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Quel tirage pour le PSG ?

Par Mathieu Faure
Quel tirage pour le PSG ?

Le club de la capitale va savoir aujourd’hui de quoi son destin européen sera fait. En terminant premier de sa poule, les Franciliens ont évité toutes les saloperies du monde moderne comme Barcelone, Juventus, Borussia Dortmund ou Manchester United. Cela étant dit, les ouailles de Carlo Ancelotti peuvent quand même se coltiner du lourd.

Le tirage idéal et festif : Celtic Glasgow

À tous points de vue, se coltiner le Celtic Glasgow est un cadeau. Sportivement déjà, puisque les Écossais sont, sur le papier, l’équipe la plus faible des prétendants. Quand les stars s’appellent Georgios Samaras, Scott Brown ou Miku, on peut dormir tranquille. Habitués au football physique, les Bhoys de Neil Lennon n’ont pas de quoi rivaliser avec les ouailles de Carlo Ancelotti balle au pied. Mais l’avantage de tirer le Celtic, c’est surtout la magie de Celtic Park. 60 000 places. On y verra un Écossais au dentier mal ajusté, bière en main et liquette verte et blanche sur le dos. Et comme ses frères d’armes, il gueulera son amour du Celtic pendant plus de deux heures. Le genre de scène à vous coller des frissons. Le Barça, en dépit d’une possession de balle proche des 84%, est reparti de Glasgow avec une défaite en phase de poules. Et puis ça rappellera des bons souvenirs au PSG qui, en 1995, s’était amusé contre cette même équipe avec un triplé de Patrice Loko.

Le tirage on dit « ouf » au début, avant de se rendre compte que c’est bourbier : Shakhtar Donetsk et Valence

Individuellement, le PSG n’a rien à envier à ses deux équipes. Que ce soient la colonie de tripoteurs venue d’Ukraine (Willian, Douglas Costa, Luiz Adriano, Dentinho ou Mkhitarian) ou les Argentins de Valence (Gago, Banega, Costa, Piatti), le Qatari-SG a de quoi rivaliser dans le domaine technique et l’impact physique. Mais collectivement, ces deux équipes semblent au-dessus du niveau des vice-champions de France. Surtout, elles sont habituées aux joutes européennes. Donetsk a quand même lourdé hors d’Europe le champion sortant (Chelsea) tout en tenant tête à une belle Juventus Turin. Valence, lui, s’est défait de Lille sans avoir à forcer son talent. Bref, des équipes très chiantes à jouer et pas forcément très médiatiques. D’autant qu’il faudra se farcir un match aller au Mestalla ou dans le magnifique Donbass Arena. Pis, certains ne comprendraient pas qu’une équipe visant la victoire finale en Ligue des champions se fasse sortir par le dixième de la Liga ou une obscure taule d’ex-URSS.

Le tirage coupe-gorge : Galatasaray

La dernière fois que Galatasaray est venu se balader au Parc des Princes, le match s’est déroulé en tribunes. Présents un peu partout dans le stade, les fans des Jaune et Rouge ont eu le tort d’énerver leurs homologues parisiens dont la réponse a été ultra-violente (une légende urbaine veut que les affrontements entre les supporters parisiens et turcs aient été provoqués par des hooligans dont le meneur serait un ancien supporter d’extrême droite, utilisé un temps par le PSG pour assurer la sécurité au sein du Parc des Princes). Le match part en émeute cathodique et tout ce qui ressemble à un Turc en prend pour son grade. Le match est arrêté et le Parc des Princes suspendu plusieurs rencontres. C’était en 2001. Depuis, la population du Parc a beaucoup changé… Quoi qu’il en soit, d’un point de vue sportif, se coltiner les Turcs serait un cadeau. Le club ressemble plus à une antichambre de la Ligue 1 (Cris, Elmander, Baros, Nounkeu, Riera, Umut Bulut) qu’à une place forte européenne. En revanche, il faudra survivre au match aller dans le Türk Telekom Arena. Sans parler du match retour qui, avec la communauté turque, peut ressembler à une grosse fête dans les travées du Parc des Princes. Sur le terrain en revanche, ça devrait être assez tranquille.

Le tirage du cœur : AC Milan

Tranquillement attablé à une terrasse de café, vous tombez nez à nez sur Barbara, votre ex. Votre cœur bat à tout rompre et s’emplit d’un désir inexplicable. Vous avez chaud. Tel la madeleine de Proust, les souvenirs resurgissent : la bande originale d’Armageddon avec Aerosmith, les repas avec carpaccio à volonté au Bistro Romain et les câlins sous la couette. Ça, c’était le bon vieux temps. Quand votre porte-monnaie était épais. Depuis, vous avez changé de vie. En (re)tombant sur l’AC Milan, de nombreux Parisiens seront sous le charme. De Zlatan Ibrahimović à Thiago Silva en passant par Carlo Ancelotti et Leonardo, tous repenseront à leur ancienne vie. Là-bas, en Lombardie… Même si la nouvelle régulière des Parisiens n’est pas si mal (riche, ambitieuse et exotique) on a toujours cette inextricable envie de braver les interdits. Après tout, vous n’êtes plus ensemble, alors pourquoi votre corps réagit-il comme si vous n’aviez jamais autant désiré votre ancienne compagne ? Une seule manière d’y répondre : une qualification sans fioriture. Histoire de tourner définitivement la page.

Le tirage Téléfoot : Arsenal

PSG – Arsenal, c’est un derby pour Fly Emirates, le sponsor commun des deux clubs. Mieux, c’est l’assurance de trois sommaires de Téléfoot bouclés dès demain soir. Arsène Wenger en guest, Olivier Giroud et Bacary Sagna dans les premiers rôles. Abou Diaby en intermittent du spectacle. Mikel Arteta qui se souviendra de « son » PSG. Gervinho, Marouane Chamakh et leurs souvenirs du Parc des Princes. Bref, le club anglais le plus français contre le club français le plus italien. Tout le monde sera content. Arsenal compte pléthore de fans français, ils seraient ravis de battre les Parisiens par procuration. Pour autant, pas certain que ce tirage soit une excellente nouvelle pour le PSG. Dans un bon jour, les Gunners sont capables de se payer le FC Barcelone de Guardiola. À l’inverse, dans une période de manque, ils peuvent en prendre 5 à Reading. Et comme avec chaque être bipolaire, il faut mieux les éviter. Question de survie.

Le tirage anniversaire : Real Madrid

Mars 1993, Antoine Kombouaré et ses potes se payaient le Real Madrid de Butragueno et Zamorano. Vingt ans plus tard, à l’heure de ressortir les VHS Euro PSG de l’époque, le sort peut offrir le plus beau cadeau aux Parisiens. Un présent empoisonné. Sur le papier, le Real est l’épouvantail du tirage. Club le plus titré de l’histoire de la C1 (neuf fois vainqueur), les Merengues sont largués en Liga et ont fait de la Ligue des champions leur objectif principal. Et puis il y a José Mourinho. Et Cristiano Ronaldo. Et Xabi Alonso. Et Iker Casillas. Et Karim Benzema. Et Sergio Ramos. Bref, une machine de guerre. Alors oui, il y aurait un côté drôle à rencontrer l’entraîneur et le joueur que toute la presse annonce déjà au PSG dans un avenir proche (Le Mou’ et CR7), mais il s’agirait surtout d’une montagne à franchir pour envisager le top 8 européen. Mais bon, c’est comme en prison, pour se faire respecter dès le premier jour, il n’existe pas cinquante méthodes. Au premier repas collectif, il faut dérouiller le plus costaud du réfectoire. Et devant tout le monde. Alors oui, on risque de se faire salement amocher les chicots, mais le respect passe par là.

Totò Schillaci, pour une nuit éternelle

Par Mathieu Faure

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