- Coupe de France
- Quevilly/OM (3-2, ap)
Quevilly dégage l’OM !
Incroyable : Quevilly s'est payé le luxe de sortir l'OM après 120 minutes de jeu. Au terme de sa septième défaite d'affilée, Marseille va sans doute très mal dormir.
Quevilly – OM : 3-2
Buts : Valero et Ayina (x2) pour Quevilly. Remy (x2) pour l’OM.
Une nuit qui va faire du bruit. Il n’aura fallu que six minutes. 360 maigres secondes pour que Valéro, d’une reprise du gauche, envoie Gennaro Bracigliano chercher le ballon dans ses filets pour la première fois du match. C’était le premier coup-franc de l’US Quevilly, provoqué alors même que les Phocéens cherchaient à s’installer dans la moitié de terrain des locaux. Circulez, il n’y a plus rien à voir. Piqués au vif, les coéquipiers d’André-Pierre Gignac cherchent à revenir dans le match. Des corners, des tentatives de Brandao et de Jordan Ayew, suffisant pour semer la pagaille dans la défense de Quevilly, mais pas pour inscrire ce précieux but qui permettrait aux joueurs de Ligue 1 de recoller avant la mi-temps. Même Rod Fanni, d’un drôle de centre-tir devenu, en quelques secondes, un missile super dangereux, ne parvient pas à tromper le portier adverse. 1-0 à la mi-temps pour un pensionnaire de National qui aurait autant pu plier que faire le break sur ses occasions de contre.
Pas vraiment décidé à être une nouvelle fois le dindon de la farce de la presse française, qui se voit déjà titrer sur l’exploit de Quevilly, Didier Deschamps prépare l’artillerie lourde. Parti s’échauffer en fin de première mi-temps, André Ayew remplace Charles Kaboré pour tenter de dynamiter la défense adverse. S’en suit un timide début de réaction qui ne se confirme que dans l’urgence. En effet, les minutes passent et les Phocéens sont toujours éliminés au moment où Rémy remplace Brandao. Le Brésilien qui n’a pas planté en Coupe pour la première fois depuis quatre rencontres. En meilleure forme physique que face à l’Inter Milan, Rémy commence à emmerder son vis à vis pendant que les locaux, sereins, continuent à bien gérer leurs quelques occasions. Troisième changement pour Deschamps quand Amalfitano remplace André-Pierre Gignac et enfin, le déclic. Quelques secondes après que Valéro manque le doublé suite à un bon corner, Rémy profite d’un centre venu du côté droit et d’une déviation d’Ayew pour tromper un Coulibaly impuissant. On joue la 85ème minute, dire que cet OM peu efficace a eu chaud est un doux euphémisme.
Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, c’est un Rémy avec un bandage à la cuisse qui se présente sur la pelouse pour jouer cette première mi-temps de la prolongation. Fatigués, les 22 acteurs tentent tant bien que mal de se créer des occasions, et au petit jeu du physique et de l’endurance, ce sont logiquement les Marseillais qui s’en sortent le mieux. Servi par Morel, André Ayew manque de quelques centimètres ce qui pouvait être le but de la qualification. Mais non. Alors on croit que l’on se dirige vers la séance de tirs au but. Mais c’était sans compter sur Aniya, buteur à la 111ème minute et sur une fin de match totalement folle. Costaud, Rémy croit répondre au joueur de Quevilly en égalisant une minute plus tard, mais le club au maillot jaune triple la mise à une minute de la fin. Le but de trop, celui qui plongera sans doute l’OM dans une crise historique…
Par Swann Borsellino