ACTU MERCATO
Quel destin pour Hulk ?
Un physique digne de Bruce Banner, une vitesse de pointe de sprinteur, une détente de basketteur, une patate de forain et des stats ahurissantes. Hulk ne se cache plus et attire les plus grands. Mais qui va réussir à faire signer le héros brésilien cet été?
Tottenham
Avec André Villas-Boas, Hulk a tout gagné. L’inverse est aussi valable. Voilà pourquoi les Spurs sont les grandissimes favoris dans la course à l’acquisition de l’attaquant du FC Porto. Comme Modrić va sans doute s’envoler vers d’autres cieux, le club londonien n’aura aucun mal à sortir le chéquier. De toute façon, le sale parcours des Dragons en Coupe d’Europe la saison dernière ne permettra pas à Pinto da Costa de faire marcher la clause libératoire stratosphérique de Hulk (100 millions d’euros). D’un point de vue tactique, l’ailier portista peut difficilement rêver mieux en atterrissant à White Hart Lane. Surtout avec son futur ex-ancien coach, grand fan du jeu offensif porté sur les couloirs. Bale d’un côté, Hulk de l’autre, les supporters de Tottenham en bavent déjà. Car c’est écrit : grâce aux 20 buts – dont un triplé face à Chelsea – et aux 15 passes décisives de leur nouvelle recrue, les Spurs retrouveront la C1 en terminant troisièmes derrière les deux Manchester et devant Arsenal. Les Blues finissent à la cinquième place et ne joueront donc pas la C1 en 2013-2014. Vengeance accomplie.
Chelsea
Et voilà, la nouvelle saison de Premier League n’a pas encore débuté que Di Matteo emmerde déjà Villas-Boas. Ce dernier voulait réunir la paire Moutinho-Hulk, il n’aura que le lutin portugais. Le Brésilien hésite longtemps entre les deux écuries londoniennes, mais à la fin, c’est Roman Abramovitch qui l’emporte. Et pour cause, le magnat russe sort l’artillerie lourde : une prime de 5 000 euros à chaque fois que Hulk décidera d’exhiber sa musculature après avoir marqué un but. L’occasion pour le mister de rappeler à Mario Balotelli qu’il n’a rien inventé en fêtant son deuxième pion contre l’Allemagne « à la Hulk » . Résultat, André Villas-Boas se fait de nouveau virer au bout de six mois pendant que son traître de poulain s’emmerde sous ses nouvelles couleurs. À cause du catenaccio de Di Matteo, l’ancien de Porto touche à peine le ballon et se voit obligé de participer aux tâches défensives. Il peut néanmoins se consoler à mesure de deux ou trois fois par matchs, nombre de contres que Chelsea se procure en l’espace de 90 minutes. Suffisant pour entretenir sa belle paire de cuisses, planter une ou deux banderilles par-ci par-là et envoyer Fernando Torres au chômage jusqu’à la Coupe du monde 2014.
Paris Saint-Germain
À budget illimité, ambitions illimitées. Après Lavezzi, Verratti et Kaká, le PSG se paye Hulk, un gars qui aurait pu venir pour une bouchée de pain il y a quelques années de cela. Tant pis. En France, on ne jure que par les gros transferts, donc Nasser Al-Khelaïfi pose 100 millions d’euros sur la table basse de Pinto da Costa, bien qu’il pouvait l’acheter moitié moins cher, soldes obligent. Mais non, il faut marquer un gros coup, démoraliser l’adversaire, comme à la guerre. Carlo Ancelotti, pour sa part, décide de l’aligner en pointe dans un premier temps. Erreur. S’il a longtemps été considéré comme un buteur parFootball Manager, Hulk n’est jamais meilleur que lorsqu’il joue sur les ailes. Mal à l’aise dans l’axe, il connaît des débuts poussifs sous la tunique parisienne et le Parc des Footix le hue au bout de dix journées. Mais ça, c’était avant qu’Ancelotti ne se ravise et ne repositionne son gaillard dans son espace naturel, comme à Porto. Ménez se contente du couloir gauche et laisse son coéquipier faire tout le boulot. Passements de jambes, crochets, coups de reins et frappes dans la lucarne… À chaque sortie, Bruce Banner sort un récital des meilleures armes dont il dispose dans son arsenal. Il finit meilleur buteur de L1 et le Parc n’a d’yeux que pour lui. Un retournement de veste non sans rappeler le cas Raí.
Real Madrid
Bah alors, on oublie José Mourinho ? Il s’est bien marré, le Mou, en regardant la Premier League et le PSG faire la cour au président de Porto. Pendant que Falcao lui résiste, il préfère prévenir la concurrence : Hulk est à lui. Il sort une enveloppe un peu moins conséquente que les Qataris, mais promet au Brésilien une Liga, au minimum une demi-finale de Ligue des champions et une liberté totale dans le couloir droit de la Maison Blanche pour faire écho aux 3000 abdos de Cristiano Ronaldo sur l’autre aile. Et face à ça, les déplacements à Lorient, la Carling Cup ou le corps en plastoc’ d’Angel Di Maria ne pèsent pas bien lourd…
FC Porto
Son nom a encore circulé, des grands clubs ont une fois de plus soumis des offres mirobolantes pour s’en emparer, mais finalement, Hulk reste à Porto, où il a déclaré à de multiples reprises être très heureux. En même temps, peu de triples lauréats du championnat portugais élus deux fois meilleur joueur de Liga Sagres seraient malheureux à sa place. Dans le cœur des supporters des Dragons, il s’est fait une place au chaud, auprès des Artur Jorge, Madjer, Jardel, Mourinho et Deco. En restant, il pourrait passer au rang de légende s’il continue à faire les beaux jours des « azuis e brancos » . Et tant pis si son idole, Romario, pense que dix Brésiliens valent mieux que lui. De fait, le voir rester quelques saisons supplémentaires sur le littoral portugais ne serait pas surprenant. Juste normal. Ni plus, ni moins.
PS : Ces évènements sont fictifs. Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure coïncidence.
William Pereira