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Qui pour aider la défense de Chelsea ?
Depuis plus d’un an, la défense des Blues se montre catastrophique. Et aucun renfort de poids n’a été recruté pour lui filer un coup de main. Voilà donc quelques noms qui pourraient redonner le sourire aux fans londoniens. Qui attendent autre chose que David Luiz.
Leonardo Bonucci (Juventus)
L’évidence. S’il le pouvait, Antonio Conte récupérerait les 115 millions d’euros dépensés pour Michy Batshuayi, David Luiz et N’Golo Kanté pour formuler une offre irrefusable à la Juve. À l’heure qu’il est, le technicien italien se demande encore pourquoi il n’a pas harcelé son ex-joueur pendant l’Euro afin de le faire craquer. Surtout si, en bon masochiste, il est en train de se visionner la première mi-temps d’Arsenal. Au vrai, Bonucci a tout pour faire revivre la défense bleue. Un coach qui le connaît par cœur, un placement impeccable, une solidité certaine au duel, une forme actuelle resplendissante… Sans compter que cela ne devrait pas lui déplaire de découvrir une première aventure à l’étranger. Alors, qu’est-ce qui bloque ? Rien. Rien du tout. Donc Leonardo, prépare tes valises et viens te les cailler en Angleterre en janvier. Et plus vite que ça.
Diego Godín (Atlético de Madrid)
En voilà un autre qui ferait sans doute extrêmement de bien au mental de Thibaut Courtois. Le rugueux Uruguayen enchaîne les saisons au top sans que personne ne s’y intéresse. Pourtant, son profil ne ferait pas tache à Chelsea. Accrocheur, batailleur, ne lâchant jamais le morceau, Godín prendrait parfaitement le relais du vieux John Terry et du fébrile Gary Cahill. Par sa hargne et son abnégation, il ne lui faudrait pas beaucoup de temps pour se mettre les supporters dans la poche. Et il en profiterait pour calmer Diego Costa à l’entraînement. Reste à convaincre le troisième Diego, Simeone. Et ça, c’est loin d’être gagné.
Papy Djilobodji (Sunderland)
« Je suis un peu revanchard, parce qu’à Chelsea, je n’ai jamais eu ma chance. Mais ce n’est pas seulement ça. J’ai aimé mon passage à Brême, j’ai vécu de bons moments, et peut-être que je reviendrai jouer en Allemagne un jour, mais depuis que je suis tout petit, j’ai toujours rêvé de jouer en Premier League, donc je voulais vraiment y revenir. Pour moi, maintenant, la page Chelsea est tournée. » Le Black cats a beau avoir dit adieu aux Blues, il ne peut refuser le salaire proposé par ces derniers quand ils lui soumettent un nouveau contrat pendant le mercato hivernal. Racheté 20 millions d’euros, sa cote n’en finit plus de grimper après quelques mois à Sunderland.
Alors que Conte a déjà été remplacé par Roberto Di Matteo, Papy devient rapidement le patron défensif de l’équipe sous les ordres du champion d’Europe 2012. Aligné aux côtés de Kurt Zouma en charnière centrale, le duo impressionne. À tel point que Courtois accumule les clean sheets. Sauf que contre Manchester United en finale de Coupe d’Angleterre, José Mourinho sacrifie Wayne Rooney en lui ordonnant de fracasser Djilobodji. Résultat : rupture des ligaments croisés pour lui. Gary Cahill entre, et dans une rencontre fermée, rate sa passe en retrait. Anthony Martial en profite pour inscrire le seul but de la partie. Di Matteo est licencié. On ne reverra plus Papy sous les couleurs de Chelsea.
Rolando (Marseille)
Déprimé, Rolando traîne son spleen sur le banc de l’Olympique de Marseille. Pas utilisé une seule seconde par Franck Passi, le Portugais décide de casser son contrat sans attendre. Désormais libre, l’arrière central charge son agent de lui trouver un nouveau point de chute. Quand Roman Abramovitch tombe sur le curriculum vitæ de l’ancien Phocéen, il n’hésite pas trop. Bluffé par son parcours, notamment ses passages à l’Inter Milan – 28 titularisations en Serie A – et à Naples, le Russe prend son combiné et l’engage. Après tout, rien ne peut être pire que ce qu’il voit chaque week-end. Et contrairement à ce que tout le monde attend, l’international (19 sélections) fait bonne impression. Au moins au début. Malheureusement pour lui, le potentiel androgénique de Terry fait encore des siennes. Un mois après la signature du natif de São Vicente, le Telegraphtitre la nouvelle en Une: « Rolando, le Wayne Bridge bis » . Pas besoin de plus d’explications. Rolando récupère toute sa petite famille et retourne au pays.
William Gallas et Frank Lebœuf (SFR Sport)
Et pourquoi pas ? Alors que les deux anciens de la maison commentent toutes les semaines les déboires de Chelsea, les dirigeants du club écoutent avec attention leurs remarques. « On travaille ces actions à l’entraînement, pour que ça devienne automatique, a par exemple sorti Franky.Il n’y a rien, pas de communication, pas d’automatisme. » De son côté, William a noté qu’il « manque quelque chose.(…)Il faut de la niaque ! »
Ces analyses poussées et très pertinentes font tilt dans l’esprit des dirigeants : les défenseurs qu’il leur faut, ce sont eux. En encadrant les jeunes et en laissant un peu de sueur sur le terrain, tout rentrera dans l’ordre. Rien qui ne fasse peur à Gallas et ses quarante balais, lui qui a dû jouer blessé en compagnie d’une infiltration pendant deux mois il y a quelques années. Ni à Lebœuf, qui a dû disputer une finale de Coupe du monde sans le moindre soutien de ses partenaires.
Par Florian Cadu