- France
- Ligue 2
- Le Havre
Quel repreneur pour Le Havre AC ?
Après le malencontreux épisode Christophe Maillol de ces derniers mois, le président Louvel ne lâche rien : il cherche toujours un repreneur à son Havre AC. Voici quelques pistes possibles.
Xavier Tinel
Depuis l’arrivée de Christophe Maillol comme un chien dans le jeu de quilles qui sert d’organigramme au Havre AC, le torchon brûlait entre Jean-Pierre Louvel et son président du conseil de surveillance Xavier Tinel, l’un des nombreux opposants à l’ancien vendeur chez Serge Blanco. La semaine dernière, Tinel a claqué sa démission… Pour mieux revenir en force. L’homme d’affaires de 57 ans préparerait actuellement un dossier de reprise du club qu’il présenterait lors de la réunion des actionnaires le 27 mars prochain. Luc Dayan ainsi qu’Alain Roche, qui déclarait récemment que « l’adrénaline d’un club » lui manquait, feraient partie du think tank orchestré par Tinel. Soit respectivement le président du FC Nantes et du RC Strasbourg à la pire période de leur histoire et l’un des plus mauvais responsables du recrutement que le PSG ait jamais connu. Des bases solides, donc.
Édouard Philippe
Et si le repreneur du Havre AC était déjà confortablement assis dans le fauteuil de maire de la ville qui l’accueille ? En février dernier, l’édile UMP s’était exprimé lors des derniers jours de l’affaire Maillol dans le but non feint de faire bouger les choses. « Les conditions de la confiance entre le HAC et l’agglomération seraient difficiles à atteindre si Monsieur Maillol revenait, compte tenu de la façon dont tout ça s’est passé jusqu’à maintenant » avait-il déclaré à France 3. Las des atermoiements du président Louvel, Philippe prend les devants et fait du Havre AC le premier club professionnel entièrement dépendant d’une institution publique. Le peuple havrais goûte peu l’augmentation exponentielle de ses impôts locaux dans le seul et unique but de maintenir au club des joueurs, officiellement agents territoriaux, qui n’ont pas pour autant abandonné leurs salaires de ministres. Philippe se défend : « C’est la faute de Thomas Piketty » . Encore un Brésilien qui vient foutre la merde, tiens.
Virginie Ledoyen
Une Ledoyen pour le doyen des clubs français, quoi de plus normal ? Agacée par le strass, les paillettes et le conformisme bourgeois du microcosme du cinéma français, Virginie Ledoyen décide de reprendre le club en compagnie de son compagnon Arié Elmaleh, pourtant plus fan de l’Olympique lyonnais depuis qu’il a mis en scène cinq de ses joueurs dans une pub Hyundai l’été dernier. À La Plage havraise, Virginie préfère le Stade Océane dans lequel elle organisera La Cérémonie qui l’intronisera officiellement ambassadrice du club. Mais pas avant Fin août, début septembre parce qu’elle passe ses vacances d’été chez son beauf, du côté de Monaco. Mais fatiguée par le Gang de requins qui sévit dans les arcanes du football français et les Misérables qui composent l’effectif ciel et marine, elle finit par dire Bon Voyage au ballon rond après une petite année. Le Havre AC, lui, fait ses adieux à la reine des tribunes présidentielles.
Areva
Depuis 2012, la multinationale a fait du Havre la nouvelle place forte de ses énergies renouvelables afin de « contribuer activement à la réindustrialisation de nos territoires et à l’exportation de nos savoir-faire en matière d’énergie » dixit un communiqué officiel. Comprendre : deux usines montées pour un total de 700 emplois directs et 2000 emplois indirects créés, dans le but de fabriquer une éolienne 100% française. Non contente de donner du travail aux Havrais, la société française souhaite également lui offrir des loisirs. Pour un groupe qui a généré près de 10 milliards de chiffre d’affaires en 2013, la reprise d’un club de Ligue 2 prend des airs de broutille. En conséquence, Philippe Knoche nomme à la présidence du club son ex-employé et ancien président du PSG Pierre Blayau, transforme le stade Océane en ArevArena et, folie des grandeurs, sort de sa retraite Jean-Hughes Ateba pour le rebaptiser Jean-Hugues Areva. Si avec ça, ils arevent pas à accrocher la Ligue 1…
Christophe Maillol
OK, Maillol a l’air d’être un grand bobardeur. Très grand, même. Pour autant, Jean-Pierre Louvel est bonne pâte : il y a peut-être une place à prendre en première classe du HAC avec lui, à condition que le repreneur prenne le train en marche. De fait, si par le plus grand des hasards Christophe Maillol venait à ramener un projet solide d’ici la fin de la saison 2014-15, il pourrait tout à fait finir à la tête du club doyen. Chiche. Rien que pour voir Adriano enfiler la liquette du HAC.
Par Matthieu Rostac