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Quel buteur pour la Roja ?
David Villa a beau être optimiste, il faudrait un petit miracle pour le voir sur les pelouses ukraino-polonaises l’été prochain. Fernando Torres a beau être le buteur de la dernière finale de l’Euro, Chelsea ne lui fait plus confiance, l’Espagne à peine plus. Reste que pour conserver son titre et rêver à l’incroyable triplé Euro/Mondial/Euro, la Seleccion risque tout de même de devoir marquer quelques buts… Alors qui pour jouer numéro neuf ?
Fernando Llorente (26 ans, Athletic Bilbao)
Forcément, son mètre 93 détonne dans une équipe majoritairement composée de petits gabarits. Et c’est aussi et surtout sa force. Llorente, c’est avant tout un physique de déménageur basque. A l’aise dos au but, excellent en remise, l’attaquant de Bilbao est un formidable joueur de tête. Ajoutez à ça 95 kilos de muscles à gérer pour une défense et vous obtenez la version espagnole de Mario Gomez. Un profil unique qui a déjà séduit Vicente Del Bosque, lors du huitième de finale de la dernière Coupe du monde face au Portugal, c’est Fernando Llorente qui, en rentrant à la 60ème minute, a révolutionné un match qui s’annonçait franchement compliqué. Champion du monde et parfaitement intégré au groupe (déjà 7 buts sous le maillot rouge), Llorente, c’est la solution la plus évidente.
Alvaro Negredo (26 ans, FC Séville)
Negredo a beau faire de son mieux, il transpire l’attaquant espagnol des années 90. Au vrai, Negredo, ce n’est ni plus ni moins qu’une sorte de mélange improbable entre Julio Salinas, Alfonso et Kiko, à savoir de l’envie, du caractère, de la volonté, assez peu de talent et pas mal de lose. Pur produit de la formation du Real Madrid, c’est à dire « je marque plus de 1000 buts en équipes de jeunes mais en vrai je suis une banane et bon qu’à jouer pour les clubs intermédiaires de la Liga » (cf. Javier Portillo), Alvaro Negredo pourrait cependant bénéficier d’un contexte de blessés et de joueurs hors de forme pour se placer dans la liste des 23 de Vincent Du Bois, grâce à des stats complétement folles pour un joueur de son niveau : 5 buts inscrits en 6 matchs avec la Roja.
David Silva (25 ans, Manchester City)
Le raccourci est pratique car souvent assez juste : « la sélection espagnole, c’est le Barça, sans Messi ». Pour continuer à tout gagner, il suffirait donc de trouver un natif du Royaume dont le profil se rapproche le plus de celui du double Ballon d’Or argentin. En somme, un joueur capable d’évoluer sur tous les postes de l’attaque, notamment celui de faux n°9, avec un centre de gravité assez bas, des qualités techniques hors norme, à l’aise devant le but et avec un sens de la passe inné. Facile. L’Espagne a ça en stock, avec 3 centimètres de plus, en la personne de David Silva. Le 11 octobre dernier, le sélectionneur espagnol avait testé la formule face à l’Ecosse. Pour une victoire 3-1 avec un doublé de… David Silva.
Roberto Soldado (26 ans, FC Valence)
Soldado a beau faire de son mieux, il transpire l’attaquant espagnol des années 90. Au vrai, Soldado, c’est ni plus ni moins qu’une sorte de mélange improbable entre Julio Salinas, Alfonso et Kiko, à savoir de l’envie, du caractère, de la volonté, assez peu de talent et pas mal de lose. Pur produit de la formation du Real Madrid, c’est à dire « je marque plus de 1000 buts en équipes de jeunes mais en vrai je suis une banane et bon qu’à jouer pour les clubs intermédiaires de la Liga » (cf. Javier Portillo), Roberto Soldado pourrait cependant bénéficier d’un contexte de blessés et de joueurs hors de forme pour se placer dans la liste des 23 de Vincent Du Bois, grâce à des stats complétement folles pour un joueur de son niveau : en à peine deux saisons avec Valence, il est devenu le meilleur buteur de l’histoire du club en Champion’s League avec 11 buts. Devant David Villa.
Francesc Fabregas (24 ans, FC Barcelone)
Au Barça, on peut avoir le numéro 4 dans le dos et se trouver à la place du numéro 9 sur la feuille de match. Milieu de terrain archi complet, Cesc Fabregas est, depuis son retour en Catalogne, le nouvel avant-centre de Pep Guardiola. Une décision aussi surprenante qu’efficace : 8 buts rien qu’en championnat pour l’ancien Gunner. Une adresse devant le but qui pourrait bien séduire le staff de la Seleccion que Fab’ Fabregas connaît par cœur: à 24 ans à peine, il a déjà disputé deux coupes du monde (dont une victoire finale) et remporté un championnat d’Europe.
Raúl González Blanco (34 ans, FC Schalke 04)
La campagne de lobbying effectué par l’organe de presse du Real Madrid, le quotidien Marca, semble porter ses fruits. Lors d’un récent sondage, 65,1% des lecteurs souhaitaient le retour de l’ancien capitaine en sélection. Compte tenu de la profonde amitié qui le lie au sélectionneur Del Bosque, l’hypothèse prend chaque jour un peu plus d’épaisseur. Ce serait oublier qu’en sélection, Raul est synonyme de désillusion et de catastrophes nationales. Et ça amènerait surtout une autre question, faudrait-il, du coup, aussi rappeler Fernando Morientes ?
Par Frédéric Losada