- Ligue des champions
- Demi-finale
- Tirage au sort
Qui est donc le favori de cette C1 ?
Bayern Munich - Barcelone et Borussia Dortmund - Real Madrid. Voilà donc les deux affiches des demi-finales de la Ligue des champions. Deux Allemands, deux Espagnols, quatre potentiels vainqueurs. Mais en vrai, maintenant qu'on sait, le favori, c'est qui ?
Bayern Munich
Pourcentage de victoire finale : 35%
Finaliste en 2010, finaliste en 2012, le Bayern est, cette année, animé par un sentiment de revanche incroyable. Par deux fois lors des trois dernières saisons, les Bavarois se sont inclinés sur la dernière marche, contre l’Inter et Chelsea. Cette fois-ci, pas question. Déjà champion d’Allemagne (record de précocité pour un titre en Bundesliga), le Bayern va pouvoir concentrer toute son attention sur la Ligue des champions. En quarts, les Munichois ont fait preuve d’une démonstration de force assez ahurissante. La Juve, championne d’Italie en titre et leader de Serie A, a été balayée en deux temps. Premier temps : une domination totale, deuxième temps, une maîtrise parfaite. Ce Bayern-là a de quoi faire peur et s’est construit une solide équipe pour aller au bout sur tous les tableaux. D’accord, il faut d’abord passer par l’épreuve Barça. La dernière confrontation entre les deux équipes s’était soldée par une démonstration de force des Catalans, vainqueurs 4-0 au match aller. Depuis, le rapport de force a évolué. Le Barça ne semble plus aussi insubmersible (l’équipe de Vilanova n’a remporté que 2 de ses 7 derniers matchs de Ligue des champions), alors que le Bayern, hormis lors du match retour face au Arsenal, a affiché une sérénité à toute épreuve. Et puis, merde, passer trois fois de suite si près de but, ce serait tout de même insupportable pour l’équipe de Jupp Heynckes. Mais tout bon pour le Pep.
Real Madrid
Pourcentage de victoire finale : 25%
On le sait : le Real Madrid court après sa dixième Ligue des champions. Le Mou, lui, aimerait bien en remporter une troisième avec un troisième club différent, avant d’aller la gagner avec le PSG. L’attente commence en effet à être longue, pour le Real. La dernière victoire en C1 remonte à la saison 2001-02. Onze années sans la moindre coupe aux grandes oreilles, et même sans la moindre finale. Long, pour la Maison Blanche. Mais pour aller au bout, il faut d’abord abattre le tabou Borussia. Lors de la phase de poules, les Madrilènes ont été battus au Westfalenstadion et ont concédé le nul à domicile face à la bande de Jürgen Kloop. Mourinho va donc devoir élaborer une stratégie pour anéantir le rêve noir et jaune. Mais en matière de stratégie, le Special One en connaît un rayon. Le Barça peut en témoigner. Surtout, le Real n’a plus besoin de conserver des forces pour la Liga, contrairement à la saison dernière. Le Barça est déjà champion et le Real déjà assuré de terminer dans les quatre premiers (et donc de se qualifier pour la prochaine C1). Reste, par conséquent, la finale de la Copa del Rey (un match), et la Ligue des champions, qui devient, fatalement, l’objectif principal. Une Copa del Rey la première saison, une Liga la seconde, la suite logique voudrait une Ligue des champions la troisième. Et puis, il faut aussi penser à Cristiano Ronaldo. En soulevant la C1 pour la deuxième fois de sa carrière, le Portugais aurait peut-être enfin une chance de ravir le Ballon d’or à Messi. Ne sait-on jamais.
FC Barcelone
Pourcentage de victoire finale : 20%
La Barça aimerait bien entrer dans l’histoire. Les Catalans ont remporté les éditions 2006, 2009 et 2011, et ont atteint le dernier carré des six dernières Ligue des champions. La gagner trois fois en cinq ans : les Blaugrana égaleraient ainsi la performance de l’ennemi madrilène, qui l’avait également remporté trois fois en cinq ans, entre 1998 et 2002. Néanmoins, le Barça a l’air plus prenable que les saisons précédentes. Certes, il faudra encore un énorme effort pour les éliminer. Mais ils sont « battables » . Le Celtic Glasgow les a battus, le Milan AC aussi, Benfica et le PSG les ont tenus en échec. Sauf qu’au bout du compte, les Catalans s’en sortent toujours. La faute à un Messi toujours aussi patron de son club, autant du point de vue de son activité que de l’influence sur ses partenaires (on l’a bien vu contre Paris). Déjà certain d’être sacré champion d’Espagne (à moins d’un cataclysme), le Barça est aussi l’équipe qui vante le plus d’expérience au niveau européen. De fait, la plupart des joueurs catalans étaient déjà là à l’époque de la victoire de 2009 (Valdés, Piqué, Busquets, Xavi, Iniesta et Messi dans le onze de départ) et de 2011 (la même équipe qu’aujourd’hui). Des joueurs qui ont déjà tout gagné et qui, donc, possèdent les clefs pour gagner encore. Toutefois, il faudra montrer beaucoup plus que face au PSG pour sortir l’actuel Bayern. Par contre, si Messi et ses potes parviennent même à sortir l’armada bavaroise, on voit mal ce qui pourrait les empêcher d’aller au bout. À part une folie du Mou.
Borussia Dortmund
Pourcentage de victoire finale : 15%
Le miraculé des quarts de finale, c’est lui. À la 90e minute du match retour face à Málaga, Dortmund était éliminé et devait marquer deux buts pour se qualifier. Impossible ? Tu parles. En soixante secondes, Reus et Felipe Santana emmerdent le juge de ligne et inscrivent deux buts qui envoient le Borussia en demies. C’est avec ce statut d’invité de dernière minute que le BVB aborde les demi-finales. Certes, des quatre équipes encore en lice, Dortmund est probablement la plus « faible » . Avec des gros guillemets, bien sûr, car on parle tout de même là du double champion d’Allemagne en titre. L’équipe de Jürgen Klopp a toutefois plusieurs balles dans son camp. Déjà, elle a l’ascendant psychologique sur le Real Madrid, son adversaire en demi-finales, grâce aux deux rencontres déjà disputés en phases de poules contre les Merengues. Ensuite, Dortmund se présente avec l’étiquette de celui qui n’a plus rien à perdre et qui a « déjà gagné sa Ligue des champions » , contre Málaga. C’est donc une équipe qui va jouer libérée, avec la sensation que tout ce qui va se produire à partir de maintenant, c’est du bonus. Et puis, après tout, si Dortmund réédite sa performance des matchs de poule, et nous élimine le Real, ne serait-elle pas l’équipe la mieux armée pour battre le Bayern en finale ? Pas sûr que le cœur de Jürgen Klopp y résiste, par contre.
PSG
Pourcentage de victoire finale : 5%
Tremblement de terre. À deux jours des demi-finales, un scandale éclate. Lionel Messi, blessé contre le PSG, est contrôlé positif à la codéine pour le match face aux Parisiens, au cours duquel il est entré de jeu, forçant sur sa cuisse blessée. Pour cette utilisation de produits illicites, le Barça est éliminé de la Ligue des champions. C’est l’équipe éliminée par les Catalans, le PSG, qui est repêché, et qui va donc affronter le Bayern. Zlatan, qui avait prévu de passer la fin de saison en vacances en Suède, revient à Paris pour disputer ces deux rencontres. Le Bayern est costaud, mais Paris joue la technique de la psychologie inversée. Au match aller, à Munich, ils concèdent un nul 2-2, avec égalisation contre son camp de Matuidi dans les arrêts de jeu. Au retour, le Bayern ouvre le jeu en début de seconde période par Pizarro, mais le PSG égalise à un quart d’heure du terme par Lucas. 2-2, 1-1, histoire de déjà-vu renversé, le PSG se qualifie. En finale, les Parisiens rencontrent Dortmund, tombeur du Real Madrid. Juste avant la rencontre, Leonardo se rend dans les vestiaires de Dortmund et offre 200 millions d’euros pour faire signer Lewandowski, Reus et Götze. Offre acceptée, avec présentation officielle juste avant le début du match. Un peu déboussolés, les trois joueurs passent complètement à côté de leur finale, et le PSG s’impose 1-0. Un coup franc de 35 mètres de Bruno N’Gotty. Et hop, à ce moment-là, on se réveille, en sueur.
Par Eric Maggiori