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Qu’est-ce qui pourrait empêcher Arsenal de gagner le titre ?
Theo Walcott l'a affirmé : Arsenal n'a plus d'excuse pour le titre de l'an prochain. Ambitieux, le jeune ailier fragile des Gunners a fait du sacre en Premier League une quasi-obligation. Et ce, malgré les difficultés dont font preuve les hommes de Wenger depuis des années. Et les raisons d'un futur échec ne manquent pas.
Les autres, comme d’hab
Il est de bon aloi de s’afficher comme un prétendant sérieux au titre à l’entame d’une saison. Pour les supporters d’abord, pour la confiance ensuite. Sauf qu’Arsenal n’est en réalité jamais maître de son destin face aux autres écuries qui peuplent la Premier League. Car les Gunners fonctionnent par série, là où les cadors s’arment de régularité. Cette saison encore, Arsenal a pêché en début de saison, lâchant de trop nombreux points sur des machines rodées. Le Chelsea de Mourinho est boring ? Qu’importe, il gagne. Déjà trop loin des Blues pour accrocher la première place, les hommes de Wenger se sont pourtant gaussés de leur remontée fantastique en deuxième partie de saison. Une illusion de déclic que donne souvent Arsenal, mais qui se heurte à la forme étincelante d’au moins un de ses concurrents à chaque exercice. Nul ne sait si le Chelsea de Mourinho aura la même réussite en 2016. Mais si ce ne sont pas les Blues, City ou même United auront à cœur de prouver que le championnat anglais ne se gagne pas en enchaînant une dizaine de succès après une série de résultats moyens.
L’infirmerie, comme d’hab
Arteta, Wilshere, Debuchy, Özil… La liste non exhaustive des blessés d’Arsenal cette saison est une nouvelle fois longue comme le bras. Une constante pour les Gunners qui, depuis des années, dépensent plus en frais médicaux qu’une armée de dépressifs français à la recherche de Xanax. Et l’an prochain ne devrait pas déroger à la règle. Ainsi, il ne serait pas étonnant de voir Sánchez, Giroud ou encore Koscielny rejoindre l’infirmerie et confirmer le grand mal d’Arsenal. Privés de certains de leurs cadres ou hommes en forme, les Gunners plongeront donc, encore, perdront des matchs faciles, encore, et s’en remettront à la soi-disant malchance pour expliquer leurs déboires, encore. Putain de rengaine.
Un recrutement décevant
Les supporters en appellent sans doute de leur vœux : ils veulent des recrues de champion, du lourd, du joueur capable de faire la différence tout seul, du footballeur qui ne manque jamais les rendez-vous décisifs. Et si, à la différence d’il y a quelques années, Arsenal a décidé de sortir le chéquier, le recrutement n’est pas toujours des plus efficaces une fois placé sur le terrain. Certes, Sánchez a donné satisfaction lors de son arrivée. Mais quid de l’irrégularité d’Özil, des quatre pauvres buts de Welbeck en Premier League ou de la mise au ban de Gabriel Paulista ? Là encore, Arsenal a du boulot. D’autant que cet été, les Gunners comptent bien frapper fort sur le marché des transferts. En vrac, Čech, Sterling, Bender et un défenseur central (Umtiti ? Hummels ?) sont espérés du côté de Londres. Des noms a priori alléchants, mais qui devront éviter le piège de la baisse de niveau une fois le maillot rouge et blanc enfilé. Car si les recrues achetées à prix d’or ne sont plus une rareté du côté d’Arsenal, reste qu’elles tardent souvent à justifier leur valeur. Les nouveaux sont prévenus.
Rien
Et si finalement, Theo Walcott avait prophétisé le destin d’Arsenal lors de la saison 2015-2016 ? Et s’il était enfin venu le temps des rires et des chants dans la capitale anglaise habillée de rouge et blanc ? Car à force d’être placé, mais jamais gagnant, Arsenal va finir par y arriver. D’ailleurs, il ne suffirait pas forcément de grand-chose pour que les Gunners s’assoient sur le trône. Affranchi de tous les problèmes précédents, bénéficiant d’une année où ses adversaires s’entretuent ou impriment un rythme moins élevé, Arsenal pourrait bien tirer son épingle du jeu. Car au fond, cette équipe en a les qualités. Avec une ambition de jeu alléchante, des joueurs capables de la mettre en œuvre, Wenger pourrait enfin se voir récompenser de son travail de longue haleine, avec ces jeunes ouailles ayant enfin atteint leur maturité. Giroud en meilleur buteur, Welbeck et Sánchez en dynamiteurs, Özil et Wilshere délestés de leurs pépins physiques, cette équipe d’Arsenal aura de la gueule. Une gueule de vainqueur, ou presque, si la chance du champion tournait enfin du côté des Gunners. Sinon, il faudra aller la provoquer.
Par Raphael Gaftarnik