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ACTU MERCATO

Quelle destination pour Robin van Persie ?

Par Swann Borsellino
Quelle destination pour Robin van Persie ?

Le transfert de Robin van Persie risque bien d'être l'ultime feuilleton d'un mercato aussi triste que le Tour de France 2012. Le Batave, qui a décidé de ne pas prolonger son contrat avec Arsenal, est courtisé un peu partout en Europe. Petit tour d'horizon des possibilités du futur ex-Gunner.

Manchester City
La classique. Comme Nasri, comme Clichy, comme Kolo, comme Adebayor. Robin en a marre de la lose et fuit Arsenal comme la peste. Et comme une pute, selon les supporters. Pas un adieu aux fans, ni même à Wenger, pas de pot de départ avec les potes. À Manchester, Robin van Persie découvre la vie « sexe, drogue & rock n’roll » de Mario Balotelli, les entraînements difficiles face à un vrai gardien de but et la vraie concurrence, loin de Marouane Chamakh. Trop talentueux pour que la mayonnaise ne prenne pas, mais trop sûr de lui pour que ça marche tout de suite, le Oranje attend la cinquième journée pour marquer ses premiers buts avec les Citizens : un triplé face à Arsenal – un pénalty suite à une faute de Koscielny, une faute de main de Szczęsny et une mine du gauche – qui le lance définitivement. Au match retour, le scénario est le même, sauf que le Hollandais se paye un tour de l’Emirates en faisant l’hélicoptère avec son sexe. Pour la première fois depuis 2005, RVP remporte autre chose qu’un titre en bois. Le soir de sa victoire en C1, il envoie un mail groupé à tous ses anciens partenaires. Une photo avec Samir, Gaël et Kolo. Trois fois rien.

Manchester United
« Allo, Patrice ? Ouais, c’est Robin. T’as trop raison, ici, ce sont des enfants. Dis à Dimitar de se barrer en Russie et à Owen de devenir recruteur, ça fait cinq ans qu’il n’a pas mis un pion. Je fais mes valises et j’arrive. » L’offre de Manchester United pour RVP est donc la bonne. « Ma mère m’a toujours dit que j’étais un diable, de toute façon » , balance le Batave le jour de sa présentation, au moment de répondre à un journaliste qui doutait visiblement de l’amour de l’intéressé pour son nouveau club. Le duo qu’il forme avec Wayne Rooney est aux lucarnes ce qu’Émile Louis est aux handicapés. Coups francs, mines de l’extérieur de la surface, retournés, tout y passe. Touché par Marouane Chamakh lors de son passage à Londres, RVP file un billet à Rio Ferdinand pour que celui-ci brise la jambe d’Olivier Giroud, puis de Cheikh Diabaté – arrivé en renfort après le départ du Batave – afin de laisser le Marocain marquer. Malgré cette défaite face aux Gunners, les Red Devils remontent sur leur trône en remportant la Premier League au nez et à la barbe de City. RVP envoie le film du défilé dans les rues de Manchester à Arsène Wenger, histoire lui rappeler ce que ça fait…

Paris Saint-Germain
« Il n’y aura plus d’arrivées » , annonçait très sérieusement Leonardo, le jour de l’incroyable présentation de Zlatan Ibrahimović à Paris. C’était sans compter sur la foi et la gentillesse de ce bon Nasser Al-Khelaïfi. Nous sommes aux environs du 18 août, et le président du Paris Saint-Germain voit l’Aïd el-Fitr arriver à grand pas. Sans inspiration au moment de donner un peu aux pauvres supporters du Paris Saint-Germain, le boss du club de la capitale décide de se payer Robin van Persie. Comme ça, pour le fun. L’affaire se ficelle bien et, de fil en aiguille, le Batave est présenté le jour même de la fin du ramadan au Parc des Princes. « J’ai grandi dans un quartier marocain, mais je n’ai jamais vraiment aimé les dattes. Par contre, wallah, je suis super content d’être à Paris » , dégaine le Hollandais, tout heureux de découvrir la France. « Parti pour rester » depuis le refus catégorique de Leonardo de le voir partir, Nene, suite à l’arrivée d’un autre gaucher que lui, fait la grève de l’écarteur de narines. Un geste fort. Positionné sur le côté gauche de l’attaque parisienne, RVP marque, donne des caviars à Zlatan et Lavezzi et invite Jérémy Ménez à « aller jouer aux billes avec Marouane Chamakh » . Le soir du titre face à Lorient, il envoie une photo de l’Hexagoal à Wenger. Wenger lui répond : « Tu as vu la gueule de ton trophée ? Je préfère mon Community Shield de 2004. »

Juventus Turin
L’arrivée de Robin van Persie à la Juventus est le transfert le plus logique de l’été. C’est l’arrivée d’un esthète dans un club classe, d’un buteur hors-pair dans un club dont le seul manque la saison passée se situait à la pointe de l’attaque. Et puis bon, une association Andrea Pirlo – Robin van Persie, c’est presque l’assurance de gagner des matchs dans la tête, avant même d’avoir mis un pied sur le terrain. S’il y a bien un truc que Robin van Persie n’a pas compris en Italie, ce sont ces histoires de calcioscommesse. D’ailleurs, le Batave le fait vite savoir dans le vestiaire. « Eh, ragazzi ! Ma, qu’est ce que vous foutez à parier sur vos propres matchs ? Moi, je vais vous rendre riche. Chaque week-end, vous mettez 10 000 balles sur le match nul d’Arsenal. Je vous jure qu’à la fin vous êtes gagnants. Et évidemment, quand c’est City ou United en face, vous mettez 2, hein ! » Entre ses petites combines et ses petites lucarnes, Robin van Persie devient vite un cadre de l’effectif turinois. Meilleur buteur de la Serie A – derrière Toto Di Natale, mais bon, c’est pareil –, le Batave emmène les siens en finale de la C1 face à City et leur offre un joli back to back en championnat. Sur son bus lors du défilé à Turin, il envoie un texto à Arsène Wenger : « Je t’avais dit. » Arsène répond : « Quand on l’achète, ça compte pas. »

Milan AC
En 2005, Robin van Persie est accusé de viol par une certaine Sandra Kirjgsman, une ex-miss hollandaise. Ça, ça plaît un peu à Silvio Berlusconi. En 2005, l’excuse de l’avocat pour défendre RVP, présent avec trois de ses potes – et la nénette, donc – dans une chambre du Tulip Inn de Rotterdam, était la suivante : « Ils jouaient au foot. » Ça, ça plaît encore plus à Silvio Berlusconi. Blasé et fortement invité par ses supporters à recruter autre chose que du Bakaye Traoré et du Kévin Constant, le Cavaliere utilise une des valises pleines de billets de QSI pour s’offrir l’attaquant d’Arsenal. Au milieu de ses « partenaires de luxe » , le Batave, habitué à jouer seul, surnage. 35 pions en Serie A, un joli bilan, mais insuffisant pour rattraper les erreurs défensives de Mexès, Mesbah, et Yanga-Mbiwa, qui peine un peu à s’adapter à la vie milanaise. Dégoûté de ne rien avoir gagné, il se barre en Chine à la fin de la saison. « Là-bas, je gagnerai quelque chose » , dit-il, avant de claquer la porte.

Real Madrid
Cristiano Ronaldo, Robin van Persie, Karim Benzema, Gonzalo Higuaín. Ça fait 129 buts en championnat la saison passée, des millions d’euros de salaire et beaucoup d’égos à gérer. Mais ça, les Madrilènes s’en foutent. Le plus gros melon merengue, il est sur le banc, et c’est lui qui va se charger de faire de la Maison Blanche une machine de guerre. Kaká parti à Paris et remplacé par Modrić, le Real s’amuse et claque des 5-0 à qui veut en Liga. Sauf au FC Barcelone, évidemment. D’ailleurs, RVP profite du premier clásico pour papoter un peu avec Cesc Fàbregas.
« Alors, Cesc, ça fait quoi de soulever un trophée ? C’est aussi bon qu’on le dit ?
Putain, ouais. C’est meilleur que l’amour. Je comprends pas Wenger. »
Fermement décidé à goûter à ça, le Batave offre la Liga aux siens, et prend son pied. Mérité.

Il rentre à Rotterdam et ouvre uncoffee shop
C’est à Rotterdam, dans le quartier de Kralingen, à l’est de la ville, que RVP a grandi. Là-bas, il a tapé ses premiers ballons, roulé ses premières pelles et esquivé ses premiers chichons. Selon Jeffrey et Mohamed, amis du joueur, interrogés dans le So Foot n°94, Robin aurait très bien pu « partir en sucette s’il n’avait pas été footballeur » ou « s’il était tombé sur l’alcool et la marijuana » . C’est bien connu, si le petit Robin a échappé à cela, c’est qu’il a refoulé quelque chose qui doit maintenant ressortir. Blindé aux as et désireux de rendre la pareille à sa ville natale autrement qu’en offrant des maillots aux jeunes de l’Excelsior Rotterdam, il ouvre un joli coffee shopdans le centre de Rotterdam. « Le Canonnier : tirez sur votre joint comme dans la lucarne » , peut-on apercevoir sur la devanture. Le business est fleurissant, le Batave range définitivement ses crampons. Il remporte le titre de meilleur établissement du pays. C’est déjà ça.

Il devient champion de ping-pong et de fléchettes
« Mon père est bon aux fléchettes. Moi, en dix fléchettes, je touche environ trois fois le centre. J’ai même fait un « 180 » (le meilleur score possible, trois fois triple 20, ndlr) un jour, j’étais heureux » , confiait Robin van Persie au Daily Mail. Hollandais de naissance, britannique d’adoption, RVP ne peut être autre chose qu’un super joueur de fléchettes. Inspiré par les pubs, par Mario Balotelli et par les exploits télévisés de Phil Taylor, il décide de se lancer dans une carrière pro. Le Hollandais progresse vite, mais l’espacement entre chaque tournoi l’oblige à trouver autre chose pour s’occuper. Pongiste de qualité, il décide d’entamer, en parallèle, une carrière de joueur de ping-pong, qu’il avait commencée à Arsenal, quand, trop sûr de lui pour jouer face à ses coéquipiers, il avait demander à rencontrer le numéro 2 anglais de la discipline. Lui qui avait pris une belle taule se venge, et devient champion d’Angleterre. De ping-pong, et de darts. Le soir-même, il reçoit un texto d’Arsène Wenger: « Putain, Robin, je suis fier ! J’ai toujours su que tu serais meilleur le jour où tu jouerais pour ta gueule. »

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