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Qui veut danser la Carioca ?

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Qui veut danser la Carioca ?

En attendant les grands débuts de Ronaldinho sous le maillot de Flamengo, les quatre cadors du championnat de Rio doivent se coltiner des équipes de seconde zone avant de disputer les fameux classicos.

Les Fla-Flu, les Vasco-Botafogo, c’est bien joli, mais dans le championnat carioca, faut aussi se taper des Olaria-Cabofriense ou des Volta Redonda-Americano. Des équipes qui évoluent pour la plupart au-delà du quatrième échelon national. C’est là tout le charme des championnats régionaux, vestiges d’un Brésil si grand qu’il y a encore quarante ans, il était impossible d’y organiser des compétitions nationales dignes de ce nom. Malgré l’apparition du Brasileirão en 1971, ces joutes locales conservent un grand prestige du côté des supporters, et ce en dépit de la pauvreté de la plupart des affiches et d’un format bizarroïde, quasi incompréhensible pour les non-initiés. La grande finale oppose les vainqueurs des deux premières phases, la Taça Rio et la Taça Guanabara.

Les petits clubs servent tout juste de sparring-partners aux grosses écuries qui se chauffent tout en en gardant sous la semelle en vue des play-offs. En termes de jeu, ça ressemble souvent à des 32e de finale de Coupe de France, la magie en moins, même si quelques petits poucets arrivent tout le même à se faire les ogres de temps en temps. Demandez à Vasco, qui s’est fait ridiculiser avec deux défaites en deux matchs contre les terribles Resende (1-0) et Nova Iguaçu (3-2) alors qu’ils étaient en supériorité numérique depuis la 37e).

Papa Joel et le pote de Jean-Claude Robigneau

L’équipe de São Januario est le seul cancre parmi les favoris, qui ont profité des deux premières journées pour soigner leur goal-average. Le tenant du titre Botafogo, sous l’impulsion de la grande gigue uruguayenne Loco Abreu (auteur d’une panenka lors des tirs au but en quarts de la Coupe du Monde contre le Ghana) a montré l’exemple dimanche dernier en pulvérisant 5-0 le pauvre Cabofriense, histoire de faire plaisir à Papa Joel. Véritable légende du foot local, Joel Santana, qui avait chauffé le siège de Parreira en coachant l’Afrique du Sud deux ans avant la Coupe du Monde, est le seul entraîneur à avoir remporté le championnat régional avec les quatre grands clubs de Rio.

Parmi eux, le Fluminense, qui, auréolé de son titre national, a pris un set à Olaria, 6-2, doublé de Fred, déjà meilleur buteur de la compétition après une année 2010 gâchée par des blessures à répétition. Mais l’ancien Lyonnais n’est pas le seul de l’équipe à avoir déjà foulé les pelouses de Ligue 1. L’une des principales recrues de l’intersaison se nomme Williamis Souza. Oui, oui, la fameuse imposture débarquée au Parc en 2008 en compagnie d’Everton, l’homme qui était surnommé “Jean-Claude Robigneau” par ses coéquipiers pour avoir osé comparer son style de jeu à celui de l’otarie milanaise. Si l’ami Everton ne s’en est apparemment toujours pas remis, Souza a fait quelques bons matchs avec Grêmio l’année dernière. Pourtant, il a effectué des débuts “à la parisienne”, en se faisant expulser dès la 38e minute, lors de la victoire des siens contre Bangu (1-0, but de Fred).

Pendant ce temps-là, les Rouge et Noir de Flamengo sont sur un petit nuage, persuadés d’avoir bouclé le deal du siècle en faisant signer Ronaldinho jusqu’en 2014. Sportivement, ça reste à voir, mais niveau marketing, ils ont l’air d’avoir bien ficelé leur affaire. Plutôt que de le faire débuter contre Vasco lors du premier classico de l’année qui aura lieu dimanche prochain, ils préfèrent organiser une grande teuf contre Nova Iguaçu le 2 février, histoire de s’assurer l’intégralité des recettes de la billetterie. En attendant, ils restent sur deux victoires consécutives (2-0 contre Volta Redonda et 3-1 contre América) et vont lancer dès mercredi leur autre recrue-star : Thiago Neves, ancien taulier du rival Fluminense parti remplir ses poches au Qatar. Ronnie, lui, s’entraîne dur en tapant sur des percus jusqu’au bout de la nuit au Candongueiro, l’un des meilleurs clubs de samba du coin.

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