- Equipe de France
Qui pour remplacer Laurent Blanc ?
« Si Laurent Blanc part, je prédis le chaos pendant dix ans pour l'équipe de France ». Lizarazu a prévenu. Mais qui pour enfiler le survêtement de sélectionneur ? Petit recensement des successeurs potentiels. Avec d'éternels Poulidor et quelques surprises.
Alors que le tout Paris s’échine à trouver la trace du lieu où se déroulent les auditions de Laurent Blanc, petite revue des hommes disponibles pour remplacer éventuellement le sélectionneur au cas où…
Jean TIGANA
« Claude Simonet a dit à une personne très importante dans le football français et que je connais depuis plus de trente ans : ‘Maintenant, il y a trop de noirs en équipe de France, on ne peut pas mettre en plus un sélectionneur noir’ » . Fraîchement démissionnaire des Girondins de Bordeaux, Jeannot prend sa revanche et remet les mains dans le cambouis. Une mauvaise nouvelle pour Ciani qui ne remettra pas le bleu de chauffe de sitôt.
Luis FERNANDEZ
Dès que le départ de Blanc tombe à l’AFP, Fernandez dégaine une clé USB, réimprime le document CVcandidatureFFF2010.doc sur une imprimante de RMC : « Je souhaiterais vous rencontrer afin de vous parler de ma candidature, basée sur mon expérience internationale et nationale, de mon projet sportif ainsi que de mon mode de management en termes de gestion humaine et de communication » . Enfin, Jérôme Leroy aurait droit à une cape…
Philippe Omar TROUSSIER
Souvent dans la short-list, Troussier voyait sa candidature foutue à la corbeille dans le money time. Cette fois-ci les communicants du boulevard de Grenelle soufflent avec insistance le blase du Sorcier Blanc aux esgourdes de Duchaussoy : « C’est parfait pour l’opinion, ça. Un globe-trotter, un adepte du nomadisme. Ce type, c’est une ode au dialogue entre les cultures. Avec lui on enterre directe le scandale. Comment ça il s’est planté partout depuis le Japon ? » .
Kasper FROEYMAN
En 2009, un Gantois s’était proposé pour le poste de sélectionneur belge. Rebelote : Froeyman prend sa plume et signe une lettre de motivation imbattable : « Je n’ai joué au football que dans l’équipe de l’école et je n’ai jamais entraîné. Virtuellement, j’ai entraîné le Brésil, Chelsea, Manchester United et l’AC Milan. Aucun autre candidat n’a mon palmarès ! » . Un choix économique en temps de crise : « Je serais content d’être payé simplement selon mes mérites : 25 euros pour une victoire, 15 euros pour un nul. Pour les phases finales de la Coupe du Monde et de l’Euro, je demanderais aussi du jambon fumé de premier choix » .
Claude LE ROY
Un type qui a été sélectionneur en Syrie durant la répression de Bachar el-Assad ne fera qu’une bouchée de la situation actuelle. Aussi certain que deux et deux font quatre.
Roger LEMERRE
En plein scandale au sujet des binationaux, Duchaussoy se tourne vers Roger Lemerre. Ou comment faire du neuf avec du vieux. Il faut dire que l’énergumène, champion d’Europe 2000 et vainqueur de la CAN 2004, s’y connaît question paperasse et consulat. N’est-ce pas lui qui a profité des naturalisations de José Clayton et de Santos ? Finalement, Wendel aura peut être sa chance.
Eric CANTONA
A la recherche d’un type prêt à la Révolution, la FFF choisit Eric Cantona. Pourfendeur des « sacs à merde » et fort de son bilan en beach soccer, il reprend en main la sélection. Bon, pas sûr qu’il massacre l’hymne depuis le banc de touche: « Etre français est-ce que c’est devoir parler français, chanter la Marseillaise, lire la lettre de Guy Môquet ? Ca c’est être con ! » .
Hervé RENARD
Échaudée par les révélations de Mediapart et de L’Equipe, la fédération jette son dévolu sur Hervé Renard. Bon sélectionneur de la Zambie, le technicien sait mieux que quiconque remettre les scribouillards à leur place. Souviens-toi l’Angola, après l’élimination des Chipolopolos, lorsque Renard croque un journaliste en conférence de presse : « T’es un mec de merde ! Tu es le seul Zambien heureux ce soir. Je t’attends après, face à face, viens me voir après si tu as les couilles ! Je t’attends ! Appelez la sécurité avant qu’il sorte de cette salle » .
Zinedine ZIDANE
Aux grands maux, les grands remèdes. A la recherche de l’homme providentiel, le monde du football multiplie les génuflexions pour que Zidane sauve la France. L’homme sandwich accepte de relever le défi sous la pression des sponsors. Pas grave, s’il se révèle être un coach minable. Zidane est intouchable et consensuel. En plus, il parait qu’il peut guérir les écrouelles.
Eric BESSON
Un ministre remplace un Président. A l’étroit à Bercy, Eric Besson est bombardé par Sarkozy en personne à la tête de l’EDF. L’amateur de football présente un profil intéressant. De son passage au ministère de l’immigration, il maîtrise les quotas (d’expulsion) comme personne. Il s’adjoint les services d’un staff à la hauteur de la mission : Eric Zemmour et Brice Hortefeux. La première mesure ? Rappeler Pedretti et lui donner le brassard de capitaine. Une certaine idée de la France…
PS : Tout ceci n’est qu’une fiction.
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