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Quelles solutions pour remplacer Rabiot face au Portugal ?
À la suite de la suspension d’Adrien Rabiot pour le quart de finale face au Portugal, vendredi à 21h, Didier Deschamps n’aura d’autre choix que d’innover pour composer son entrejeu. Petite revue des possibilités qui s’offrent au sélectionneur des Bleus.
Sans Rabiot, tout est moins beau ? Titulaire indiscutable dans les grandes compétitions avec l’équipe de France depuis l’Euro 2020, Adrien Rabiot, dont la dernière absence dans le onze tricolore remonte à la demi-finale de Coupe du monde 2022 face au Maroc (à cause d’un petit virus), ne pourra pas tenir son rang lors du quart de finale face au Portugal vendredi au Volksparkstadion d’Hambourg. La raison ? Le relayeur français, 29 ans et 47 capes, est suspendu à la suite d’un carton jaune reçu à la 24e minute pour une faute sur Jérémy Doku. Frustré, le principal intéressé est revenu sur cet épisode en conférence de presse d’après-match : « Je n’ai pas l’impression que c’était mérité. Je pense que l’arbitre a eu une petite absence pendant un moment. […] Je suis dégoûté, mais je suis confiant pour la suite. Il y a du monde sur le banc, des gars qui attendent de jouer. » Il s’agit maintenant de savoir qui.
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) July 1, 2024
Eduardo Camavinga et Youssouf Fofana en pole
Face à ce coup dur, deux options sortent du lot. La plus évidente sur le papier est la titularisation d’Eduardo Camavinga. Si le jeune homme de 21 ans, qui a connu sa première sélection avec les Bleus à 17 piges, n’a pas beaucoup d’expérience dans les grandes compétitions internationales (4 matchs), il n’a plus quitté le groupe depuis le Mondial au Qatar, mis à part lors du rassemblement de novembre 2023 pour une déchirure du ligament externe du genou. Titulaire en devenir avec le Real, l’ancienne pépite du Stade rennais a un atout majeur par rapport à ses concurrents : sa polyvalence. Capable d’évoluer comme milieu défensif, relayeur ou encore arrière gauche, le natif de Cabinda (Angola) offre de nombreuses possibilités à ses entraîneurs. Problème, son côté joueur présente pas mal de risques (notamment des pertes de balle), qui peuvent freiner Didier Deschamps, qui lui a plus souvent donné sa chance comme latéral gauche que comme relayeur.
Le plan B, si le 4-3-3 reste en vigueur, s’appelle Youssouf Fofana. Le milieu monégasque, qui compte plus de sélections en Bleus que Camavinga (20 contre 19), monte en puissance depuis plusieurs mois. Après n’être resté sur le banc qu’une seule fois lors de la Coupe du monde 2022, face à l’Angleterre en quarts de finale, le numéro 19 de l’équipe de France a gagné des points lors de plusieurs rassemblements : en novembre 2023, il avait marqué deux buts et délivré une passe dé (dont une capitale en Grèce) avant de faire preuve de constance lors des matchs amicaux avant cet Euro, où le gamin du 19e arrondissement de Paris a pour le moment disputé 25 minutes dans le tournoi. Il a de solides arguments pour postuler, sa solidité et sa projection, même s’il apparaît plus comme un remplaçant naturel de Tchouaméni ou Kanté.
Le repositionnement de Griezmann ou la surprise Zaïre-Emery ?
Cependant, après avoir utilisé trois systèmes en quatre matchs, sans qu’un seul ne se détache clairement, Didier Deschamps pourrait revoir une nouvelle fois sa copie, pour remettre notamment Antoine Griezmann dans le sens du jeu. « Je peux jouer dans n’importe quelle position. Peu importe où je serai, je me donnerai tout le temps à cent pour cent » , assurait le soldat colchonero, inhabituellement titularisé côté droit face aux Diables rouges. Avec l’équipe de France ou l’Atlético, l’homme aux 90 victoires sous le maillot bleu a l’habitude d’occuper une position plus axiale, que ce soit faux 9 ou 10. Dans un 4-2-3-1 similaire à celui aligné face aux Pays-Bas, avec la doublette Kanté-Tchouaméni derrière lui, il pourrait retrouver les clés du jeu, et permettre dans le même temps à son copain Ousmane Dembélé de retrouver son onze de départ, même si Bradley Barcola (à son aise contre la Pologne) ou Randal Kolo Muani (décisif contre la Belgique), peuvent aussi avoir leur mot à dire. Dernière possibilité, la titularisation de Warren Zaïre-Emery. Une surprise hautement improbable, puisque le Titi parisien n’a pas disputé la moindre minute depuis le début de la compétition. Le faire entrer dans un quart de finale face au Portugal à 18 ans, et surtout avec seulement 3 sélections et 110 minutes avec les Bleus dans les pattes serait un choix très étonnant. Quelle sera l’option retenue par Didier Deschamps ? Rendez-vous vendredi vers 20 heures pour le savoir.
Par Thomas Morlec