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Quelles déclarations sur les terrains pour la Saint-Valentin ?
Gareth Bale ayant spolié la célébration cœur avec les doigts à lui tout seul, les célébrations de Saint-Valentin en provenance des terrains ont pris un sacré coup. Mais l'amour est plein de ressort. La preuve avec ces quelques solutions que ne renieraient pas les plus gros canards du love game.
La toison à message
Messages à thème sur le tee-shirt, bisous sur le tatouage, petite bandelette planquée dans la chaussette… Aussi démodées que Toifilou, ces solutions ne passent plus. Trop vue, trop revue, l’expression d’un amour à travers l’enveloppe corporelle ne saurait désormais être assez originale pour surprendre une belle exigeante lorsqu’il s’agit du 14 février. À moins que… Aidé par Gilette et sa perfection au masculin, le collectif des footballeurs poilus fomente son coup. À la caméra, chaque but inscrit donne lieu à une débauche d’originalité capillaire, initiée par Julien Féret auteur d’un sextuplé contre le PSG : « Cap de l’amour » peut-on ainsi lire à travers la toison du génial trentenaire. Et si les imitateurs pullulent, la réelle déception est pour Nolan, buteur lors de la large victoire 1-0 du LOSC, dont le message ne transparaît pas entre les 17 poils blonds, et expulsé dans la foulée pour avoir enlevé son maillot par Bartolomeu Varela. Un homme qui ne laisse donc pas sa chance à l’amour.
Degré de canarditude : 98%. Jusqu’à la repousse, vous aurez l’air d’un idiot.Risque de rupture : 40%. C’est bien mignon, mais vous n’avez pas les pectoraux d’un footballeur. Ou alors ceux de Jean-Claude Darcheville.
Ne rien faire
La vie d’une femme de footballeur est une fête permanente sponsorisée par Amex. Partant de ce constat, nombreux sont les joueurs à s’abstenir d’une quelconque effusion saint-valentinesque. Sauf qu’en tribunes, la colère gronde. Car les WAGs n’en demeurent pas moins des êtres humains, sensibles aux attentions, qu’elles soient pécuniaires ou non. Vexées, les épouses et copines éphémères de Ligue 1 sonnent la révolte. Envahissement de terrain, incendies spontanés, agression de joueurs : partout en Europe, les mêmes scènes de chaos, avec pour symbole cette photo d’Émilie Nef-Naf portant ses ciseaux au-dessus de la crête de Jérémy Ménez. Au final, un week-end d’amour gâché par simple flemme.
Degré de canarditude : 0%, mais 100% de respect chez vos potes célibataires.Risque de rupture : 97%, sauf si votre nana est aussi fauchée que vous.
Faire intervenir Jeff de Bruges, Daniele Interflora et Cheick Kado
De bons mecs. À la sortie d’un bureau à 19h, un matin de panique alors que la date du 14 février s’affiche sur le radio réveil, ils ont toujours été là, prêts à dépanner et faire plaisir. Cette année, les trois larrons ont en revanche décidé d’offrir aux joueurs de Ligue 1 un moment à partager avec madame. À Lens, Jérome Lemoigne est ainsi remplacé à la 23e par Jeff, défenseur belge n’hésitant pas à distribuer les pralines. Du côté de Toulouse, c’est Daniele Interflora qui fait la même fleur à Étienne Didot, tandis que Cheick Kado diffère son action au lendemain et provoque l’émotion à Chaban-Delmas lors de son entrée à la place d’Henri Saivet. Vraiment de bons mecs.
Degré de canarditude: 20%+37%+2% = 59%. Cheick Kado est vraiment celui qui joue quand il n’y a plus personne.Risque de rupture : 2%, soit les risques d’allergie au chocolat et aux roses rouges.
Se faire expulser pour rejoindre sa belle au plus vite
Travailler le jour de la Saint-Valentin, une faute de goût. Qui plus est lorsque celle-ci tombe un week-end. Mais puisque l’amour se doit de triompher des impératifs liés au labeur, les joueurs mettent du cœur à l’ouvrage. Et la 25e journée de Ligue 1 devient celle de tous les mauvais gestes : à Monaco, Valère Germain expose sa détente verticale et éclate le zenou d’El-Kaoutari. Autre stade, même violence, lorsqu’au Parc, Salvatore Sirigu sort de ses buts et vient tacler Daniel Wass qui plaçait son ballon pour un coup franc. Enfin face à Nantes, Lucas Deaux dévisse et assène une droite à un François Modesto allongé sur la pelouse. 6 rencontres, 23 expulsions, le baromètre explose. Mais le rouge de la Saint-Valentin n’aura jamais autant dominé les débats.
Degré de canarditude : 100%, et une réponse parfaite à cette compagne qui estime que « tu travailles trop » .
Risque de rupture : 60%, vous ne jouez pas le prochain match, mais êtes tout simplement viré. Chômage, dépression, célibat, soit un cheminement classique.
S’organiser un dîner sur le bord de la touche
Un classique. Sauf qu’à 20h, pendant que d’autres peuvent tranquillement rallier ce restaurant dégoulinant de mauvais goût réservé il y a 3 mois, les amis footballeurs suent sang et eau pour accomplir leur mission. Une injustice rapidement compensée après que la Ligue autorise l’installation de petites tables de jardin le long de la ligne blanche. Fleurs, bouteilles de jus de raisin, épaule d’agneau aux légumes verts : le menu est unique, mais la mise en scène prend. Invités à profiter de ces petits moments en compagnie de leur bien-aimée pendant les arrêts de jeu, les joueurs de Ligue 1 sont ravis. À Toulouse, on jouit toutefois un peu trop de ce privilège, ce qui conduit le club à encaisser un terrible 13-1. Un dîner qui restera dans les annales.
Degré de canarditude : 40%. Un classique efficace sans être trop ostentatoire.Risque de rupture : 83%, soit le taux de frappes non cadrées par Cavani, dont une risque forcément d’atteindre la table et de pourrir l’ambiance.
Par Raphaël Gaftarnik