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Quelles options pour Mamadou Sakho ?
Mamadou Sakho à Liverpool, c'est a priori fini tant que Jürgen Klopp en sera le manager. À vingt-six ans, l'international français doit vite se trouver une porte de sortie, ce qui signifie changer de crèmerie au mercato hivernal. On fait le tour des possibilités.
« Je vais très très bien. Je retrouve la forme. J’ai toujours le sourire. À partir du moment où ma famille va bien, je me porte très très bien. » Face aux caméras de Téléfoot, Mamadou Sakho ne peut que faire bonne figure et être optimiste. Pourtant, depuis six mois, l’international français n’a fait que morfler. Un Euro raté pour une sombre histoire de brûleur de graisse qu’il n’aurait pas dû prendre et qui lui a plombé sa place en équipe de France, et, depuis juillet, une mise au ban à Liverpool. Plus aucun match avec l’équipe première depuis le 20 avril, alors qu’à vingt-six ans, il devrait être au top de sa carrière. Devant lui, Lovren, Matip et Klavan, trois joueurs que Jürgen Klopp estime trop en forme pour redonner une chance au Français. Surtout que depuis juillet et une implication douteuse pendant la tournée nord-américaine, « Kirikou » est dans le collimateur de l’ancien entraîneur du Borussia Dortmund… Vu que les Reds marchent sur l’eau, on ne voit pas pourquoi l’Allemand se désavouerait… Didier Deschamps a été assez clair à propos de son ancien vice-capitaine : changer de club au mercato d’hiver serait une bonne idée. Ce qui signifie textuellement que pour reporter la tunique bleue, l’ancien Parisien doit absolument plier bagages. Tour d’horizon des options.
Plan A : il reste en Premier League
C’est la solution la plus logique, la plus simple, et probablement la mieux adaptée aux qualités de Mamadou Sakho. Et à en croire les bruits dans la presse d’Outre-Manche, les prétendants ne manquent pas : Leicester, West Ham, Stoke City se seraient montrés intéressés. Pour rester en Premier League, le Français devra revoir ses ambitions sportives à la baisse dans un club de milieu de tableau, au mieux chez un prétendant à la Ligue Europa. Mais la possibilité de rejoindre les Foxes lui offrirait une nouvelle expérience en Ligue des champions – les hommes de Claudio Ranieri étant promis aux huitièmes –, quand celle de rallier les Hammers lui permettrait de côtoyer un régulier des listes de Didier Deschamps en la personne de Dimitri Payet. Aucune option parfaite, mais bon nombre de portes de sortie très honorables à son impasse liverpuldienne.
Plan B : il se relance en France
Mario Balotelli l’a invité à Nice, le LOSC pourrait se pencher sur lui en cas de rachat du club par Gérard Lopez, quand Marseille a besoin d’un défenseur central de son calibre et a priori les moyens financiers pour le faire venir. Cela dit, sur ce dernier point, le romantisme n’est pas d’accord. Du coup, on aurait même pu citer le PSG qui, jusqu’à la prolongation de contrat de Presnel Kimpembe, laissait à penser que son troisième défenseur central allait lui claquer dans les doigts. En France, plus d’une écurie se réjouirait d’accueillir un joueur de la trempe de Sakho pour renforcer ses lignes arrières. Sauf qu’à 100 000 euros la semaine, même si Liverpool est prêt à assumer la moitié du salaire, quasiment aucun club de Ligue 1 ne peut s’aligner. Le mieux placé, l’OM, n’aura pas forcément assez d’arguments pour le convaincre de renier son attachement au PSG. Quant à Lille, les ambitions restent encore à ce jour du domaine du virtuel. Et Nice ? Difficile financièrement de faire de la place à Sakho quand le club fait déjà un effort important pour Balotelli et ne devrait plus avoir de matchs européens à jouer après le mercato…
Plan C : l’escapade allemande
Mamadou Sakho n’est pas un défenseur classique. Parfois impérial, de temps en temps capable de passer à travers, et surtout apte à dépasser sa fonction dans les grandes occasions, le plus bel exemple restant le chef-d’œuvre France-Ukraine. Un tempérament joueur et un goût du risque qui pourraient faire merveille dans le très offensif championnat allemand. Avec une ferveur qui n’a rien à envier à l’Angleterre et une ribambelle de clubs capables de faire l’effort salarial pour le recruter. Une idée ? L’ambitieux Wolfsburg n’est pas au mieux depuis le début de saison, avec une défense qui a plusieurs fois pris l’eau…
Plan D : il se barre en Russie ou, pire, en Chine
Foiré pour foiré, Mamad se dit qu’il peut déjà préparer ses arrières pour sa fin de carrière, et pour ça, à vingt-six ans, rien de mieux que le championnat russe. On y gagne bien sa vie, le niveau est accessible, et puis on peut éventuellement faire quelques apparitions en Ligue des champions. Ou alors il y a l’option chinoise pour faire sauter la banque. Au Beijing Guo’an, à Shanghai Shenhua ou à Guangzhou Evergrande Taobao, Mamadou Sakho pourrait même améliorer son imposant salaire anglais. Est-il prêt à renoncer à toute ambition sportive pour se gaver dès maintenant ? Non, Mamad’. Pas ça. Pas toi. Pas après tout ce que tu as fait.
Par Nicolas Jucha