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Qui pour remplacer Sam Allardyce ?
C'est fait, « Big Sam » vient de démissionner après l'énorme scandale dont il est le principal protagoniste. Et comme la Fédération anglaise avait tardé à annoncer le successeur de Roy Hodgson après l'Euro, cette fois, un petit coup de pouce s'impose pour lui faire gagner du temps.
Alan Pardew (Crystal Palace)
La grosse cote. Actuellement septième de Premier League après trois victoires consécutives avec Crystal Palace, Alan Pardew a souvent été associé à la sélection anglaise. Performant partout où il est passé, notamment à Newcastle avec une équipe qui a atteint la cinquième place en PL, ou West Ham, qu’il a amené en finale de FA Cup, il est un candidat crédible, voire favori pour reprendre le poste de sélectionneur. Mais osera-t-il faire le grand saut et quitter son confort de Palace ? Rien n’est moins sûr.
Eddie Howe (Bournemouth)
Don Rodrigue a vu juste : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Plus jeune entraîneur de Premier League cette saison avec Bournemouth, Eddie Howe (trente-huit ans) pourrait être LA grande surprise. Car Eddie Howe, c’est surtout cet homme qui a sorti son club de cœur du caniveau du foot britannique pour le hisser vers la PL en seulement sept ans. Un faiseur de miracles, donc. Exactement ce dont les Three Lions ont besoin.
Steve Bruce (sans club)
Durant les longues tractations menées par la FA pour trouver un successeur au « Woy » , il se murmure qu’Allardyce était en ballottage avec Steve Bruce. L’institution s’était d’ailleurs attirée les foudres du board d’Hull City, qui avait alors toutes les peines du monde à attirer des joueurs pour boucler son effectif, et donc d’autres chats à fouetter que de se mettre en quête d’un nouveau coach. Sauf que depuis, Bruce a lâché les Tigers pour cette raison précise et pointe désormais au Job center. De là à engager un Full Monty…
Gareth Southgate (sélectionneur des Espoirs anglais)
Interrogé en décembre 2007 sur l’éventuel successeur de Steve McClaren – lui aussi remercié après le fiasco des qualifs pour l’Euro 2008 –, Arsène Wenger avait répondu : « Il y en a plein. Vous avez Redknapp, Curbishley, Coppell, Southgate, Pearce, Allardyce… Ils ont tous le niveau. » À l’époque, Gareth Southgate venait surtout de succéder à McClaren sur le banc de Middlesbrough, qu’il parvenait à maintenir dans le ventre mou de la PL, avant de se faire virer en octobre 2009 après une rélégation en Championship. Certes, au lendemain de l’éviction d’Hodgson, l’ancien international (57 sélections) s’était dit « pas intéressé par le poste de sélectionneur des A » , préférant rester à la tête des Espoirs qu’il cornaque depuis 2013, non sans peine. N’empêche que c’est bien lui qui, quasi dix ans après la suggestion d’Arsène, assurera l’intérim de « Big Sam » lors des quatre prochains matchs de l’Angleterre, notamment début octobre face à Malte et contre la Slovénie dans le cadre des qualifications à la Coupe du monde 2018. Benjamin Disraeli, ancien Premier ministre du Royaume-Uni durant la deuxième moitié du XIXe siècle, disait : « L’homme conséquent croit au destin. L’homme capricieux a la chance. » . C’est lui qui a raison.
Roberto Mancini (sans club)
Et si le royaume reprenait un coach étranger ? Italien qui plus est ? En tout cas, c’était l’une des options envisagées par Greg Dyke, ancien président de la FA, avant d’engager Sam Allardyce. Et Greg Clarke, nouveau président de la FA, pourrait reprendre cette idée. Champion d’Angleterre et vainqueur de la FA Cup avec Manchester City, Roberto Mancini, sans club depuis son éviction de l’Inter Milan, connaît l’Angleterre et a envie d’y prendre sa revanche. Le dernier (et seul) costard Armani à s’être usé sur le banc de la sélection anglaise, c’était celui de Fabio Capello. Il était resté à peu près cinq ans, sans rien gagner. Comme toutes les autres étoffes depuis 1966.
Pascal Dupraz (Toulouse)
Les Anglais penseront peut-être à Arsène Wenger, parce qu’ils le connaissent mieux. Mais ils se trompent. Le messie tricolore dont ils ont besoin, c’est celui qui voit la vie en rose, teinte qui a bâti sa légende. De l’ETG au TFC, Pascal Dupraz, c’est un peu le « working class hero » de notre Ligue 1. Une « big mouth » capable de sortir les trois lions de leur Brexit footballistique. Et puis bon, une causerie de « P.Duddy » dans la langue de Shakespeare, c’est au minimum digne d’un film de Ken Loach. « You have to do it now ! Not tomorrow, not yesterday, it’s now ! The dinner is served, lads… You just have to eat ! »
Par Babacar Sall