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Qui pour sauver l’Algérie ?

Par Kevin Charnay
4 minutes
Qui pour sauver l’Algérie ?

Ce lundi soir, l’Algérie joue sa survie dans cette CAN. À cause de deux contre-performances, les Fennecs sont obligés de l’emporter face au Sénégal, tout en espérant un faux pas de la Tunisie. Très bien. Mais qui sera l'homme providentiel ?

Riyad Mahrez

Le sauveur que tout le monde attend. Lors du premier match contre le Zimbabwe, le meilleur joueur de la Premier League de la saison dernière a déjà enfilé ce costume en inscrivant un doublé, dont le but de l’égalisation à la 82e minute. Et ce lundi soir, c’est encore lui qui va prendre ses responsabilités. Repositionné dans l’axe par Georges Leekens, il prend les clés du jeu contre le Sénégal, épaulé par Yacine Brahimi et Sofiane Hanni. Tous les ballons passent par lui et il délivre une passe décisive dès le début du match à Islam Slimani. Enfin libéré, le champion d’Angleterre en titre enroule parfaitement du gauche dans la lucarne opposée pour le but du break en fin de match. Le scénario rêvé pour les Fennecs.

Rachid Ghezzal

Insipide face à la Tunisie, Rachon perd sa place au profit du remuant Sofiane Hanni, seul buteur et principal détonateur de la mini-révolte algérienne lors de la deuxième journée. Sauf que le joueur d’Anderlecht, bien muselé par la paire Kouyaté-Gueye au milieu de terrain, ne parvient pas à confirmer. Les occasions sont inexistantes du côté des Fennecs, et le score reste désespérément bloqué à 0-0. À l’heure de jeu, Georges Leekens décide donc de lancer Rachid Ghezzal et ses dribbles chaloupés pour forcer la décision. Après approximativement douze numéros de soliste avortés, trois frappes dans les nuages et quatre ouvertures trop longues, Rachon parvient à justifier son statut de supersub. Depuis le côté droit, il mystifie Cheikh M’Bengue et Kalidou Koulibaly avant de taper très fort sous la barre. Suffisant pour accéder aux quarts de finale. Tremble, Memphis Depay.

Raïs Mbolhi

Son transfert vers le Stade rennais enfin bouclé, Raïs Mbolhi a enfin la tête à cette Coupe d’Afrique et retrouve sa place de titulaire dans les bois. Après quelques parades de grande classe, qui permettent à ses coéquipiers de rester dans le coup, vient l’heure du temps additionnel. L’Algérie est obligée de marquer si elle veut encore croire à la qualification. Le portier de trente ans monte donc sur le dernier coup franc, botté par Mahrez. « Si tu ne plantes pas ta tête maintenant, tu files à Rennes directement et tu n’auras plus jamais l’occasion de gagner quelque chose ! » , lui hurle Leekens depuis le bord du terrain pendant sa course vers les cages adverses. Le ballon part des crampons de Mahrez, et Mbolhi est à la réception. Tête renversée dégueulasse, filets qui tremblent, commentateurs algériens qui cassent la cabine de joie : voilà les effets d’un but à la Ali Ahamada.

Aliou Cissé

Assurés d’être qualifiés et de terminer premiers du groupe B, les Sénégalais n’ont absolument rien à jouer dans ce match. Si ce n’est d’éviter les blessures et les suspensions pour le quart de finale contre le Cameroun. Un match qui sent bon le classique entre deux nations historiques du football africain. Bref, Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions de la Téranga va bien faire l’affaire des Algériens en alignant l’équipe des coiffeurs. Pas de Sadio Mané et aucun titulaire habituel. Place à Diedhiou, Konaté, Diamé, Ndoye, Ciss, Mbodji et tous les Ndiaye de l’effectif. Résultat, face à l’équipe bis du Sénégal, les Fennecs l’emportent haut la main sur le score de 1-0. Merci Monsieur Cissé.

Aymen Abdennour

Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que l’Algérie n’a pas son destin entre ses mains. Au-delà d’une victoire contre le Sénégal, les Fennecs ont besoin d’une contre-performance de la Tunisie contre le Zimbabwe. Et ce petit cadeau, c’est Aymen Abdennour qui va leur offrir. De retour de blessure, pas au top de sa forme, le défenseur du FC Valence a déjà coûté un penalty transformé par Sadio Mané contre le Sénégal, au bout de dix minutes dans cette CAN 2017. Une première bourde qui en appelle d’autres. À l’heure de jeu, contre le Zimbabwe, Aymen, toujours prompt dans l’engagement, en met un petit peu trop et découpe Mushekwi par derrière. Carton rouge mérité. Et forcément, sans leur roc, les Tunisiens finissent par craquer et concèdent un but par le même Mushekwi. Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit, Aymen.

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