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Qu’est-ce qui capote à Eibar ?

Par Antoine Donnarieix
4 minutes
Qu’est-ce qui capote à Eibar ?

Avant d'affronter le FC Barcelone ce week-end, dire que la dynamique d'Eibar est mauvaise ressemble à un doux euphémisme. Avec sept défaites consécutives en Liga, les Basques sont à l'ouest. Mais pourquoi ?

La semaine dernière, une nouvelle victime de la spéciale remuntada du Levante au stade de la Ciudad de Valencia s’est fait connaître. Ouvrant le score à la 55e minute de jeu par Saul Berjon, Eibar pensait enfin pouvoir se sortir de sa spirale infernale de six défaites consécutives. Avec deux buts encaissés en deux minutes, les espoirs de la colonie de Guipuscoa furent balayés d’un simple revers de main. Avant la rencontre, le coach Gaizka Garitano officialisait le groupe prêt à affronter les banlieusards valenciens et envoyait un message fort à ses troupes en conférence de presse : « C’est l’heure de montrer d’où nous venons, et qui nous sommes. Il faut être nous-mêmes. Je vous assure que je vois la même chose que vous depuis le banc de touche. Je me dis :« Ce n’est pas notre vraie équipe, elle ne transmet rien. » À la rigueur, je préférerais nous voir perdre et me dire :« OK, là c’est mon équipe ! Elle se donne, exerce un pressing, il y a de l’amour-propre et pas de peur… » Déjà avec ça, nous aurions plus d’envie. » Un bon coup de pied dans la fourmilière, pour l’instant sans effet comptable. Et ce samedi, c’est la reine des fourmis qui va se frotter aux Armeros, avec la venue du FC Barcelone à Ipurua. Pas le meilleur des adversaires pour un club en pleine chute libre.

Un paysan dans le Gotha

Au niveau du classement pourtant, la commune de 30 000 habitants reste dans une position honorable malgré ses sept revers de rang. Eibar squatte la quatorzième place, à trois points du premier relégable. Cette position, Eibar la doit sans aucun doute à son bon début de saison. Au top de sa forme, le club pointait même au huitième rang de Liga avec sept victoires en dix-neuf rencontres. Contre toute attente, le plus petit budget du championnat proposait alors un jeu attrayant et esthétique, comme lors de leur défaite contre l’Atlético Madrid au Vicente-Calderón. Incisif dans ses actions, le petit nouveau de Liga avec ses joueurs du cru basque impressionnait, capable de flairer le bon coup sur ses terres comme hors de ses bases.

Mais désormais, cet effet de surprise ne fonctionne plus, les équipes de Liga se sont passé le mot. Eibar est bel et bien un adversaire comme les autres, peu importe qu’il s’agisse de la première saison de son histoire en Liga. Peu importe son petit portefeuille et son stade de 5250 places. Néo pensionnaire du championnat espagnol, le club a gravi les échelons à vitesse grand V depuis la Segunda B, avec deux montées en l’espace de quatre saisons. Dès lors, quoi de plus logique que de ressentir une baisse de forme quand on se frotte au gratin de l’Espagne, avec des clubs habitués aux joutes européennes ou, tout simplement, à la gestion d’une saison de Liga ? Ce que subit Eibar actuellement, c’est la réalité du haut niveau, ni plus ni moins.

« Profiter de la première division »

La mayonnaise a-t-elle pris trop vite pour Eibar ? Son destin vers une descente inéluctable est-il déjà tracé ? Non, bien évidemment. Pour retrouver le goût de la victoire oublié depuis le 10 janvier dernier, Eibar doit passer un palier sans s’entêter à prôner du beau jeu. L’important, c’est de repartir d’un match avec trois points dans la poche. Comment ? En faisant fonctionner sa matière grise. Claquer des victoires au compte-goutte, comme celles acquises par Levante depuis maintenant trois matchs à domicile. Les déplacements se soldent peut-être par des défaites cinglantes, mais au final, c’est neuf points récupérés sur dix-huit possibles. Calculer d’un côté donc, et prendre du plaisir de l’autre. Parce qu’être payé pour jouer au football, c’est aussi une forme de luxe. La semaine dernière, Garitano cherchait à rappeler la base à ses poulains d’une phrase simple, mais remplie de vérité : « Ce dont nous avons besoin, c’est de profiter de la première division. » Faire les choses avec passion et sans pression, c’est tout de suite plus fluide et libérateur. Avant d’entamer le sprint final sur les dix dernières journées du championnat, Eibar jaugera sa capacité à gérer un match sous la forme d’un test cinq étoiles face au Barça. Vendredi en conférence de presse, le dernier buteur en date, Saul Berjon, se sentait prêt à défier les pronostics : « Les plus grandes surprises viennent contre des équipes comme celles-ci… Ce ne serait pas la première fois que le Barça perdrait contre une équipe beaucoup plus humble. Comme contre Levante la semaine passée, on cherchera à gagner. » Reste désormais à associer la parole aux actes.

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