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Qui es-tu Lucho Gonzalez ?

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Qui es-tu Lucho Gonzalez ?

C'est fait. Lucho Gonzalez jouera les quatre prochaines années à l'Olympique de Marseille. L'Argentin aura coûté la bagatelle de 18 millions d'euros et devient du coup le transfert le plus important de l'histoire du club phocéen. 20 ans après le transfert avorté de Maradona sur la Canebière, l'OM réalise le gros coup du mercato français en s'attachant les services du Comandante. Portrait.

Issu d’une famille très modeste, Luis Oscar Gonzalez a très vite compris que le football serait sa bouée de sauvetage. Avec un père qui a fait du chômage une activité à temps plein, et une mère au foyer au bord de la dépression nerveuse, le gamin du quartier Los Caballitos de Buenos Aires devient rapidement l’attraction des potreros (terrains vagues pourris où débutent généralement toutes les grandes stars argentines) du coin. « Je pouvais passer 10 heures à jouer au football, j’étais le gamin le plus grand de mon quartier, et comme tous les mômes je ne lâchais jamais la balle. En fait j’étais très perso ! » , se souvient Lucho.

Le cuir jamais loin de ses godasses trouées, le dribbleur fou intègre rapidement les équipes de jeunes d’Huracan, le club de son « cœur » . Pour sa première année au Globo (surnom d’Huracan), Lucho empile les buts dans un rôle un peu bizarre d’avant-centre, avant que l’un de ses entraîneurs ne se décide à le faire jouer au milieu de terrain. Gabarit oblige : « Un jour, l’un de mes coachs est venu me voir pour me dire que mon jeu de tête serait plus précieux en milieu de terrain. J’étais le plus grand de l’équipe, d’ailleurs certains me surnommaient El Flaco » . Avec le même surnom que Menotti ou Cruyff, l’Argentin prend rapidement son rôle de stratège à cœur. A 17 ans, il fait sa première apparition dans l’équipe première contre le Racing Club de son futur pote Lisandro Lopez. Huracan est néanmoins relégué en deuxième division quelques mois plus tard. Ce qui pour certains aurait pu être un cauchemar s’est finalement transformé en véritable aubaine pour Lucho Gonzalez : « Toutes les stars du club sont parties, et Huracan a dû faire confiance aux jeunes. Je me suis retrouvé titulaire rapidement. Ça m’a permis d’enchainer les matchs, de parfaire mon physique pour la haute compétition et surtout d’avoir de la confiance en moi-même » .

De retour en première division, Lucho Gonzalez est prêt pour les joutes contre Boca et River. Rapidement il s’affirme comme l’un des meilleurs milieux-relayeurs du championnat, sous le maillot de son club formateur. Problème, Lucho ne marque plus. Son truc à lui, c’est désormais de faire des passes : « Avec le temps, j’ai compris qu’une belle passe, c’était mieux qu’un but. Tout le monde est capable de mettre un but, mais peu savent réellement faire une passe quand il faut et où il faut » . Arrivé à maturité, Lucho est courtisé par les gros clubs argentins, Boca et River en tête. En 2002, le joueur accepte pourtant la proposition d’un club français : Châteauroux. L’ancien club de Denisot est prêt à payer 800 000 euros pour s’attacher ses services, mais le transfert capote pour des problèmes de commissions et de primes. Le joueur accuse le coup à l’époque : « Tout était fait avec les Français. J’avais même passé la visite médicale pour boucler l’affaire, mais au final, ça a merdé. J’en ai chialé » .

Au lieu de prendre la direction du Berry, le joueur signe à River Plate où Manuel Pellegrini, le nouvel entraineur du Real Madrid, officie alors. D’un coup, Lucho sèche ses larmes en se disant que le destin a finalement bien fait les choses : « J’étais fan du Racing quand j’étais petit, pas de River. Mais jouer au Monumental était un rêve… En 2002, quand mon transfert en France a été avorté, je ne savais plus quoi faire de ma carrière. River a été comme une renaissance, une véritable bouffée d’oxygène » . Chez les Gallinas il s’inspire de la coupe de cheveux d’Ortega, empile les matchs, et fait remarquer sa technique superlative, son sens du placement et une nonchalance qui rend amoureux les puristes : « je ne suis pas très rapide c’est vrai, mais ma tête va plus vite que mes jambes » .

Porto est le premier club européen à vraiment repérer la classe de Lucho. Celui qui rêve de Liga débarque finalement chez les Dragoes à l’été 2005 pour remplacer un certain Deco, parti au Barça. Ses débuts en Superliga sont difficiles, Diego est titulaire à sa place, mais l’arrivée de Lisandro Lopez au Dragao lui permet de faire passer la pilule plus facilement : « Licha est devenu un véritable ami. Dès le départ, on s’est parfaitement entendus sur et en dehors du terrain. La première fois que nous sommes sortis ensemble, on a rodé en voiture pendant toute une nuit. Le club nous avait passé une voiture mais on ne savait pas où aller, ni quoi faire. On était complètement paumés dans les rues de Porto. Heureusement un taxi nous a expliqué ce qu’il y avait à faire dans la ville, et on a fini par tous se poser devant une bière. C’est là que mon adaptation a commencé au Portugal » .

Devenu El Comandante au Portugal – « à cause de ma ressemblance avec le Che » – Lucho Gonzalez s’est affirmé ces dernières années comme l’un des meilleurs joueurs du championnat. Avant de débarquer sur la Canebière, il était suivi par Everton, l’Atletico Madrid, Valence et même le Real Madrid. L’international de l’Albiceleste aura finalement opté pour Marseille. Un choix pas vraiment surprenant pour l’homme aux dix tatouages : « La reconnaissance dans le football,, ça ne veut rien dire. En allant au Portugal, je savais que je serais un peu plus anonyme, mais je m’en fous. Ce qui compte, c’est d’être bien avec soi-même, sa famille et ses supporters » . Finalement, il était vraiment fait pour la Ligue 1.

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