont eu tendance à flamber. 72 millions pour autant de paris incertains, ça fait cher la mise de départ.

Pour ne rien arranger à l’affaire, la préparation de ces dernières semaines n’a pas franchement permis d’y voir plus clair. Début juillet, le staff lyonnais laissait entendre que l’équipe devrait être fin prête bien plus tôt pour s’embarquer dans le tour préliminaire de Ligue des Champions avec un maximum d’assurance. Résultat, l’OL termine sa série de six matchs amicaux sur une seule victoire, avec en prime une mi-temps disputée à neuf contre le FC Séville, aidé certes par un arbitre andalou au bord de la crise de nerfs, et un dernier match interrompu avant son terme suite au départ d’un Govou au bord du fight dans les tribunes d’Aix-les-Bains. OL plus dirty bastard que jamais ?

Variété et puissance

Dans le jeu, les Lyonnais ont surtout pratiqué le 4-2-3-1 tant attendu. En reconstituant des paires complémentaires sur les côtés façon âge d’or du 4-3-3 historique, le collectif a semblé retrouver par moments la variété et la puissance qui lui faisaient défaut la saison passée. A l’inverse, la défense centrale Cris-Bodmer peine à trouver les bons réglages, surtout sur coups de pied arrêtés, et le milieu souffre toujours de l’absence d’un relayeur digne de ce nom.

Autant dire que la marge apparaît des plus réduites au moment de se trouver un collectif bien rôdé. Entre un tour préliminaire de Ligue des Champions sur lequel se joue une grande partie de la saison et un début de championnat où il faudra faire le plein face au tout-venant de la Ligue 1, l’OL n’a déjà plus le choix. Aulas peut prendre à témoin la terre entière en affirmant qu’il ira jusqu’au bout de sa démarche avec Puel pour en faire un Ferguson d’entre Saône et Rhône, pas sûr que la patience du patron de la Cegid résiste à la pression de ses actionnaires et d’un Lacombe toujours prêt à verser dans le trash talkin’ pour peu qu’un micro d’OL TV traîne dans le coin.

L’OL, un outsider ?

Pour l’instant, les Lyonnais en sont réduits à la jouer plus classe moyenne que jamais, de l’aveu-même de Govou, nouveau capitaine et expert en la matière, dans l’Equipe : « On a perdu Juni et un joueur qui va devenir le meilleur joueur européen, j’en suis sûr. Une équipe c’est un ensemble. Il vaut mieux avoir onze joueurs moyens de même niveau qui se comprennent » . Bourdieu est peut-être mort, mais la sociologie promet de rester un sport de combat à Lyon. Surtout quand il s’agit de s’y lancer à onze gars, limite bas du front, pas si mécontents que ça de se retrouver dans la peau de l’outsider que personne n’attend vraiment.

Une situation que Govou a déjà connue. En 2005, l’OL peinait à faire le plein des suffrages. Le Guen parti et Essien en plein caprice, Houllier héritait alors d’un groupe un rien orphelin qui promettait de lui mener la vie dure. D’accord, il avait eu besoin quelques mois plus tard d’un Juninho marchant sur l’eau pour enfiler les coups-francs, mais pas encore d’un Benzema pour planter. Pas plus que d’un Carew sur le retour, ni d’un Fred d’ailleurs. Vu comme ça, va pour Lisandro Lopez et Bafé Gomis.

Alors, retour vers le futur ? Comme Houllier, Puel semble lui aussi miser sur l’intelligence de son groupe et sur sa capacité à gérer temps forts et temps faibles. Malgré un effectif cette fois au complet, l’OL paraît encore un peu court pour refaire sonner tout de suite le Serpent des années Houllier. Rien ne dit en revanche que les Lyonnais ne se mettent à jouer là comme des Dogues et gagnent dès samedi au Mans le titre de plus belle des équipes chiantes à jouer de Ligue 1.

Walid Acherchour, dans la cour d’écran

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