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Qui pour remplacer Ketkeophomphone à Angers ?
Victime d'une rupture du ligament croisé du genou droit, Billy Ketkeophomphone manquera à Angers les neuf prochains mois. Le SCO doit vite se mettre à la recherche d’un nouveau mot compte triple.
Faneva Andriatsima
À trente-deux ans, le Malgache en a assez de prendre son temps. Après un parcours honorable dans les divisions inférieures et sa révélation sur le tard en Ligue 2 à Créteil, Andriatsima est monté en gamme en signant à Sochaux cet été. Actuel meilleur buteur de Ligue 2, il ne peut pas résister insensible à l’appel d’Angers, qui songe alors à utiliser son joker médical pour l’enrôler, quitte à le pousser à partir au clash avec Sochaux. Faneva saute sur l’occasion d’enfin découvrir la Ligue 1. La doublette qu’il forme avec Famara Diedhiou devient rapidement incontournable et les deux hommes terminent la saison avec 25 buts à eux deux.
Ricky van Wolfswinkel
« Il faut aller vite donc dire« reprise de Ricky »,ça va mieux que « reprise de Van Wolfswinkel ». Car sinon, le temps que tu finisses ta phrase, il est déjà de l’autre côté du terrain. » Éric Di Meco avait l’air très content quand le prêt du Néerlandais à Saint-Étienne ne s’était pas prolongé, tellement son nom à rallonge était un casse-tête à prononcer. Mais malheur, pour pallier la longue indisponibilité de Ketkeophomphone, Angers fait revenir Ricky en Ligue 1. Mais très soucieux de n’embêter personne pour son retour en France, celui qui avait débuté sa saison au Vitesse Arnhem retrouve son rythme de croisière stéphanois et empile les prestations fantomatiques toute la saison. Histoire qu’on ait le moins possible à prononcer son nom. Sympa.
Lalaina Nomenjanahary
Pris de court, les Angevins se précipitent dans l’utilisation de leur joker médical. Devant la pile de CV qu’ils reçoivent sur leur bureau, ils décident rapidement, sans trop réfléchir, et flashent sur ce magnifique patronyme : Lalaina Nomenjanahary. Englué en National au Paris FC, l’ancien Lensois saisit cette opportunité désespérée pour retrouver l’élite. Repositionné plus haut sur le terrain en tant qu’ailier gauche, il se voit confier le rôle de « super sub » . Pour son premier but avec le maillot angevin contre Lyon, il sort une bandelette pour remercier ses amis malgaches qui l’ont poussé à postuler à Angers : Andriamampianina, Fahasambarana et Mamihajasoa de leur prénom. Un test oculaire, le truc.
Kelechi Iheanacho
C’est le gros coup de la toute fin de ce mercato prolongé. Angers veut profiter du malheur de son goleador laotien pour tenter le tout pour le tout et faire venir une petite star en remplacement. Barré par un Kun Agüero soudain incassable et un Nolito chouchouté par Guardiola, le gamin de Manchester City Kelechi Iheanacho veut partir en prêt. « J’ai toujours rêvé de jouer au stade Jean-Bouin et de fréquenter enfin un immense entraîneur comme Stéphane Moulin » , déclare-t-il pour justifier son choix de rejoindre le SCO. Kelechi s’adapte très rapidement au championnat de France, et claque trente buts dans la saison. Meilleur buteur, il permet à Angers de décrocher la quatrième place en fin de saison.
Bastian Schweinsteiger
Un peu déprimé depuis sa résiliation de contrat à Manchester United, le champion du monde allemand décide de prendre des vacances, seul, reclus dans la campagne française, comme les poètes maudits dans les films. Il vise au pif sur une carte de l’Hexagone, et s’installe pour quelques semaines à Saint-Barthélémy-d’Anjou dans le Maine-et-Loire. Au détour d’une soirée un peu arrosée dans le centre d’Angers, il rencontre Stéphane Moulin et se lie d’amitié avec lui. Impressionné par ses analyses tactiques, il accepte la proposition du coach angevin de rechausser les crampons. Le jeu lui est confié et il est positionné en numéro 10. Avec Ana Ivanović dans le carré VIP de Jean-Bouin.
Auraient pu être cités : Diniyar Bilyaletdinov, Ireneusz Jeleń, Reza Ghoochannejhad, Jakub Błaszczykowski, Eric Rabesandratana, Yevhen Konoplyanka
Par Kevin Charnay