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Quel scénario pour Monaco-Arsenal ?

Par Paul Piquard et Raphael Gaftarnik
Quel scénario pour Monaco-Arsenal ?

Alors que tout le monde voit déjà Monaco qualifié après sa victoire à l'Emirates, la vie est là pour nous rappeler qu'elle est faite de rebondissements, et heureusement. Tour d'horizon des scénarios possibles avant ce match retour.

Monaco trahi par son public

Ce soir, c’est le grand soir. Une décennie après le fameux périple rouge de 2004, le peuple monégasque renoue avec les folles soirées de Ligue des champions au stade Louis-II. Pour l’occasion, les 6000 supporters monégasques voient les choses en grand, et forment un superbe tifo avec leurs chandails à l’entrée des joueurs, avant de faire tourner les écharpes en cachemire dans un vacarme assourdissant, amplifié par les nombreux jets de claque-doigts. Seulement, à la quinzième minute, le match bascule. Après un penalty sifflé injustement pour une simulation de Sánchez, le public monégasque s’encanaille, et la tension monte : « Arbitre, t’es tout nul » « Ta maman est trop moche » , les insultes fusent, alors que certains supporters, inspirés par les stades argentins et leurs rouleaux de papier toilette, jettent des rouleaux de billets violets sur la pelouse, forçant l’homme en noir à interrompre le jeu durant quelques minutes. L’erreur fatale. Pris d’un coup de folie, les supporters rouge et blanc commencent à provoquer les visiteurs en chantant : « Anglais, alcoolos, vous payez trop d’impôts ! » avant de s’emparer des fourches du Jardiniers Fan Club, et de se montrer réellement menaçants. La goutte de trop. Suite à une décision du corps arbitral, la rencontre est arrêtée définitivement, et Monaco est éliminé après avoir perdu le match, 3-0, sur tapis vert. Le lendemain, la presse européenne s’indigne en titrant sur « L’enfer monégasque » . Bah quoi ?

Un Monaco ultra-offensif

Leonardo Jardim est un homme heureux. 4e de Ligue 1 après des débuts difficiles, génie tactique lors du match aller, le Portugais savoure ce regain de crédit. Sans oublier les critiques. Conchié pendant des mois pour le manque de flamboyance du jeu monégasque, Leonardo va prendre une revanche ultime lors du retour : « Vous voulez de l’offensive ? Ce soir, je fais tomber le mur » . Oubliés les préceptes de l’équilibre, Jardim met en place un 4-2-4 novateur et ambitieux avec une charnière Moutinho-Kondogbia pour alimenter Germain, Martial, Berbatov et Lacina Traoré en longs ballons. Une aubaine pour Arsène Wenger, qui espère profiter des espaces en titularisant Walcott. Mais Jardim est au-dessus. Au dessus de tout, au-dessus des schémas conventionnels, au-dessus du monde du football. La première victoire intervient après seulement 10 minutes de jeu, lorsque Per Mertesacker s’écroule, victime d’un arrêt cardiaque causé par les 8 kilomètres engloutis pour juguler les appels rouges. Le début d’une série noire, qui voit Koscielny concéder quatre penaltys durant la rencontre et Calum Chambers, lassé de se faire fumer, implorer la paix à genoux. Mais le massacre n’autorise pas de trêve. Monaco enquille dans l’hystérie générale de Louis-II et termine la rencontre sur un 7-0 historique. Traumatisé, David Ospina quitte dans la foulée le monde du football et s’offre une retraite spirituelle sur la route du nougat à Montélimar. Côté Jardim, la réputation de coach défensif ne colle définitivement plus aux dents.

La fièvre du lundi soir

Arrivé la veille de son match dans la Principauté, Arsène Wenger décide de profiter des quelques rares rayons de soleil de son année en s’octroyant un après-midi de liberté. Guidé par l’air marin et les voitures de luxe, Tonton Arsène descend vers la route de la piscine, sur le port, et se pose en terrasse histoire de déguster un Monaco bien chargé en sirop. Enivré par le houblon, et par les souvenirs de jeunesse et de ses belles années dans la principauté, l’Alsacien passe rapidement au pastis et enchaîne les blagues avec son voisin de table, un touriste allemand sosie de Per Mertesacker. La soirée s’anime, les verres s’enchaînent, et rapidement, les deux comparses se dirigent vers le casino de Monte-Carlo. Aveuglé par les effluves d’alcool, Arsène croit reconnaître son ancien employeur de Nagoya Grampus à une table de poker. Vision trompeuse, puisqu’après s’être tranquillement installé, l’Alsacien remarque les tatouages de carpes sur les doigts de ses voisins, typiques des yakuzas. Pas du genre à se débiner, Arsène engage alors une partie de poker enflammée. Cave, bluff, recave, champagne à gogo… La partie s’anime, mais peu à peu, l’Alsacien se fait plumer. Enivré par le jeu, Wenger abat sa dernière carte : « Si c’est comme ça, je mets ma place sur le banc et Alexis Sánchez sur la table, on va voir si vous en avez dans le froc. » Un all-in couillu, et finalement perdant. Déshonoré, l’Alsacien tente d’appeler Ryo Miyaichi pour arranger les choses, mais tombe sur un répondeur. L’obsession du (beau) jeu se paye parfois trop cher.

La révolution russe

N’ayant pas donné signe de vie pendant 10 jours, Vladimir Poutine est apparu bien pâlot pour son retour sur la scène médiatique lors d’une entrevue avec le président kirghiz. La Russie s’apprête-t-elle à vivre un bouleversement ? Sur le Rocher, l’inquiétude est palpable, et les premiers effets se font sentir. Ventes d’appartements en baisse, port délaissé par les yachts, ralentissement de l’activité des chirurgiens esthétiques dû à la désertion des blondes de 19 ans : oui, la chute du roi Vlado panique la communauté russe dont la fortune perdure grâce à l’influence du froid dirigeant. Coup de fil du prince Albert à Dimitri Rybolovlev : « Écoute Dim’, on a besoin de toi et de l’ASM pour rassurer ces beaufs qui nous rapportent tant. Fais quelque chose » . La mise en action est immédiate. Pour prouver que Monaco reste une terre d’accueil pour oligarques en passe de déchéance, l’équipe se met au diapason. Escortés par les chœurs de l’armée rouge, les joueurs de Jardim pénètrent dans Nicolas II (un changement de dernière minute) avec la ferme intention de rendre sa fierté à un peuple dont la patrie s’écroule. Emmenée par un Toulalanov de gala, l’ASM fait mieux que résister en début de match, mais se heurte rapidement à une coalition franco-allemande. Coup franc d’Özil, tête de Giroud sur le premier but, frappe de Coquelin déviée par Mertesacker sur le second. Arsenal est proche de son exploit et croit même le tenir, lorsque Walcott s’en va dribbler Subašić à 5 minutes du terme. Mais la Russie, soit-elle monégasque, n’est jamais meilleure qu’acculée. 91e minute, un homme abat l’avion anglais en plein vol en adressant un missile en lucarne. Son nom ? João Moutine. Un but salvateur pour l’économie monégasque et un hommage à peine voilé à ce grand homme en difficulté.

Le duel Jardim-Wenger

En Ligue 1 comme en Premier League, la course à la Ligue des champions fait rage. Acteurs de ces challenges qui remplissent les caisses, Monaco comme Arsenal ne souhaitent plus laisser plumes ou force dans leurs joutes européennes. Alors, Jardim et Wenger passent un pacte : la qualification se décidera au travers d’une compétition en cinq manches entre les deux entraîneurs. Théâtre de ce combat à l’issue capitale, Monaco dévoile alors son panel d’activité. Rendez-vous est donné sur l’étroit front de mer, où deux jet-skis attendent les concurrents. Disposant de 20 secondes d’avance grâce à sa victoire de l’aller, Leonardo n’a aucun mal à devancer Arsène, qui fait en outre face à une panne moteur au milieu du trajet. Plus tard dans l’après-midi, la compétition s’intensifie. Sur les courts de Monte-Carlo, les échanges fusent. Doté d’un service de haut vol, ce qui le rapproche de Pete Sampras autrement que par l’implantation capillaire, Jardim croit tenir la victoire en obtenant deux balles de match dans le 4e set. Mais l’Alsacien, guidé par un Henri Leconte de passage pour profiter de quelques goodies gratuits, refait son retard et s’impose 7-5 dans l’ultime manche. Au casino, les débats se font plus brefs. Jardim choisit le rouge, tandis que Wenger et sa dépression larvée se dirigent naturellement vers le noir. Black is beautiful, le couperet tombe. La victoire dans l’épreuve « retour sur investissement » ayant été d’office attribuée au Portugais, c’est sur le circuit de Formule 1 que le destin des deux équipes se joue. Jardim surprend et compte 13 secondes et 4 dixièmes d’avance sur Arsène à l’orée du dernier tour. Une victoire quasi assurée qui va être annihilée sur un coup du sort. À la sortie de la Rascasse, Jardim est percuté par Benjamin Mendy, visiblement pressé de se rendre au Jimmy’z. 3-2, Leo a perdu son pari, Mendy son permis.

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