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Quels cadeaux de Noël à Dortmund ?
Le Borussia Dortmund est dans une situation pourrie. Co-lanterne de rouge de Bundesliga, le club a besoin d'une belle surprise pour croire à des jours meilleurs en 2015. Heureusement, c'est la période pour dresser sa liste de Noël... et croire aux miracles.
Un docteur de qualité
Par exemple, le Dr Müller, qui officie à la fois pour le Bayern Munich, l’Allemagne et quelques athlètes de renom. Certes, les Munichois ne sont pas exempts d’une infirmerie particulièrement bien remplie ces derniers mois (entre les rechutes de Schweinsteiger et de Thiago ou l’éternelle blessure d’Holger Badstuber), mais le Dr Müller est le meilleur dans son domaine. Si les gars du BVB veulent retrouver leur forme à 100 %, tous en même temps, c’est l’homme de la situation, c’est lui qu’il faudra trouver sous le sapin, la trousse de médecin sous le bras, prêt à booster tout le monde pour une Rückrunde (la phase retour) de dingue et une place de qualification pour la Ligue des champions arrachée à la fin du mois de mai. Après tout, il n’y a que 13 points à reprendre sur le Bayer Leverkusen pour filer directement en C1.
Le retour de Lucas Barrios
La grande différence avec les saisons passées, pour Dortmund, c’est qu’il n’y a plus de géant polonais aux pieds délicats pour faire le travail devant et libérer les espaces aux fusées des ailes. Mais il y a eu un avant-Lewandowski, déjà glorieux. À l’époque, Lucas Barrios guidait les offensives des Schwarzgelben jusqu’à un titre de champion, signe du retour sur l’avant-scène du BVB après de longues années de vaches maigres. En plus, Dortmund adore faire revenir ses anciens poulains : Nuri Şahin après l’échec de la Maison Blanche, Kagawa après deux ans au purgatoire des Red Devils… Le moment est idéal pour voir le tour de Lucas Barrios sur le chemin du retour. Alors que Montpellier a commencé à le remettre en selle, le Paraguayen est fin prêt pour mettre le triplé décisif du maintien face au Werder le 23 mai prochain.
Le retour de Tomáš Rosický
Dans les grandes réussites et révélations de Dortmund, Tomáš occupe une place à part. Merveilleux balle au pied, rayonnant dans l’entrejeu des Borussen au début des années 2000 et inspirant la génération qui le suivra (Nuri Şahin tout particulièrement), Tomáš est parti quand la situation financière l’exigeait. Avec son temps de jeu réduit à portion congrue actuellement à Arsenal, et alors que la fin de sa carrière approche, Rosický peut bien s’offrir un dernier défi de taille : revenir sauver les siens au cours d’une petite pige de six mois – ou plus, si affinités.
Un milieu de terrain de renom
Il faut quelqu’un dans ce Borussia qui puisse, avec toute sa bouteille, permettre aux multi-récidivistes de la blessure de prendre le temps de se remettre en forme. Actuellement, Kehl, Bender, Şahin et Gündoğan ont un même souci : ils sont de retour trop rapidement dans le onze de départ et se pètent les muscles plus vite qu’ils ne les réparent, quand ils ne galèrent pas à suivre le rythme sur le pré, ce qui entraîne en cascade les nombreuses erreurs défensives des latéraux comme des centraux. Il ne reste plus qu’à trouver le joueur au profil idoine pour Noël.
Otto Rehhagel en co-entraîneur
Spécialiste de la mission commando, et du rattrapage de catastrophe, Otto signe à Dortmund pour accompagner Jürgen Klopp – qui reste au club – et produire les miracles qu’il sait si bien faire. Quitte à descendre cette année en gagnant la Coupe d’Allemagne, pour ensuite s’offrir un doublé enchaîné de divisions gagnées consécutivement : la 2. Bundesliga, puis le Meisterschale… Un duo historique déjà réalisé une fois par le FC Kaiserslautern, il y a plus de quinze ans. À l’époque, c’était déjà le roi Otto qui en était le maître d’œuvre.
L’inconnu
Dernier nom sur la liste, il est le joueur qui coûte seulement 400k € et qui se révèle aussi efficace que Shinji à son arrivée, que Jojić à son arrivée ou que Lewandowski à son meilleur niveau avec le BVB. En fait, les grandes recrues qui coûtent plus de 10 millions d’euros finissent toujours mal, en général, une fois qu’elles sont à Dortmund. La dernière fois que les Schwarzgelben avaient plongé dans la crise, ils venaient de choper Marcos Amoroso… mais rataient la qualification pour la C1. Cette fois-ci, Immobile est bon, mais ne remplace pas totalement un Lewa ; Mkhitaryan a du souci à se faire au niveau mental face au but et physiquement, ce qui coûte des points précieux ; Ginter ne ressemble pas au défenseur propre qu’il était à Fribourg… et Dortmund est loin derrière. Non, vraiment, ce qu’il faut, c’est piocher avec doigté dans un championnat confidentiel celui qui apportera le petit plus nécessaire. Le père Noël trouvera bien.
Personne
Les joueurs présents et Jürgen Klopp sont capables de s’en sortir et ne sauraient être mieux servis qu’en retrouvant leurs vertus par eux-mêmes. Mais c’est déjà trop tard pour cette solution-là. Kevin Kampl vient de quitter Salzbourg et rejoint le Borussia, en l’échange de 12 millions.
Par Côme Tessier