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Quel espoir pour Pescara ?

Par Alexandre Pauwels
Quel espoir pour Pescara ?

Champion de Serie B l’an passé, Pescara a perdu tous les ingrédients qui ont fait son succès. Avec un effectif renouvelé mais affaibli, on voit vraiment mal comment les Delfini pourraient se maintenir.

Zdeněk Zeman, Marco Verratti, Lorenzo Insigne, Ciro Immobile. Voilà les quatre noms, les quatre profils, qui ont permis à Pescara de monter en Serie A. Le premier a insufflé un style de jeu offensif, le second le construisait, les deux derniers en étaient les finisseurs. Meilleure attaque du championnat, meilleure équipe, meilleur jeu. Seulement voilà, entre deux saisons, il y a l’été. Et donc, un mercato. Mercato où Zeman n’a pu résister aux sirènes de la Roma, où Marco Verratti n’a pu dire non au PSG, où Insigne et Immobile, à la base prêtés, sont retournés à l’envoyeur. En bref, Pescara a tout perdu. Sur les cendres de sa récente réussite, le club a bien tenté de bâtir. Un recrutement cheap, faute de moyens, pour essayer de se mettre au niveau. Au bout de deux journées, force est de constater que l’effectif de Pescara, qui manque d’automatismes, montre déjà ses limites. À l’instar de Novara la saison passée, les Delfini sont bien partis pour réaliser le traditionnel « petit tour et puis s’en va » du promu. Comment pourrait-il en être autrement ?

Diable de mercato

Si l’on doit désigner le responsable des deux premières bévues de Pescara cette saison (deux claques 3-0 contre l’Inter et un autre promu, le Torino, Ndlr), on citera donc le mercato. Parce que Pescara n’est pas un cas isolé, c’est une sorte de rituel avec les équipes qui montent : lorsqu’un joueur y explose, il est logiquement dragué tout l’été. L’équivalent d’un pari pour une équipe plus huppée, qui voit l’occasion de faire une affaire bon marché. Et en cas de départ de joueurs cadres, le jeune promu réalise un mercato logique. Par mercato logique, on entend : joueurs expérimentés, qui souvent viennent de connaître la descente, mais veulent rester dans l’élite (dans ce cas, Colucci de Cesena, Blasi de Lecce), jeunes étrangers (Weiss de Manchester City, Quintero de l’Atlético Nacional ou Vukušić de l’Hajduk Split) et bons éléments de son dernier championnat (Perin de Padoue, Abbruscato de Vicenza…). Le tout assorti de nombreux prêts, du fait de moyens limités. Du classique, donc. Pour l’efficacité, en revanche, c’est là que se situe le problème. Car dans tous les cas, il faut une période d’adaptation. Le temps que les joueurs se connaissent, que les étrangers s’adaptent à leur nouvel environnement. Pas simple. C’est pour cette raison que l’on pourrait dire que Pescara a foiré ses deux premières rencontres. Par contre, et c’est là que le bât blesse, l’effectif s’est sensiblement affaibli. Période d’adaptation, on veut bien, mais là, c’est un peu la cata.

La grille mercato des Biancoazzurri affiche 12 départs et 17 arrivées. Et mis à part les bonshommes déjà cités, d’autres indispensables ont quitté le navire. Koné, infatigable récupérateur du dispositif de Zeman, est retourné de prêt à l’Atalanta. Sansovini, qui épaulait les Immobile et Insigne en attaque (16 buts tout de même), s’est tiré à La Spezia « faute de place » . Hum… Il n’y a encore qu’en défense que les Abruzzesi sont parvenus à conserver leurs cadres. Mais sachant que Zeman n’attachait pas grand intérêt au secteur de jeu, autant dire qu’à ce niveau, Pescara ne fait pas peur non plus.

Et maintenant ?

« Il faut l’oublier » , que disait Giovanni Stroppa a son intronisation, au sujet de son prédécesseur. Oublier Zeman ? Au final, même lui n’y croyait pas vraiment. Car c’est avec un 4-3-3 très inspiré de celui d’Il Boemo que le technicien débute sa saison. Avant de se raviser. Le trio d’attaque Weiss – Vukušić – Caprari a du ballon, mais pas l’efficacité du trident Insigne – Immobile – Sansovini. Comme la défense conserve ses mauvaises habitudes, au lieu de donner du 4-3, bah, ça fait du 0-3. Logique, quelque part. Avec pour conséquence directe, le basculement prochain vers un 4-2-3-1 plus équilibré, avec des ailiers capables de filer des coups de main à leurs latéraux. Suffisant ?

Du tout, non. Car au final, malgré quelques jeunes talents qu’il sera intéressant de regarder, les Delfini ne sont clairement pas au niveau de cette Serie A. Leur large défaite face à un promu le montre déjà. Si, en matière de football, il faut toujours se garder d’anticiper (remember Ajaccio l’an dernier, par exemple), on peut néanmoins affirmer que Pescara rassemble toutes les caractéristiques du futur relégable. Suffit qu’un ou deux changements de coachs interviennent par-dessus le marché, et le rêve sera terminé. Elément de réponse aujourd’hui, où les Abruzzesi affrontent l’autre promu, la Samp’. La saison dernière au Marassi, le club scellait sa montée avec une belle victoire (3-1). Mais comme dit la pub, ça, c’était avant.

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Par Alexandre Pauwels

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