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Qui sont les nouveaux champions du monde U20 ?

Par Gabriel Cnudde
5 minutes
Qui sont les nouveaux champions du monde U20 ?

Deux ans après la victoire de la France de Paul Pogba en Turquie, la jeune équipe de Serbie a remporté la Coupe du monde des moins de vingt ans en Nouvelle-Zélande. Un triomphe de plus pour une génération d'Aigles blancs sur laquelle repose les espoirs de tous les Serbes amoureux de football.

Le samedi matin est généralement réservé au repos. Le repos des travailleurs exténués après une semaine de travail, ou le repos des étudiants trop rincés de leurs sorties des jeudi et vendredi soir. Pourtant, ce samedi matin à Belgrade, nombreux sont ceux qui ont quitté leur lit pour se poser devant le poste de télévision et regarder l’équipe de Serbie des moins de vingt ans remporter la Coupe du monde face au Brésil. Une victoire historique qui a enflammé la capitale, la plongeant dans une fête qui a atteint son apogée lundi, lorsque 50 000 personnes se sont réunies sur la grande place pour accueillir les jeunes Aigles blancs à grands coups de klaxons et de fumigènes. Sur le balcon de l’hôtel de ville, les héros, joueurs et membres du staff, ont pris conscience de la confiance que plaçait en eux le peuple serbe, amoureux de football. Sans doute un peu surpris de voir une telle foule réunie pour le célébrer, le joueur du Partizan Belgrad, Andrija Živković, n’a pas pu s’empêcher de déclarer sa flamme à un pays tout entier. « Serbie, je t’aime ! »

Un véritable parcours du combattant

Pour son entrée en lice, le 31 mai dernier, la Serbie s’était inclinée un but à rien face à l’Uruguay. Pas abattus pour un sou, les hommes de Veljko Paunović ont su rebondir contre le Mali (2-0), puis contre le Mexique (2-0), pour terminer premiers de leur groupe avec six points. Portés par un Nemanja Maksimović en jambes et un Andrija Živković flamboyant, auteur d’un superbe coup franc contre le Mexique, les jeunes Serbes ont pu aborder la phase à élimination directe en pleine confiance. Bien mal leur en a pris ! Car des huitièmes de finale jusqu’à la finale, les jeunes Aigles blancs ont dû livrer quatre batailles acharnées dont aucune n’a trouvé son dénouement dans le temps réglementaire. Contre la Hongrie (2-1 ap), les États-Unis (0-0, 6 tab à 5), le Mali (2-1 ap) et le Brésil (2-1 ap), les Serbes sont à chaque fois allé chercher leur qualification au bout de la prolongation. Une victoire finale aux forceps et au courage, diront les uns, à l’usure et à la tactique, diront les autres.

La première force de cette équipe, c’est sa rigueur défensive, incarnée par une charnière centrale Nemanja Antonov – Miloš Veljković indéboulonnable, puisqu’ayant joué la totalité des matchs. Une telle stabilité débouche logiquement sur la création d’automatismes permettant à une défense d’évoluer sereinement. Derrière ce rideau, Predrag Rajković, élu meilleur gardien de la compétition, a su réaliser les bons arrêts aux bons moments. L’autre point fort de cette équipe, Sergej Milinković-Savić, a lui aussi été récompensé pour ses prestations en remportant le soulier de bronze. Mais s’il y a bien un joueur à qui le costume de super héros sied à merveille, c’est sans nul doute Ivan Šaponjić, celui-là même qui a égalisé contre la Hongrie à la 91e minute avant d’offrir la victoire aux siens lors de la demi-finale face au Mali. « Super Sub » , comme disent les Anglais. Mais cette équipe n’aurait certainement rien accompli sans un coach exemplaire, amoureux de la discipline et du combat, Veljko Paunović.

« Je pense que nous avons fait passer un message pendant ce tournoi. Un message d’unité, de passion que nous avons fait passer en jouant avec nos cœurs. J’espère que notre victoire inspirera le peuple serbe après vingt années difficiles » , déclarait-il après la victoire des siens. Après une riche carrière l’ayant fait voyager de l’Atlético Madrid jusqu’au Philadelphia Union, Paunović a inculqué à l’équipe des U20 sa philosophie de mousquetaire : « Un pour tous, tous pour un ! » Sous ses ordres, tous ont appris à faire primer le collectif sur les individualités et à se plier à des règles simples. « On ne gagne pas de temps, on ne plonge pas, ce n’est pas le bon esprit. On joue au football et on prend du plaisir » , expliquait-il pendant la compétition.

28 ans après, les nouveaux « Chiliens » ?

Bien que ce succès ne soit « que » celui d’une équipe U20, il permet à la Serbie, dont l’équipe première n’a participé ni à la Coupe du monde 2014 ni à l’Euro 2012, de rêver d’un avenir footballistique radieux. Un avenir qui s’écrira certainement avec un petit coup d’œil dans le rétro. Car l’exploit des jeunes Serbes en Nouvelle-Zélande n’est pas sans rappeler aux nostalgiques celui des jeunes Yougoslaves, 28 ans plus tôt, au Chili. À l’époque, les jeunes Plavis avaient triomphé sur l’Allemagne de l’Ouest, et offert au monde du ballon rond des joueurs tous plus talentueux les uns que les autres. Alors, bien qu’il est nécessaire aujourd’hui de savoir raison garder, nombreux sont ceux qui se plaisent à dresser une simple analogie entre l’équipe de Zvonimir Boban, Davor Šuker, Predrag Mijatović et Robert Prosinečki et celle des jeunes Aigles blancs vainqueurs du Brésil ce samedi.

D’ailleurs, ce n’est certainement pas un hasard si Veljko Paunović a choisi de motiver ses troupes en diffusant des extraits de la victoire yougoslave de 1987. « L’équipe de 1987 était extraordinaire et je crois qu’on vient de prouver qu’on est une équipe tout aussi extraordinaire » , a même déclaré Predrag Rajković à l’issue du tournoi, avant de féliciter ses coéquipiers : « Nous sommes une équipe avec un cœur. On a adoré ce voyage en Nouvelle-Zélande et on a apprécié cette aventure de bout en bout. » Pour le coach de cette belle équipe, aucun doute n’est permis : ses joueurs seront à surveiller très prochainement sur le marché des transferts. « Je suis persuadé que les joueurs de cette génération joueront un rôle important pour l’équipe nationale et pour les grands clubs européens dans les dix prochaines années. Pour cette équipe, il est temps de grandir, d’abandonner le statut de jeune joueur et de se concentrer sur les dix prochaines années. »

Les notes de Koh-Lanta : la tribu maudite

Par Gabriel Cnudde

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