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Qui est Clément Goguey, le numéro un de la draft de la Kings League France ?
Né à Marseille, Clément Goguey fait toutes ses classes à l’Olympique de Marseille. Mais sa carrière professionnelle n’est pas aussi linéaire que ce qu’il aurait pu espérer. Ne parvenant pas à dépasser le niveau National, il reprend des études de kiné à 25 ans. Moment où la Kings League lui permet de connaître un nouvel élan.

« La Kings League, au départ, je ne l’ai pas du tout prise comme une opportunité d’avoir de la visibilité », raconte Clément Goguey, le choix numéro un de la draft de la Kings League France. Il a devancé les 129 autres joueurs qui ont été présélectionnés pour participer à la compétition. C’est l’équipe du créateur de contenu Michou, qui s’est entouré d’un staff technique expérimenté dans le football de haut niveau, qu’il a rejointe. Ancien pro, Clément est un des nombreux exemples de joueurs destinés à jouer dans l’élite, mais qui n’ont, pour différentes raisons, jamais réussi à exploiter l’entièreté de leur potentiel.
Un minot marseillais
Né à Marseille, Clément peut être considéré comme un enfant de l’OM. Il y a débuté en catégorie bourgeon, à trois ans et demi. « Il y avait déjà des sélections, cela te met directement dans un milieu compétitif », se rappelle-t-il. C’est donc dans la concurrence que le garçon se construit au fil des 16 ans qu’il passe au club, jusqu’à ses 19 ans. Capitaine de la réserve, présélectionné en équipe de France, entraînements avec les pros : le jeune milieu de terrain avait tout pour faire chavirer le Vélodrome, comme ses coéquipiers de l’époque Maxime Lopez et Boubacar Kamara. Mais un poil trop impatient et « séduit par l’entraîneur qu’était Éric Chelle », il rejoint Marseille Consolat en National.
Deux années plus tard, en 2019, il signe un contrat professionnel avec le Gazélec Ajaccio. Mais comme si le sort s’acharnait sur lui, les Corses sont relégués en National au terme d’un match mémorable. « C’était une déception, mais bon, j’avais quand même un contrat professionnel », confie-t-il. Cependant, ce n’est que le début de ses désillusions. Au bout du troisième match avec sa nouvelle équipe, il subit une rupture des ligaments croisés. La même saison, le Covid-19 paralyse la société. Malgré cela, Clément persévère. L’année suivante, il affronte même Lille en Coupe de France : « J’avais joué 80 minutes. C’étaient des top joueurs, il y avait Renato Sanches et tout ça… » Une belle mise en bouche, qui ne sera pas suivie par un plat de résistance.
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Après un retour dans le Sud à Aubagne et une pige en Belgique, c’est l’heure de la remise en question pour Clément. Titulaire d’un bac S obtenu durant sa scolarité à l’OM, le minot décide de reprendre les études. En 2024, il s’inscrit dans une école de kiné en Suisse et à côté, il s’entraîne avec le FC Lugano. Arrivé en cours d’année, le club lui propose d’attendre la fin de saison pour lui faire une offre de contrat. Mais c’était incompatible avec son école : « S’il n’y avait pas de contrat à l’instant T, l’école me faisait redoubler une année parce que j’avais raté pas mal de cours », explique-t-il. Mais le garçon qui était pressé de quitter l’OM a changé. Avec l’expérience et la maturité, Clément décide de se consacrer à ses études de kiné.
La Kings League tombe du ciel
Quand son cousin lui envoie l’annonce des détections pour la Kings World Cup, Clément candidate presque pour lui faire plaisir : « Je me suis dit que mon dossier passerait inaperçu. On a eu la réponse seulement un mois et demi plus tard, je n’attendais même plus de retour. » Lorsqu’il découvre que le stade Jean-Bouin où se passent les détections n’est pas celui du même nom qui existe à Marseille, mais bien un stade parisien, il hésite à y aller. Cette fois-ci, Clément fait le bon choix : il monte dans un train, performe lors de ces tests et s’envole quelques semaines plus tard pour le Mexique avec Abdeljalil Medioub, son pote et ancien coéquipier avec qui il partage sa chambre d’hôtel.
À Mexico City, il prend du plaisir aux côtés de joueurs qu’il a admirés : « Nasri, que ce soit au niveau du placement ou de la façon de parler sur le terrain, tu sens que le mec a connu le très haut niveau. Et Ménez ? Devant la cage, il ne rate rien ! » Mais tout ça, ce n’est que du kiff, rien d’autre. Même s’il y a de la visibilité, c’est avant tout de l’amusement. Et s’il est amené à retrouver un club de haut niveau grâce à la compétition, c’est à condition que cela soit compatible avec ses études.
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Le milieu défensif fait partie des quatre joueurs ayant participé à la Kings World Cup prenant part à la Kings League France 2025. À terme, il pense que ce genre de compétition peut aboutir sur le développement d’un nouveau football, non pas en concurrence, mais en parallèle du football à onze : « Il y a énormément d’argent dans ce milieu. Et ça attire beaucoup de spectateurs. Par exemple, les matchs de foot2rue ont été plus regardés que la finale de Ligue Conférence ! » Aujourd’hui, le Marseillais se projette dans sa nouvelle compétition. Pour lui, c’est une fierté d’être numéro un de cette draft mais la vraie plus-value, c’est qu’il continue à jouer à un niveau élevé, dans un nouveau format et qui, surtout, peut se concilier avec ses études de kiné.
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