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Qui ne saute pas n’est pas Lionel

Par Matthieu Pécot
Qui ne saute pas n’est pas Lionel

Peu importe que Lionel Messi chausse du 36 ou du 42, hier, l’Argentin a marché pour la troisième année de suite sur le globe. Un exploit pas assez fort pour éclipser une journée où les légendes françaises ont marqué le 9 janvier 2012 de leur empreinte.

Le costard ne va pas à tout le monde. Tout extraterrestre qu’il est, Lionel Messi ne déroge pas à cette règle. Hier à Zurich, l’Argentin a tout de même dû se déguiser comme le reste de l’assemblée pour recevoir son troisième Ballon d’or. En guise de déco, on pouvait aussi apercevoir Ronaldo, le vrai, le gras. Lui aussi était bâillonné dans un smoking alors qu’il n’y a pas besoin d’être un génie pour deviner que le Brésilien est calibré pour le peau de pêche. Le 9 janvier 2012 a choisi de devenir ce que l’on appelle un moment. Pas celui du bon goût vestimentaire, donc, même si la panoplie de Mulan arborée par la Japonaise Homare Sawa (la « ballonne d’or ») a tenté de rattraper le coup. Si la remise de la sphère en métal avait été le seul événement de la journée, sûr que cette date aurait été condamnée à végéter à l’état de détail de l’Histoire. Trop de sourires, trop de cravates, trop de chauves.

Il a suffi de tourner la tête à 360° pour comprendre que le vrai foot, celui qui se passe loin de la bouche de Sepp Blatter et de la permanente de François Morinière, ne s’est pas arrêté de respirer alors que la cérémonie religieuse zurichoise avait tout fait pour que les projecteurs soient braqués exclusivement sur elle. Mais la FIFA et ses invités fluorescents ont méprisé la force de leur sport. Ou comment un quelconque 32e de finale de Cup permet à Thierry Henry de vivre l’un des moments les plus forts de sa carrière en marquant contre Leeds un but qui ressemble à rien d’autre qu’à n’importe quel autre but de Thierry Henry. « Je me souviendrai toujours de cette nuit » , a dégainé rétrospectivement le Gunner, 34 ans, avec des yeux qui ressemblent à ceux qu’on a quand on vient de perdre sa fleur. Henry connaît le pic de sa carrière contre une D2 anglaise, et pour une fois, sa joie n’est pas plus insupportable que ça.

Gino, Canto et Grégo

Retour vers le futur toujours, David Ginola et Gérard Houllier continuent de s’attraper le colbac à distance. Le tribunal correctionnel de Toulon avait prévu hier de rentrer dans le vif du sujet concernant la guéguerre que se livrent les deux hommes. L’audience, finalement décalée au 7 mars, fait suite à l’accusation « d’injure publique et de diffamation » de Ginola à l’encontre de son ancien sélectionneur. Ce dernier a eu le malheur d’utiliser le terme « salaud » pour désigner l’ancien ailier de Newcastle et son centre foiré le 17 novembre 1993 contre la Bulgarie. Tout ça pour un changement d’aile un peu approximatif… Le 9 janvier 2012 a aussi été l’occasion de voir Eric Cantona se déguiser en Coluche. Le King est à la recherche de 500 signatures de maires en vue des présidentielles, et a entamé cette démarche pour pointer du doigt le problème du logement en France. Et pourquoi pas retirer tout son fric à la banque et le cacher sous son traversin, pendant qu’on y est ? La vérité, c’est que même dans Mookie, Canto était plus drôle.

Le football français qui transpire, ce n’est en fait ni Henry, ni Ginola, ni Cantona, mais Grégory Malicki. A 38 ans, le gardien de but sévit sous le maillot du SCO Angers. Les articulations ont morflé, la main n’est plus aussi ferme qu’à l’époque des Chamois Niortais. C’est une cochonnerie de match que Malicki a livré hier soir en 32e de finale de la Coupe de France face à Monaco. Malgré la qualification arrachée au nez et à la barbe de trois jours de Ludovic Giuly et ses partenaires (4-3), les Angevins ont dû composer avec un Malicki qui, à l’instar de Titi Henry, a donné l’impression d’avoir 14 ans, ce qui pour le coup n’était pas joli-joli à voir. A 900 kilomètres des clowneries de Zurich, le stade Jean-Bouin a en tout cas donné un peu d’épaisseur à ce 9 janvier. Et puis cette bombe est tombée du ciel en milieu de journée. Comme si le football français n’avait pas été assez actif, Lionel Charbonnier, ancien entraîneur du Stade Poitevin, de Sens et des Espoirs de Tahiti, est nommé à la tête du FC Bleid, 16e en D3 belge. Le Lionel de la journée n’est pas forcément celui qu’on croit.

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