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Quelles idées révolutionnaires pour la Ligue 1 ?
C'est officiel : le spray utilisé pendant la Coupe du monde pour maintenir les murs à distance sur coups francs sera utilisée en Ligue 1. Une innovation utile qui ouvre le champ des possibilités et laisse à penser que d'autres suivront. Et pourquoi pas celles-ci ?
Le jet-pack
Mauvais placement, fatigue inhérente au nombre de kilomètres parcourus, rapidité du jeu : les 90 minutes d’un arbitre ne sont pas de tout repos. En vacances du côté de Port-Leucate, Pascal Garibian, installé sous son parasol jaune, observe la Méditerranée. Au milieu de l’étendue bleue, un homme l’intrigue. Survolant son monde, Kevin s’éclate en flyboard et fait admirer son Vilebrequin à la populasse. Retour en commission à Paris pour Pascal : « Chers collègues, nos conditions de travail doivent s’améliorer. J’ai commandé 20 jet-packs pour la rentrée, le jeu ne peut qu’en être grandi. » . Lors de la formation qu’il mène, Norbert Hauata, rompu à ces joutes aériennes, explique : « Vous évoluerez à 5 mètres du sol. La distance sera réduite lors des matchs de l’OM, sauf si Séville ou QPR nous évitent ce genre d’ajustement nécessaire. » Hormis la collision de Tony Chapron avec la transversale lors de Lorient-Nice, l’opération est un succès. L’arbitrage 2.0.
Le public de PES
Si le Parc des Princes déploie des tribunes pleines à chaque rencontre, tous les stades de l’Hexagone ne peuvent pas se targuer d’un taux de remplissage similaire. Un problème d’image qui ne facilite pas l’exportation des droits du football français. Alors Fred Thiriez et la Ligue prennent cette saison le problème à bras le corps. Au cours d’une conférence de presse, le président de la LFP annonce la signature d’un partenariat avec une entreprise japonaise nommée Konami. À l’écran, l’effet est instantané. Plus de vide, plus de sièges vacants. Même Louis-II déborde. Un détail intrigue pourtant : les chants ne se font pas plus bruyants. En visite pour signer avec la LFP, les dirigeants de la Sky touchent rapidement la supercherie du doigt. Konami a refait le coup de PES2006. Saloperie de public en carton.
Attribuer des Google Glass aux arbitres de touche
Depuis quelques mois, la firme américaine fait le buzz avec ses nouvelles lunettes révolutionnaire. Testée par Burgos, l’adjoint de Simeone à l’Atlético, la paire a déjà fait son entrée sur les terrains de foot. Mais la Ligue 1 décide d’aller plus loin. Courroucés par les insultes permanentes dont ils sont victimes, les arbitres de touche demandent à en être équipés. D’un côté, le système est prolifique : plus aucune erreur concernant les hors-jeu et un travail grandement facilité. De l’autre, il accouche d’une situation ubuesque : dotés d’un champ de vision plus large, les assistants rapportent à chaque rencontre les insultes proférées à l’attention de l’arbitre central et conduisent à des expulsions en masse. Ainsi, ce sont plus de 34 matchs dans la saison qui se terminent avec moins de 20 joueurs sur le terrain. Recordman dans l’exercice avec 13 renvois aux vestiaires dans l’année, Marco Verratti lance une pétition pour mettre fin au massacre. Face au lobby qui reçoit le soutien de Romao et Bahebeck, la Google Glass ne résiste pas. Y croire était déjà se mettre le doigt dans l’œil.
Doter le banc de touche de laser vert
Ils sont devenus une vraie plaie. Lors des coups francs, des penaltys, des corners, gardiens et tireurs ne peuvent en réchapper. Ce foutu laser vert leur en met plein les yeux. Conscients de la difficulté d’éradication du problème, la LFP tente un coup et offre aux bancs de touche les objets du délit. En effet, si les titulaires ne peuvent rien faire pour empêcher les délinquants d’agir, mission est donnée aux coiffeurs de venger leurs partenaires. Si le dispositif fonctionne dans un premier temps, une rencontre de Ligue des champions entre le PSG et le Bayern Munich va y mettre fin. Ezequiel Lavezzi voit en l’objet une nouvelle occasion de déconner et vise Zlatan. Mécontent de voir la lumière verte lui effleurer le chignon, Ibra dégomme son partenaire hilare et l’envoie à l’infirmerie. Un premier dérapage qui n’est rien à côté de celui provoqué par Franck Ribéry. Animé de la même idée, le Munichois dirige sa green lantern vers Manuel Neuer. Et la, c’est le drame. Le rayon dérape sur le bras droit du portier bionique et provoque l’explosion instantanée de la main de fer. Heurté par les débris, Ángel Di María en perd une oreille. Une hécatombe.
Donner une télécommande pour les ballons
Au bout de deux journées, le constat est alarmant : 20 matchs, 6 buts, dont 4 du PSG, la Ligue 1 manque clairement d’animation. Une société allemande vient au secours de Fred Thiriez et propose un système révolutionnaire : le ballon téléguidé. À l’aide d’une simple télécommande, il est désormais possible de diriger un ballon spécial doté de capteurs. Banco. Le président de la Ligue décide d’en doter chaque chef de kop dans les tribunes pour éviter les 0-0 qui sévissent chaque week-end dans les stades de L1. Et le spectacle s’en voit grandi. Testé lors de Toulouse-Bastia, le dispositif permet d’accoucher d’un incroyable 8-12 pour les Corses. Avec une moyenne de 14 buts par match, la Ligue 1 devient immédiatement le championnat le plus prolifique et attire. Seul bémol, un stade résiste à l’envahisseur. À Chaban-Delmas, le public vient de vivre son 5e 0-0 consécutif. Comme quoi, la technologie se limite parfois à l’humain.
Par Raphael Gaftarnik