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Qui peut arrêter le Bayern Munich ?
Quintuple champion d'Allemagne en titre, le Bayern Munich devrait une nouvelle fois survoler la Bundesliga cette saison. À moins que certains ne se bougent enfin pour rendre le championnat moins prévisible.
Le Borussia Dortmund
Thomas Tuchel viré comme un malpropre, joueurs blessés, nouvel entraîneur qui peine à prendre ses marques, problème de capitanat et grève d’Ousmane Dembélé, c’est peu dire que l’intersaison du Borussia Dortmund n’a pas été de tout repos. Depuis deux mois, la panique règne au sein du club qui ne semble plus vraiment capable de gérer les voix dissonantes. Le groupe ne vit plus très bien. Oui, mais voilà, sur le papier, le BvB possède toujours le meilleur effectif de Bundesliga après celui du Bayern Munich. Mahmoud Dahoud, Maxi Philipp et Ömer Toprak ont en plus rejoint l’équipe cet été. Même dans ses périodes de « crises » , Dortmund est tout simplement un des rares clubs à bousculer quasiment chaque saison le Rekordmeister lors de leurs face-à-face (une victoire en championnat et une en demi-finale de Pokal la saison dernière). Alors forcément, malgré tout, le Borussia reste le concurrent le plus dangereux pour les Bavarois.
Le RB Leipzig
Deuxième surprise (mais pas vraiment) la saison dernière, Leipzig a misé sur la continuité cette année en gardant toutes ses pépites dont Timo Werner, entre-temps vainqueur de la Coupe des confédérations avec la Mannschaft, Emil Forsberg et surtout Naby Keita, pourtant courtisé à hauteur de 75 millions d’euros par Liverpool. Pour compléter un effectif qui s’entend à merveille, Ralf Rangnick a fait venir quelques jeunes talents dont Jean-Kévin Augustin. Il s’est aussi débarrassé de certains mecs encombrants (Davie Selke, Rani Khedira…). Le RB Leipzig devrait donc être encore plus fort cette saison au point de pouvoir, contrairement à la saison dernière, chatouiller le Bayern. Vu son coefficient UEFA pourri, Leipzig n’a même pas à s’inquiéter de son parcours en C1 qui devrait être assez court. Que l’Allemagne se prépare, ce n’est pas encore cette année qu’elle va voir son ennemi préféré se vautrer. Elle devrait peut-être même s’habituer à le voir soulever des trophées.
Julian Nagelsmann
Cette saison ressemble un peu à un entretien d’embauche pour le jeune entraîneur d’Hoffenheim. Aperçu plusieurs fois à l’Allianz Arena l’année dernière, il ne laisserait pas indifférent les dirigeants du Bayern Munich qui, en prévision, ont déjà chopé ses deux joueurs préférés (Niklas Süle et Sebastian Rudy) à l’intersaison. Si Carlo Ancelotti n’arrive pas à remplir certains objectifs, Julian Nagelsmann fera certainement partie des candidats à sa succession. Faire bonne impression face au Bayern est donc dans ses intérêts. Déjà victorieux des Bavarois la saison dernière, l’entraîneur allemand compte bien récidiver. Les doubler pour le titre apparaît comme une mission impossible, mais les faire chuter pour qu’un autre club en profite semble tout à fait jouable.
Schalke 04
Cette année, c’est la bonne. Un nouvel entraîneur sexy chocolat est arrivé (Domenico Tedesco, 31 ans et polyglotte), les jeunes talents sont quasiment tous restés au bercail, Leon Goretzka est enfin en pleine possession de ses moyens et, comme il n’y a pas de Coupe d’Europe à jouer, le club va pouvoir se concentrer sur le championnat. Seul bémol, c’était presque la même configuration la saison dernière, et celle d’avant, et celle d’avant encore, pour les résultats qu’on connaît.
Le Bayern Munich lui-même
Et si le Bayern en avait marre de gagner et laissait tout simplement la place aux autres ? Lors de la pré-saison, les hommes de Carlo Ancelotti ont semblé complètement à côté de leurs pompes, prenant raclées sur raclées, notamment durant leur tournée asiatique. Lors de la Superpokal, gagnée face au BvB aux tirs au but, le Bayern, privé de nombreux joueurs blessés, n’a pas forcément fait meilleure impression. Cette année, l’objectif affiché par la direction est clair : le triplé. Mais cette équipe vieillissante en a-t-elle les moyens ? Ne devra-t-elle pas sacrifier la Bundesliga pour soulever une nouvelle Ligue des champions ? C’est en tout cas ce qu’espèrent ses concurrents. Car comme dirait Hans-Joachim Watzke, le boss du BvB, c’est plutôt « le Bayern qui décide de perdre que les autres qui décident de gagner » .
Donald Trump et Kim Jong-un
Malheureusement, la Bundesliga en est arrivée à ce point où, objectivement, seule une guerre atomique pourrait permettre à une autre équipe que le Bayern de gagner. Quoique, si Donald Trump et Kim Jong-un décident de tout faire péter, Karl-Heinz Rummenigge et Uli Hoeneß arriveront forcément à faire de la Bavière une zone neutre et à sauver leur club. Après tout, personne n’a jamais réussi à leur dire « non » . Et ce ne sont pas deux mecs avec des coupes de cheveux dégueulasses qui changeront ça.
Par Sophie Serbini