Quel capitaine pour le PSG ?

Jérémy Ménez

« Jérémy ? Je sais, c’est peut-être une idée bizarre mais lui donner des responsabilités peut l’aider à prendre moins de cartons jaunes » , opinait Carlo Ancelotti en préparation quand l’idée de filer le brassard au trappeur a germé. L’idée peut paraître saugrenue, voire débile, mais elle tient la route. A 25 piges, le meilleur Parisien – avec Nenê – de l’exercice précédent arrive à un moment charnière de sa carrière. Il serait temps de prendre en maturité et en épaisseur. Pour ce faire, rien de mieux qu’un brassard. Une marque de confiance. Un collier, aussi. Contre DC United en amical, Menez s’est retrouvé capitaine, une première. Le début de quelque chose, peut-être. D’autant que l’entraîneur italien aime beaucoup son joueur. Le sésame pourrait permettre au natif de Longjumeau de monter en puissance.

Christophe Jallet

Une logique. Ou presque. Arrivé comme joker de luxe il y a trois ans, l’ancien Lorientais est aujourd’hui un titulaire indiscutable du XI parisien. Ancelotti se paluche sur lui, l’envoie régulièrement en équipe de France et n’a pas cherché à le mettre en concurrence (c’est le seul latéral droit de métier du groupe pro). Souvent capitaine lors des matches amicaux du début de saison, le numéro 26 est la grosse cote des bookies londoniens. Reste que filer le capitanat d’une équipe de stars au mec le plus normal et le moins bancable du groupe pourrait faire bizarre. En même temps, le PSG n’est plus à une bizarrerie près.

Zlatan Ibrahimovic

Capitaine avec la Suède. Joueur le mieux payé de France. Véritable star de la campagne de recrutement française, voire européenne, Zlatan Ibrahimovic écrase tout sur son passage. Logiquement, le brassard devrait lui revenir. On sait le géant suédois capable de gérer un groupe d’hommes d’un simple regard belliqueux. Quant aux arbitres, d’aucunes rêvent de voir le natif de Malmö envoyer chier Stéphane Lannoy et ses soins. Vite, un brassard pour le Z. Un mec dur, ferme, franc, fier, fort, hardocre jusqu’à la mort comme aimerait le présenter Kery James.

Mamadou Sakho

Capitaine l’an dernier – avant son « accident » –, titi parisien formé au club, Mamadou Sakho a tout pour être le capitaine parisien parfait. Trop sans doute. Soumis à une rude concurrence (Ancelotti devrait commencer, idéalement, la saison avec Thiago Silva-Alex dans l’axe), le gaucher est plutôt promis à une place de remplaçant de luxe. Sauf que Thiago SIlva ne sera pas là pour la réception de Lorient, le 11 août, en ouverture de la Ligue 1. Mamad’ a un coup à jouer. Il peut faire un braquage : le brassard et une place de titulaire dans la même soirée.

Thiago Silva

42 patates maintenant. 7 plus tard. Ça vous facture le bonhomme à presque 50 bâtons. 50 bonnes raisons de filer le brassard à la poutre défensive du club. Un mec catalogué « meilleur défenseur central du monde » et capitaine du Brésil sur le CV. Pas besoin d’ergoter plus, le capitaine sportif idéal, c’est lui.

Diego Lugano

Et si elle était là, la surprise de l’année ? Véritable insulte au football moderne depuis son arrivée à Paname, le capitaine de l’Uruguay est une tanche. Lent, lourd, violent, nul, bidon, bref, Diego est une arnaque. Le club peine à le vendre. Même au fin fond de l’Amérique du Sud où ses images parisiennes ne sont pourtant pas encore arrivées. Alors on se dit que le brassard pourrait porter l’homme. Transcender le joueur. A ce niveau de supposition, on est plus dans le fantasmagorique que dans la logique sportive. Diego Lugano ne répond à aucune loi physique. C’est un OVNI.

Momo Sissoko

En pleine bourre, Momo Sissoko est un monstre. Sur la fin de saison dernière, Carlo Ancelotti n’avait d’ailleurs pas hésité à lui filer la lourde responsabilité qui consiste à signer les feuilles de matches dans la case « capitaine ». Mais Momo a deux soucis récurrents. Premièrement, il est souvent blessé. Deuxièmement, quand il n’est pas blessé, Momo prend un jaune à tous les matches. Si ce n’est un rouge. Capitaine à temps partiel, donc. Emmerdant.

Leonardo

Ça ne peut être que lui. L’homme au pouce levé. Un costard, une mèche faussement rebelle, un accent de mec qui maitrise autant de langues que le PSG compte de nationalités différentes et une propension à prendre facilement la lumière.