Qui pour remplacer Mario Gómez ?

→ Mario Götze

Au début du tournoi, c’est lui qui occupait le poste d’attaquant de pointe. Un poste qui n’est évidemment pas le sien, mais auquel Joachim Löw ne peut s’empêcher de le faire jouer depuis des années. Sans succès, ou presque, depuis la finale de la Coupe du monde. En France, Götze n’a pas réussi à inverser la tendance et était même complètement paumé lors des matchs contre l’Ukraine et la Pologne. Contre l’Irlande du Nord, bien qu’aligné sur le côté, le joueur du Bayern n’a pas vraiment été meilleur. Depuis, Mario Götze n’a pas joué une minute. Lors du match contre l’Italie, malgré la prolongation, Jogi Löw a choisi de ne pas effectuer de troisième changement – et donc de ne pas le faire entrer. Le temps où Mario Götze pouvait décider du sort d’un match en entrant en cours de jeu semble bien loin. De plus, sa cote de popularité est au plus bas outre-Rhin. Si le Bundestrainer n’a pas pour habitude de céder à la pression populaire, rarement un joueur aura autant ramassé dans les médias que Mario Götze depuis quelques mois. Le mettre titulaire après qu’il a essuyé autant de critiques, dont certaines ont pris une tournure assez malsaine, ne semble pas être la meilleure idée.

→ Thomas Müller

Avec un Mario Götze complètement paumé, la personne qui semble la plus à même de remplacer Mario Gómez poste pour poste semble être Thomas Müller. Seul problème, depuis le début de la compétition, le Bavarois n’a pas marqué un pion et a même raté son tir au but face à l’Italie. Une inefficacité qui interpelle, puisque normalement le ballon vient toujours dans les pieds de Thomas Müller. Certains parleront de malchance, d’autres d’un manque de lucidité lié à la fatigue. Le résultat reste le même : Müller semble avoir été marabouté. Si le sortilège peut prendre fin à tout moment face à la France, mettre en pointe un mec qui déclare ne pas comprendre ce qui lui arrive, on a vu mieux.

→ Personne (et tout le monde à la fois)

En ne prenant que Mario Gómez comme véritable 9 dans son groupe, Jogi s’est forcément compliqué la tâche. Quel que soit le nom de son remplaçant, si remplaçant il y a – le sélectionneur allemand pourrait tout bonnement changer de système et ne jouer qu’avec Özil, Müller et Draxler devant et renforcer son milieu autour de Toni Kroos –, c’est toute l’équipe qui devra faire des efforts. L’avantage pour Löw, c’est que ses gars en ont l’habitude. Même lorsque Miroslav Klose était encore là, il n’était jamais l’unique buteur. Dans cette formation, tout le monde peut marquer. Même Jérôme Boateng, qui a inscrit son premier pion avec l’Allemagne lors du match contre la Slovaquie. Même Bastian Schweinsteiger, pourtant complètement cramé. Si depuis quelques mois, la force de la Mannschaft réside principalement dans sa défense (l’équipe n’a concédé qu’un but dans cet Euro ; et encore, c’était sur penalty), la France ne devrait pas sous-estimer son potentiel offensif. Surtout qu’un Sané ou un Schürrle peut toujours entrer en jeu pour mettre le bordel dans la défense.

→ Oliver Bierhoff

Si jamais Löw sent que le match prend une sale tournure, il pourra toujours faire entrer son boss en loucedé. Ce dernier a gardé la ligne et son sale caractère. Et a une petite expérience de l’Euro.