- France
- Ligue 1
- PSG
Quel directeur sportif pour le PSG ?
À la fin du mercato, Leonardo s'en ira, laissant le PSG sans directeur sportif, ce qui n'est pas forcément très pratique pour recruter. Voici quelques propositions de ceux qui pourraient le remplacer dans l'organigramme parisien.
Zinedine Zidane
Ça y est, c’est officiel. Depuis le 12 juin, Zinedine Zidane est le nouveau directeur sportif du Real Madrid. L’ancien numéro 10 des Bleus va s’occuper du recrutement en collaboration avec Carlo Ancelotti. Un Carlo Ancelotti qui a quitté le PSG sans vergogne, alors qu’il lui restait encore un an de contrat. Du coup, les Parisiens ont bien envie de la lui faire à l’envers, comme on dit dans le jargon. Ils réalisent une opération blitz à Madrid et ramènent dans leurs valises Zizou, pour que ce dernier s’occupe du recrutement au PSG. Avec Blanc et Zidane, c’est le symbole de la génération 98 qui s’empare du Camp des Loges. Rapidement, les anciens sont motivés, et voilà que Desailly se retrouve consultant officiel du PSG, Thuram syndicaliste du club, Petit psychologue des joueurs, et Guivarc’h vendeur de piscine personnel de Zlatan. En première grosse recrue, Zizou fait venir son fiston, ce qui a tendance à faire un peu grincer des dents les supporters. Non pas parce que c’est le fils de Zidane, mais parce qu’il s’appelle Enzo, comme les trois quarts des nouveaux-nés parisiens depuis 2005. Mais le gros coup, c’est l’arrivée d’Özil, accueilli en grandes pompes par le Parc. « C’est bien » , analysera Zidane lors de la conférence de presse de bienvenue. En Ligue des champions, le PSG se retrouve dans la poule du Real, et Zidane, trop tiraillé entre les deux camps, décide de quitter ses fonctions. Il s’engage avec l’OM. Pas de jaloux.
Michel Denisot
Maintenant qu’il a quitté Le Grand Journal et qu’il a trouvé un emploi fictif à la tête du Vanity Fair français, Michel Denisot a du temps pour revenir sérieusement dans le game. Le PSG, il ne l’a jamais oublié. Il en a été le président de 1991 à 1998, période dorée du club, et il veut à nouveau goûter aux ambiances du Parc. Difficile de prendre la place de Nasser à la tête du club. Michel se contentera du seul poste vacant : directeur sportif. Il tente d’introduire Ariane Massenet au PSG, mais les dirigeants qataris refusent, la jugeant « diabolique » . Allez savoir pourquoi. Denisot, nostalgique des années 90, essaie de bien s’entourer. Kombouaré est black-listé, Weah incompatible avec la politique du club, donc l’ancien présentateur de Canal introduit Vincent Guérin au poste de dirceteur sportif adjoint. Par habitude, Denisot décide de se déplacer tout le temps avec un micro dans la main. Même lors des négociations avec les joueurs qu’il souhaite faire signer au PSG. Problème, après 15 ans d’absence, il a perdu la plupart de ses contacts sur la scène footballistique. Les seuls joueurs qu’il propose aux dirigeants, à savoir Mouloud Achour, Antoine De Caunes et Ali Baddou, sont jugés « inaptes » après avoir tenté de passer les visites médicales. L’ère Denisot ne dure qu’un mois. Les dirigeants parisiens le virent et engagent Yann Barthès à la place. Sait-on jamais.
José Anigo
Après Leonardo, le PSG doit frapper un grand coup. Les dirigeants partent chercher la perle rare du côté de l’Espagne, puis de l’Italie. Mais rien. Personne n’est dispo. Vient alors une idée folle : pourquoi ne pas aller chercher Anigo à Marseille ? Nasser envoie un émissaire (pas question qu’il aille lui-même à Marseille) muni d’un gros chèque pour convaincre les Marseillais. En 25 minutes, la transaction est bouclée, avec la bénédiction de Didier Deschamps. Anigo se retrouve au PSG, sans avoir rien demandé à personne. Évidemment, l’accueil des supporters est plus que mitigé. Mais Anigo sait comment les mettre dans sa poche. Dès son premier jour de boulot, il fait venir Samuel Eto’o au PSG. Hein, Samuel Eto’o ? Mais comment a-t-il fait pour le convaincre ? Secret de la maison. À Marseille, José est devenu un maître dans l’art de la discrétion. Deuxième semaine, c’est David Luiz qui signe au PSG. Quoi ? David Luiz ? Mais comment… ? OK. Secret de la maison. Putain, il est vraiment doué, ce José !
Zlatan
Avec Leonardo, l’expérience n’a pas franchement été satisfaisante pour les Parisiens. L’ancien joueur du Milan AC a fait illusion, mais, dans son comportement, s’est avéré être une déception. Du coup, Laurent Blanc a une idée. Au lieu de prendre un autre directeur sportif, avec lequel il va falloir tout recommencer à zéro, pourquoi ne pas donner les clefs du mercato à Zlatan ? C’est officialisé le 22 juillet. Zlatan est le nouveau directeur sportif du PSG. Sa première décision : augmenter son propre salaire, en baissant celui de Gameiro, histoire d’équilibrer la balance. Bien décidé à faire venir les meilleurs joueurs du monde, il se rend à Madrid pour convaincre Cristiano Ronaldo. Lors de la réunion, CR7 lui demande une bonne raison de venir à Paris. Ce à quoi le Z répond : « Pour avoir l’honneur de dire que tu joues dans le club de Zlatan. » Bizarrement, l’argument ne fait pas mouche, et Zlatan repart les mains vides. La stratégie ne marche pas non plus avec Rooney, ni avec Iniesta. Il faut donc changer de méthode de persuasion. Pour aller convaincre Vidal, Ibra décide donc de jouer à la psychologie inversée. « Tu viens dans un club où tu seras le meilleur, bien meilleur que Gaméreau, Jallet, Camara et Chanteaume. » Vidal ne connaissant aucun des 4, il n’accepte pas la proposition. Zlatan rentre encore bredouille et rend son tablier. Sa dernière décla en tant que directeur sportif : « Si cela ne tenait qu’à moi, je ne ferais signer que Zlatan. Les autres, c’est qui, putain ? »
Pierre Bellemare
Les dirigeants qataris sont bien emmerdés. Leonardo se tire à la fin du mercato. Leonardo, lui qui a convaincu Pastore de venir à Paris alors que l’équipe était en chantier, qui a convaincu Zlatan de venir à Paris, puis Thiago Silva. À chaque fois, le PSG n’a pas franchement tenté de négocier : on paie le prix fort, mais ça marche. Telle était la stratégie de Leo. Du coup, sans lui, comment faire ? Nasser, sur les conseils de Laurent Blanc, décide de faire venir l’as du téléachat, Pierre Bellemare. Pratique : au cours de sa carrière, le moustachu a appris à tout vendre, même les trucs les plus inutiles. Du coup, Nasser veut le mettre à l’épreuve. Ses deux premières missions : réussir à revendre Momo Sissoko plus de 10 millions d’euros, et parvenir à se débarrasser de Lugano, en faisant une plus-value sur son prix d’achat. Le présentateur tente de faire un lot « Tout doit disparaître » avec les deux joueurs, mais ça ne prend pas. Il se dit qu’il faut faire ça à l’ancienne. Il poste donc une annonce pour Sissoko, et propose à TF1 de faire une édition spéciale du Téléshopping. L’émission fait un carton, et Sissoko est vendu 11 millions d’euros à un riche entrepreneur russe. Oui, sauf que SOS Racisme tombe sur le dos de Bellemare, jugeant que « vendre un joueur malien à un riche entrepreneur s’apparente à de l’esclavage » . Face à ce tollé, Bellemare démissionne. Mais réussit quand même in extremis à refourguer Lugano au club suisse de Lugano. Juste parce que ça le faisait marrer.
Eric Maggiori