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Quel stade pour le Red Star ?

Par Florian Lefèvre
Quel stade pour le Red Star ?

Seize ans déjà après sa dernière apparition en deuxième division, le Red Star is back. Solide leader de National, le club audonien, dirigé par l'ambitieux Patrice Haddad, file vers la Ligue 2. Toutefois, si l'accession se confirmait, l'équipe ne sait toujours pas où se disputeraient ses rencontres à domicile la saison prochaine. En cause, la rénovation de Bauer et des solutions de repli toutes plus frustrantes les unes que les autres.

Ce n’est plus qu’une question de temps. En déplacement à Dunkerque ce vendredi soir, le Red Star pourrait – s’il bénéficie des contre-performances de ses concurrents – être officiellement promu en Ligue 2 à l’issue de la 31e journée de National. L’affaire est presque bouclée, mais pas la fin des préoccupations du club. Emblématique enceinte des Redstarmen depuis 1909, le charmant mais vétuste « stade de Paris » de son nom d’origine, et communément appelé stade Bauer, ne répond pas aux normes de la LFP pour accueillir des rencontres de L2. Depuis longtemps, le club et la mairie de Saint-Ouen souhaitaient d’ailleurs construire une nouvelle installation d’envergure ; en opposition frontale avec le Collectif Bauer, qui rassemble les supporters des Verts attachés à leur enceinte populaire, à l’anglaise et en plein cœur de la ville. Faute de temps et d’un accord sur un projet viable, les deux parties se sont résolues à rénover Bauer sur le court terme. Sauf qu’aucune solution de repli provisoire n’apparaît adéquate pour évoluer durant les deux à trois années de travaux, et ce, même si, en interne, on penche par défaut pour le Stade de France ou pour Jean-Bouin. Tour d’horizon des pistes envisagées.

Stade de France, Saint-Denis : le moins adapté

À peine trois kilomètres rapprochent Bauer du Stade de France, mais à peu près tout le reste les sépare. Le choc des cultures est évident : le SDF représente l’antithèse par excellence de l’ambiance resserrée des travées de Bauer. Difficile d’imaginer les 2 000 âmes regroupées habituellement dans une seule tribune latérale, habituées à se croiser chaque vendredi soir entre une merguez-frites et une bière au bar L’Olympic (en face de Bauer), déménager au sein du plus vaste stade de l’Hexagone. Certes, seul le premier des trois étages du SDF serait ouvert (environ 25 000 places), mais l’ambiance sonnerait creux avec, en plus, une piste d’athlétisme entre la pelouse et les gradins. À l’image du Stade français en rugby, pour attirer du public, verra-t-on des éléphants et les danseuses du Lido ambiancer l’avant-match ?

MMArena, Le Mans : le moins accessible

Depuis la liquidation judiciaire du Mans FC il y a deux ans, les collectivités locales cherchent désespérément un locataire pour rentabiliser la MMArena. Pendant que l’ex-MUC 72, pensionnaire de CFA 2, a déménagé au « complexe sportif du clos fleuri 1 » dans la petite ville de Mulsanne, le stade de 25 000 places, quasi neuf, reste peu utilisé ; mis à part lors de rares rencontres des espoirs, des Bleues ou encore des équipes de rugby franciliennes. Le Red Star s’est vu proposer l’enceinte sarthoise, mais les 210km de distance entre Saint-Ouen et Le Mans apparaissent rédhibitoires pour les dirigeants audoniens.

Jean-Bouin, Paris 16e : le moins Red Star

Les joueurs le connaissent, car le stade a déjà été testé à l’occasion de la réception de Saint-Étienne, cette année en Coupe de France (1-2). Une affiche prestigieuse qui vire finalement au fiasco. Le fait de pouvoir circuler librement d’une tribune à l’autre pose des problèmes de sécurité pour la Ligue. Surtout, situé entre les quartiers chics de Boulogne-Billancourt et le 16e arrondissement de Paris, le voisin du Parc des Princes tranche avec Saint-Ouen, ville multiculturelle et prolétaire de la Seine-Saint-Denis.

Charléty, Paris 13e : le moins accueillant

À première vue, Charléty a tout du bon compromis. C’est le seul stade aux normes de la Ligue et disponible dans Paris intra-muros. Sauf que l’enceinte omnisports du Sud de la capitale cumule tous les défauts. D’abord, un faux problème : la distance, car à l’opposé de Paris par rapport à Saint-Ouen. Ensuite, la structure, établie pour l’athlétisme avec donc beaucoup d’espace entre les gradins et la pelouse, est aussi un frein pour attirer les spectateurs. Et la cohabitation, tant avec le Paris FC qu’avec les féminines du PSG, serait difficile à organiser. Mais pour le Red Star, c’est surtout le fait d’investir le stade du rival, le PFC, qui est rédhibitoire. Le club redoute de ne pas être suivi par l’ensemble de ses supporters, et on peut le comprendre.

Marville, La Courneuve : le moins aux normes

En 1998, c’est déjà ici que le Red Star s’est implanté pendant des travaux d’appoint effectués à Bauer. Durant cette période, l’équipe tombe de D2 en National, puis en CFA. Des années galères au sein de ce qui ressemble plus à un banal stade municipal, où le club troque sa tunique verte pour un maillot rouge, avec pour seule prouesse sportive un parcours en Coupe de la Ligue. Aux portes de la finale, le Red Star cède aux tirs au but face à Gueugnon, futur vainqueur de la compétition. Nous sommes en 2000 et les Audoniens attendront encore deux saisons avant de retrouver Bauer. Un vrai soulagement pour les joueurs et les supporters de l’époque. Mais aujourd’hui, une remise aux normes des installations vétustes du stade Marville serait trop contraignante pour le club.

La Licorne, Amiens : le moins sexy

Construit en 1999 pour accueillir l’Amiens SC, La Licorne apparaît comme le vrai stade de la lose. Le club picard y voyait le bon outil pour débarquer en L1. Actuellement dans le ventre mou du National, il peine à remplir les 12 000 sièges de l’enceinte. Pendant la rénovation de Bollaert, le RC Lens a pour sa part choisi de s’y implanter. Avec ses 10 000 spectateurs de moyenne par match en L1 (sans les délocalisations aux SDF), les Lensois chiffrent seulement 14 points à La Licorne, avec le pire bilan à domicile du championnat. Une destination qui assurerait une redescente du Red Star en National illico ?

Bonus, Le Five de Bobigny : le plus Red Star

Les dirigeants du Red Star ne veulent pas se l’avouer, pourtant c’est de loin la solution la plus avantageuse. Pas de dépaysement concernant la pelouse : elle sera synthétique, comme à Bauer. C’est même « la meilleure pelouse du 93 » selon Le Five, qui vante sa sempiternelle qualité même en hiver. En off, on conseillerait aux Redstarmen d’investir particulièrement le terrain Zidane, repère des habitués, ou encore le Fernandez, déjà équipé pour la télé avec sa pelouse verte.

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