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Qui pour succéder à Carlo Ancelotti ?
Le Roi est mort ? Vive le Roi ! Carlo Ancelotti n'est plus l'entraîneur du Real Madrid, et ce, malgré deux saisons de haute volée. Florentino Pérez souhaitait du changement, il va en avoir. Des volontaires ?
Rafa Benítez
« Ce serait une excellente chose que le prochain entraîneur du Real Madrid parle l’espagnol. » En lâchant cette phrase lors de la conférence de presse exceptionnelle organisée lundi soir, Florentino Pérez a, semble-t-il, donné une indication XXL à tous les journalistes présents dans la salle. Le cercle des prétendants potentiels se referme, et bien évidemment, on pense aux grands noms parmi les techniciens espagnols. Vicente del Bosque lié à la sélection nationale jusqu’à l’Euro 2016, la plupart des têtes se tournent aujourd’hui vers l’actuel entraîneur de Naples, Rafael Benítez. En Italie depuis maintenant deux saisons, l’ancien champion d’Espagne avec le FC Valence est lié aux Partenopei jusqu’au 30 juin prochain. Ensuite, libre à lui de s’engager où il souhaite. Fruit du hasard, la porte du Real Madrid lui est désormais grande ouverte. Une porte qu’il connaît déjà, puisque pour sa première expérience en tant qu’entraîneur, Rafa avait dirigé la Castilla madrilène pendant deux ans avant de partir exercer chez les pros, au Real Valladolid. Mieux encore : depuis son plus jeune âge, le Julien Dray hispanique est un fervent fan de la Casa Blanca. Pour Rafa, un rêve est donc peut-être en passe de se réaliser. Et selon l’agent de Carlo, Benítez est à 99% le nouvel entraîneur des Meringues.
Unai Emery
Parmi tous les hispanophones, l’homme le plus armé pour faire de l’ombre à Rafa Benítez se trouve au sein même de la Liga. Derrière l’Atlético Madrid et Valence, le FC Séville est aujourd’hui considéré comme la cinquième grande puissance du football ibérique. Et si ce titre d’honneur est attribué aux Palanganas, le dernier vainqueur de la Ligue Europa le doit sans conteste à son coach, Unai Emery. Passé par une courte parenthèse au Spartak Moscou, le Basque est revenu au pays pour poser un peu plus son empreinte sur le championnat espagnol, d’une, puis sur le Vieux Continent, de deux. Demain face au Dnipro, Emery aura d’ailleurs la possibilité de rejoindre Juande Ramos dans le cercle très fermé des entraîneurs ayant remporté deux fois consécutivement la C3. C’était en 2006, puis en 2007. Et pour la petite histoire, Ramos, parti d’Andalousie comme un prince, avait fini par débarquer en décembre 2008… au Real Madrid. Vendredi dernier, Emery avait d’ailleurs profité d’une question relative à un possible intérêt du Real pour clarifier les choses. « Ne cherchez pas les spéculations, recherchez plutôt les réalités, et la réalité est que le travail réalisé à Séville est bon. À partir de là, si cela conduit à l’intérêt des autres équipes, c’est également positif. » Botter en touche, quel classique.
Jürgen Klopp
Et si Florentino Pérez avait décidé de berner son auditoire ? Et si le président du Real Madrid en avait marre de tous ses fouineurs, toujours avides d’information à faire circuler ? Ce serait un joli secret de Polichinelle, mais on peut aussi l’envisager. Et forcément, quand on enlève la barrière de la langue, tous les regards se braquent vers la grande Allemagne. Non pas pour imaginer Bernd Schuster faire un impensable come-back à la Maison Blanche, mais plus pour voir Jürgen Klopp poser ses valises en Castille. Parce que Jürgen pour le Real, c’est avant tout cet homme qui a élevé Robert Lewandowski au rang de star internationale un soir de demi-finale de Ligue des champions, pour planter un quadruplé et permettre à Dortmund d’avoir un pied et demi en finale à Wembley. Klopp, c’est aussi le dernier entraîneur de Bundesliga à avoir obligé le Bayern Munich à s’incliner devant plus fort que lui dans son championnat. Quand on voit la domination sans partage des Bavarois actuellement, ce n’est tout de même pas rien. Lors de son dernier match avec le Borussia dans la Signal Iduna Park, un journaliste lui a demandé s’il apprenait à mieux manier la langue de Cervantès. L’intéressé a répondu de façon maline, à l’allemande.
Marcelo Bielsa
Partira ? Partira pas ? Depuis la fin de la saison, toute la Canebière ne dort plus de la nuit pour savoir si Marcelo Bielsa sera encore l’entraîneur de l’Olympique de Marseille la saison prochaine. Selon les dernières informations, un contrat en or massif attendrait El Loco pour devenir le sélectionneur de l’Arabie saoudite. 10 millions d’euros annuels, ça fait forcément réfléchir n’importe quel homme. Mais Bielsa, c’est bien plus qu’une question d’argent. C’est évidemment une question de feeling, d’abord, et de défi, ensuite. Florentino Pérez le sait très certainement, Pep Guardiola considère Bielsa comme « le meilleur entraîneur de la planète » . De la part d’un technicien adepte des gifles données au Real durant son époque au Barça, cela vaut sans aucun doute son pesant d’or. Mais voilà, Florentino a beau avoir tout le blé qu’il veut, Bielsa restera Bielsa. En 2004 déjà, les Merengues avaient cherché à faire venir Bielsa au club après sa victoire aux JO d’Athènes avec l’Albiceleste. Dans une interview parue dans Marca mercredi, son préparateur physique de l’époque, Luis Maria Bonini, raconte. « On venait d’annoncer notre départ de la sélection et quelques jours après, Camacho quittait le Real Madrid. Marcelo reçoit un appel d’une personne importante du Real, qui voulait qu’il prenne les rênes de l’équipe. Il lui a répondu : « Je viens de quitter la sélection argentine, vous pensez que je peux diriger le Real Madrid ? » C’était difficile de dire non au Real, seul Bielsa peut le faire. Mais nous étions en deuil. Nous venions de diriger l’équipe d’Argentine, c’était notre rêve. C’était difficile. Marcelo ne voulait pas qu’on pense qu’il quittait la sélection pour s’engager avec le Real Madrid. » Pérez est prévenu.
René Girard
Bah quoi ?
Par Antoine Donnarieix