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Quel champion pour l’Argentine ?

Par Léo Ruiz, à Buenos Aires
Quel champion pour l’Argentine ?

Fin de championnat complètement folle au pays de l'asado : deux matchs, et quatre prétendants au titre de champion ce soir. Tout se jouera à Buenos Aires entre Vélez et San Lorenzo et à Rosario entre Newell's et Lanús. Avant une éventuelle finale la semaine prochaine. Quatre équipes aux trajectoires et aux caractéristiques bien différentes. Présentation.

San Lorenzo

L’actuel leader. Le possible grand loser. El Ciclón a deux points d’avance sur les trois autres lascars, mais il a gâché une cartouche en concédant le nul à la maison face à l’Estudiantes de Verón (0-0), lors de la dernière journée, alors qu’une victoire lui offrait une sacrée bringue avec ses fans. San Lorenzo reste toutefois la seule équipe complètement maîtresse de son destin : El Cuervo sera champion en cas de victoire à Liniers, dans le stade de Velez. Un match pas comme un autre, puisqu’une forte rivalité est née ces dernières années entre les deux clubs du Sud de Buenos Aires. Une rivalité qui a fait un mort de chaque côté chez les supporters. S’il n’y a pas de vainqueur dans l’autre match, un nul suffira à San Lorenzo pour être sacré.

Le joueur qui peut faire la différence : Angel Correa. Révélation du championnat, le petit attaquant de San Lorenzo est, à 18 ans, l’un des Argentins les plus convoités en Europe. Jorge Mendes cherche déjà à l’attraper dans ses filets, et Arsenal et Valence tiennent la corde pour le faire venir cet hiver. Depuis sa première apparition fin mars, le bonhomme a marqué 8 buts, dont celui du clásico contre Boca Juniors, et cassé un nombre de reins incalculable. Dont ceux de Mauro Cetto à l’entraînement.

La probabilité d’être champion : 35%.

Vélez Sársfield

L’habitué. Inexistants avant le milieu des années 90 (hormis un titre en 68 avec Carlos Bianchi aux avant-postes), les Girondins d’Argentine sont devenus le club le plus sûr du pays. Moderne et bien géré, Vélez (9 titres de champion depuis 1993) est régulièrement à la lutte pour le titre. Même quand on ne l’attend pas. Lors de ce Tournoi Inicial, on s’est rendu compte que l’ancien club de Chilavert était encore en course à l’avant-dernière journée, après trois victoires consécutives qui, dans ces championnats courts, suffisent parfois à te replacer tout en haut. Mieux : en cas de victoire sur San Lorenzo, Vélez est assuré de terminer premier. Mais pas champion. Une victoire de Newell’s ou de Lanús dans l’autre match et cette première place sera partagée. Une finale aurait alors lieu entre les deux équipes.

Le joueur qui peut faire la différence : Lucas Pratto. Il est un peu gros, très lent au démarrage, porteur d’une affreuse nuque longue, mais Pratto est bel et bien l’un des meilleurs attaquants du championnat argentin. Passé par la Norvège, le Chili et l’Italie, « l’Ours » est tactiquement très intelligent, précis face au but et puissant dans ses tirs, ce qui lui vaut une ribambelle de jolis pions sur le CV. Et sur Youtube. En l’absence de son compère d’attaque Mauro Zárate (l’ancien de la Lazio et de l’Inter est suspendu), Pratto sera l’arme principale de Vélez ce soir.

Vidéo

La probabilité d’être champion : 30%. Newell’s Old Boys

Le tenant du titre. Il y a encore quelques semaines, Ñuls était pépère en tête du classement et se dirigeait tranquillement vers un deuxième titre consécutif, confortant son statut de « plus belle équipe d’Argentine » acquis depuis le passage de Tata Martino. Sauf que son affreuse série de sept matchs sans victoire (4 points pris sur 21 possibles) l’a placé dos au mur. L’événement déclencheur : la perte du clásico face à Rosario Central. Depuis, Trezeguet (5 buts, un pénalty raté et un temps de jeu limité) et ses copains ne mettent plus un pied devant l’autre. Sa dernière chance, battre Lanús chez lui et prier pour que San Lorenzo ne s’impose pas à Liniers. Dans ce cas, Newell’s disputera une finale contre Vélez ou San Lorenzo.

Le joueur qui peut faire la différence : Maxi Rodríguez. Sans aucun doute le meilleur joueur du championnat depuis le début de l’année. Passeur, buteur, diablement efficace dans les 30 derniers mètres, La Fiera est, à 32 ans, au top de sa forme. La preuve, il n’est pas loin du onze de Sabella en sélection, et a déjà sa place assurée pour l’été prochain au Brésil. C’est justement le problème de Newell’s, privé de son meilleur joueur à chaque fois que l’Albiceleste était de sortie. Sans cela, la bande à Heinze serait probablement déjà championne. Ce soir, dans la fureur du Coloso del Parque, Maxi sera bien là aux côtés de Trezeguet.

La probabilité d’être champion : 20%. Club Atlético Lanús

L’euphorique. Tout récent vainqueur de la Copa Sudamericana, l’Europa League d’Amérique du Sud (après avoir sorti, entre autres, River et Racing), Lanús se déplace à Rosario sans pression. Parfaitement mené par les jumeaux Schelotto, El Grana est l’une des équipes les plus régulières du championnat. Et la plus spectaculaire. Pour ce nouveau championnat, Guillermo Barros Schelotto, ancienne idole de Boca, a récupéré quelques indésirables de la maison xeneize : Leandro Somoza, Santiago Silva et Lautaro Acosta. Tous les trois auteurs d’excellentes performances sous le maillot grenat. Pour être champion, les conditions sont les mêmes que Newell’s : il faudra gagner et espérer que San Lorenzo ne l’emporte pas dans l’autre rencontre, pour disputer une finale.

Le joueur qui peut faire la différence : Santiago Silva. Pas un poil sur le caillou, mais une sacrée paire de huevos. On ne voulait plus de lui à la Fiorentina, même chose à Boca Juniors, l’Uruguayen a donc rejoint le 14e club de sa carrière, dans la banlieue sud de Buenos Aires. Avec succès. Moins exposé, Silva a brillé, marqué des pions (7 en championnat, 3 en Sudamericana) et formé un beau duo avec son pote Acosta. Le voilà avec un titre glané avec chacun des quatre derniers clubs argentins où il a mis les pieds (Banfield, Vélez, Boca et donc Lanús). Et il a encore faim.

La probabilité d’être champion : 15%.

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