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Quelle ville pour conserver le PSG ?
Saint-Germain-en-Laye bientôt délesté du centre d'entraînement du PSG, le club de la capitale se cherche un nouveau lieu pour ses ouailles. Mais partir de Saint-Germain-en-Laye, c'est également dire adieu à ses initiales. Le P sans le SG, ne serait donc plus. Mais en Île de France, certaines villes permettraient au club de la capitale de conserver son identité acronymique. Tour d'horizon.
Saint-Germain Laval
Cadre wikipédiesque : Située en Seine-et-Marne, cette commune de 2 870 habitants dispose du charme champêtre et d’un calme de tous les instants. Autrefois lieu de la bataille de Montereau, Saint-Germain-Laval saurait offrir au PSG ses alentours forestiers et une discrétion non négligeable pour les entraînements à huis clos.
Le mot de madame le maire, Marie-Claude de Saint-Loup : « On a 2 870 habitants, un tout petit stade et puis c’est tout, hein (rires)! Il n’y pas de tribunes, rien. C’est un petit terrain municipal. On a une association foot, mais il doit y avoir 150 adhérents entre gamins et adultes. On est à 80 km du Sud de Paris, pas loin de la forêt de Fontainebleau, entre Fontainebleau et Provins, c’est rural, c’est la campagne. Il y a la ville de Montereau à côté, mais sinon y a rien. C’est une ville tout à fait banale, où les gens sont à la campagne, vont travailler à Paris par le train. Alors, accueillir le PSG, non(rires). Ça ne peut pas nous intéresser, je ne rêve pas. Je suis tout à fait lucide et consciente de ce que la commune peut accueillir. L’association foot est déjà celle qui coûte le plus cher à la commune. On n’a pas de locaux, des vestiaires pour vingt personnes. C’est déjà compliqué pour nous ! Il ne faut pas être ridicule ! Non, mais le PSG à St Germain Laval, quoi… »
Saint-Germain-sur-Morin
Cadre wikipédiesque : Un goût de campagne à quelques minutes d’une foire d’activité : voici l’alliance parfaite qu’offre Saint-Germain-sur-Morin. Traversée par le Grand Morin, la commune offre une balade sur les bords de la rivière, à même de détendre les muscles et les esprits. De quoi envisager de sages causeries bercées par le cours d’eau, sans se départir de modernité puisque, en 2005, la commune a reçu le label « Ville internet » .
Le mot de la mairie : « On n’a pas de stade de foot du tout. On est en partenariat avec une autre commune à côté, à Couilly-Pont-aux-Dames où là, il y a un stade, un terrain de foot et où le club Couilly Saint-Germain existe. Mais c’est un petit club, il n’y a pas plus de 3500 habitants dans une ville comme dans l’autre. Sinon, on a un tennis qui fonctionne bien, d’autres activités, dont du tir à l’arc, un skate-parc actuellement en modification. On est à trois minutes de Disney, donc on est encore en campagne, mais ce n’est pas le fin fond de la Seine-et-Marne. Ça s’urbanise assez, mais ça reste encore campagne, il reste des champs. Mais comme il y a Disney à côté, avec les hôtels, le Val d’Europe, les villes s’agrandissent. »
Saint-Germain-de-la-Grange
Cadre wikipédiesque : 1 900 habitants calés au fin fond du 78. À Saint-Germain-de-la-Grange, le bruit ne fait guère trembler les âmes qui s’y baladent. Limitrophe de Plaisir, forcément un bon présage, la ville, si elle n’est pas parfaitement desservie par voie ferroviaire, peut compter sur les D11 et D119 qui se feront un plaisir, encore, d’accueillir les cylindrées parisiennes en visite vers la Grange. Peu de poussière, beaucoup d’air, et Saint-Germain-de-la-Grange pourrait également servir le recrutement parisien, si Clément Grenier venait à taper dans l’œil des dirigeants du club de la capitale. Sait-on jamais.
Le mot au domicile du maire : « Vue la taille de notre commune, on n’est pas à même d’accueillir le PSG, ni au niveau superficie, ni au niveau financier. Ici, les seuls terrains dont on dispose, ce sont des terrains privés. Les gens vont jouer sur les communes à côté. »
Sainte-Geneviève-des-Bois
Cadre wikipédiesque : Saint-Geneviève-des-Bois n’est pas un Saint-Germain. Mais la commune n’en demeure pas moins une terre d’accueil parfaite pour le PSG, qui conserverait ainsi ses initiales. Située dans l’Essonne, chef-lieu de son canton, la ville de 35 000 habitants a en effet tout du candidat parfait : de la surface, des infrastructures, et même l’adresse postale de la prison de Fleury-Mérogis située non loin. De quoi enfermer les contrevenants ou dégainer quelques barreaux pour combler le trou béant entre les jambes de David Luiz.
Le mot du maire, M. Leonhardt : « Accueillir le PSG ? À mort. Je suis un supporter du PSG depuis tout petit. C’est le club de la région parisienne. Sans blague, j’ai fait un petit dossier il y a quelques années déjà pour accueillir le centre d’entraînement. On a les terrains, en face de la gare dans un ancien hôpital. On a un autre endroit, car je suis également président de la communauté, il y l’ancien aéroport de Bretigny, on récupérerait plusieurs hectares. En plus, on a la proximité de tous les transports : RER, francilienne. Y a de quoi être tranquille. Je crois que comme toutes les villes d’Île-de-France, quand je rentre du stade, je vois toujours des gens avec le maillot rouge et bleu. C’est devenu le club de la région. On a un club qui est en CFA2, son président est pro OM, même s’il reste un excellent ami. On n’est pas débiles au point de se faire la tête. Et il adorerait aussi faire un travail avec les gosses. Si le PSG est rebaptisé Paris Sainte-Geneviève-des-Bois, je vous jure que je plonge dans la Seine ! »
Saint-Gratien
Cadre wikipédiesque : La commune n’est pas une inconnue niveau football. L’entente Sannois Saint-Gratien absorbe déjà les velléités sportives de la ville. Dommage, car le site du Val-d’Oise et son forum, ensemble de barres d’immeubles autour duquel s’articulent les différents commerces, n’est pas dénué de charme. Mieux, au nord, la proximité avec le lac de la princesse Mathilde se marierait parfaitement avec le caractère bourgeois que le club de la capitale a revêtu ces dernières années. Le château Catinat qui y trône également est déçu.
Le mot de la mairie : « La commune de Saint-Gratien préfère exercer son droit de réserve sur la question. »
Saint-Germain-lès-Arpajon
Cadre wikipédiesque : Ancien refuge d’immigrés géorgiens, haut lieu de la cascade dans les années 60 sous l’impulsion de Roger Pinard, la ville de Saint-Germain-lès-Arpajon s’est développée pour devenir une commune important de l’Essonne. D’ailleurs, les équipements sportifs de la ville en témoignent : trois stades (Cendrennes, Gaston Cornu, Mesnil), des courts de tennis, un combi-sports pour la pratique des sports collectifs, le gymnase Louis-Babin, une salle d’arts martiaux et un boulodrome. Mieux, le marché organisé tous les samedis matin sur le parking Olympique de Gouges est un passage incontournable pour tous les adorateurs de produits frais et locaux.
Le mot de la mairie : Mardi : « Le maire sera présent jeudi matin. » Jeudi matin : « Le maire sera présent l’après-midi. La chargée des Sports, elle, est bien sur le site. Mais pas à son bureau. »
Saint-Germain-lès-Corbeil
Cadre wikipédiesque : Proche de Paris (à peine 20 kilomètres), Saint-Germain-lès-Corbeil n’est pas hypothèse à jeter à la poubelle. Grandement urbanisé suite au choix de la mairie de transformer les terrains locaux pour y installer quelques lotissements « à l’américaine » , Saint-Germain-lès-Corbeil a septuplé sa population dans les années 70. Centre commercial de la Croix-Verte, magasins, établissements publics : Saint-Germain-lès-Corbeil ne dépaysera pas les joueurs parisiens en quête de modernité, de shopping et éventuellement apeurés par un déménagement en terre paysanne. Les Corbeil sont belles, n’en jetez plus.
Le mot de la mairie : Qui s’est avéré court, puisqu’aucun élu n’était en mesure de répondre.
Bonus : Saint-Germain-des-Prés
Situé dans Paris intramuros, Saint-Germain des Prés représente pour tous les touristes le côté historico-glamour de la capitale. Parfait pour l’image souhaitée par QSI. Et puis, cela permettrait enfin de justifier le fameux tifo PAM6 déployé face à Chelsea. En effet, en conférence de presse, Nasser dévoile qu’à la manière d’OKLM ou TKT, PAM6 était en fait une abréviation « jeun’s » pour PANAME 6e. Malin.
Par Raphael Gaftarnik